LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

En ce qui me concerne, j'ai passé le concours d'entrée à l'école d'avocat, sans grande conviction ni motivation mais parce que on nous serinait que c'était important.

J'exerce dans le domaine de la fiscalité, c'est celui qui me plait le plus. A la base je ne voulais pas faire avocat, mais exercer en entreprise.

J'ai passé le concours dans la foulée de l'obtention de mon DESS et je l'ai eu (avec un peu de chance sur le sujet du grand O), et je ne regrette pas, car je ressens vraiment le fait d'avoir "plusieurs cordes à mon arc".

Finalement, je trouve ça sympa de travailler en Cabinet. Le métier d'avocat n'est pas nécessairement plaidant, les gros cabinets d'affaire font essentiellement du conseil, et je pense que le métier peut y être plus varié que dans une entreprise.

Par ailleurs, une fois acquis un peu d'expérience, j'ai le loisir:
- soit d'aller dans un autre Cabinet où je ferai des choses différentes;éventuellement développer une activité personnelle
- soit d'aller en entreprise

Je suis tt à fait satisfait de ce large panel de possibilités qui s'offre à moi.

En conséquence, je serais d'avis de conseiller aux étudiants de le passer.

je n'enlève rien aux avocats exerçant en entreprise certains amenant un véritable savoir faire mais quand je vois des entreprises payer des sommes à 5 chiffres par mois pour toutes les bétises faites parceque un juriste coute cher j'ai envie de hurler et parceque les erreurs commises même un étudiant de première année les aurait évité et la CAPA ou pas ils auraient fait économiser pas mal d'argent à leurs boites et fait gagner du temps sans compter la normalisation des relations professionelles entre entreprises

je n'enlève rien aux avocats exerçant en entreprise

Pour le moment, cela n'existe pas en France

Pour ma part je viens de terminer mes études avec un master professionnel droit et finance de l'entreprise (Lyon III). Actuellement, je ne trouve aucun poste comme juriste car les annonces que je lis demandent toutes minimum trois ans d'expérience. En ayant fait trois stages, j'arrive à 10 mois d'expérience, ce qui est insuffisant pour les entreprises. Je pense donc me réorienter, chercher un poste dans un cabinet d'avocats et passer le concours d'entrée au CRFPA l'année prochaine car la profession de juriste que je veux faire me semble bloquer non pas par les diplômes, mais par le manque d'expérience. Etre avocate n'est pas ma première vocation, mais la nécessité des expériences est telle que je ne peux pas faire juriste d'entreprise. Ce n'est donc pas pour moi la sécurité future qui prime, mais le fait que juriste demande 3 ans d'expérience et qu'en sortant de la fac il est impossible de les avoir. C'est un problème en France...Peu d'entreprises acceptent de prendre des jeunes diplômés pour finir leur formation pratique.

Juste pour info, en moyenne on trouve son 1° poste au bout de 9 mois si c'est pas plus. Donc il faut pas commencer à vous décourager. J'avais la même experience que vous au plan stage et J'ai trouvé un poste de juriste sans passer le capa. J'ai du patienter 8 mois....

Pour en revenir au fait que les recruteurs demandent de plus en plus souvent le CAPA, cela pose également à mon sens un problème pour la profession d'avocat.

Il ne faut pas oublier que la formation - elle est très décriée, oui, oui, c'est vrai qu'elle n'est pas parfaite, mais bon - elle est entièrement financée sur fonds...privés. Ces sont les avocats en exercice qui financent la formation des plus jeunes, le ministère ne verse qu'une obole symbolique.

Or, c'est une perte sèche pour tout le monde si les titulaires du CAPA partent en entreprise:
-les étudiants ont sué sang et eau pour passer l'examen et ont souvent été dans l'obligation de faire des stages non rémunérés pendant leur formation au CRFPA.
-les confrères ont payé pour une formation inutile et ce en pure perte, puisque si le diplomé ne s'inscrit pas à l'ordre, il ne verse pas de cotisations, donc, ne participe pas au financement de la formation qu'il a pourtant reçu.

Or, demander le CAPA pour un JE est stupide. Ce n'est pas le même métier. Lors de la formation CRFPA, + de 80 % des enseignements concernent la conduite des procédures au sens très large du terme et la gestion de l'exercice professionnel...des matières qui ne sont d'aucune utilité pour un JE, et qui ne sera pas meilleur juriste après cette formation.

Comme certains sur ce forum, je n'ai pas voulu passer l'examen du crfpa à la sortie de la fac, faute de maturité. d'ailleurs, j'ai infiniment plus appris en 3 années d'expérience professionnelle qu'en 5 d'études.

Mais aujourd'hui, JE FERAIS TOUT POUR L'AVOIR CE SATANE CAPA !!! c'est le passeport vers la liberté.

oups merci de rectifier mon erreur, on va mettre ça sur le compte de la fatigue

Tous ceux qui ont lu mes précédentes interventions ne peuvent que comprendre que je souscris aux propose de JYJY. C'est en effet une perte d'énergie et un coût pour la société de suivre des études qui ne correspondent pas à ce qu'on va faire ensuite. Ne trouvez-vous pas qu'à BAC + 5 on doit avoir suffisamment de bagage pour entrer dans la vie active, à partir du moment où évidemment le choix n'est pas d'être avocat. PADAWAN dit regretter ce choix car il considère qu'il n'a pas de "liberté", peut-il préciser sa position ? quelle liberté ? celle de devenir avocat ? si c'est le cas, un peu de patience, plus que 5 ans de JE et il pourra bénéficier de la passerelle. Par azilleurs, est-il sûr de son choix ? car s'il veut vraiment être libre, il faut qu'il "monte" son propre cabinet, parce que si c'est pour travailler dans une étude, je ne vois pas où est la liberté. Donc pour "réussir", qu'il n'oublie pas que la clientèle "intéressante" ne va pas se précipiter pour lui confier ses intérêts, et qu'il aura sans doute quelques années de "galère" avant que son métier lui permette de payer son loyer, sa secrétaire, son téléphone, le matériel informatique, son URSSAF..... avant d'arriver au niveau où il va commencer à gagner de l'argent. Donc JE, sur ce plan-là, je trouve que ça donne plutôt plus de liberté, non ?

Pas grand'chose de plus à dire que le post précédent de Gérard Gaby. Il est évident que ce qu'il faut, c'est une très solide formation de base. Quatre à cinq ans, c'est suffisant. Faire des stages pertinents à la fin de chaque année universitaire. Puis, à l'issue du diplôme, se jeter à l'eau. Seule l'expérience fait et le talent font la différence. Je n'ai jamais vu en audience, un confrère me dire en préambule à ses observations sur un dossier "vous avez un LLM ? Non? bon bah alors..c'est moi qui ai gagné, Monsieur le président, merci de rendre un jugement en faveur de mon client".

L'experience va gommer l'essentiel des différences entre juristes, quelles que soient leurs formations initiales. Qaunt à la situation des avocats, si la profession fait incontestablement rêver, la réalité de l'exercice est beaucoup plus prosaïque et se résume à des dossiers variés et souvent modestes, des emmerdements pour se faire payer par les clients, les factures qui pleuvent, les URSSAF, RAM, cotisations en tous genres....
La vie de JE est moins difficile, même si elle est également bien loin d'être rose.

Il est préféreble de multiplier les stages, les CDD, y compris à l'étranger ou dans des institutions où l'on pourra apprendre quelque chose que de multiplier les diplômes qui in fine ne vous apportent rien de bien déterminant.

:D Tous ceux qui ont lu mes précédentes interventions ne peuvent que comprendre que je souscris aux propose de JYJY. C'est en effet une perte d'énergie et un coût pour la société de suivre des études qui ne correspondent pas à ce qu'on va faire ensuite. Ne trouvez-vous pas qu'à BAC + 5 on doit avoir suffisamment de bagage pour entrer dans la vie active,

Mais si tout le monde faisait ces études "qui ne correspondentr pas à ce que l'on veut faire plus tard, la question ne se poserait même ^pas car tous pourraient s'installer quand ils auraient envie sans se poser tous ces problèmes

en outre, c'est un mal bien franchouilard de dire : je ne veux pas faire cela alors laisser moi faire ce que je veux
Et 10 ans après : demander une équivalernce pour faire ce que je ne voulais pas faire au départ

Escusez moi, mais je trouve cela un peu trop facile car dès le départ, les choses sont très claires