LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Donc pour "réussir", qu'il n'oublie pas que la clientèle "intéressante" ne va pas se précipiter pour lui confier ses intérêts, et qu'il aura sans doute quelques années de "galère" avant que son métier lui permette de payer son loyer, sa secrétaire, son téléphone, le matériel informatique, son URSSAF..... avant d'arriver au niveau où il va commencer à gagner de l'argent. Donc JE, sur ce plan-là, je trouve que ça donne plutôt plus de liberté, non ?

Je ne suis pas d'accord, la liberté c'est d'avoir le choix, et ce choix là, seul le CAPA peut l'offrir. La liberté c'est de pouvoir choisir d'être salarié ou libéral, en fonction de sa propre vision du travail, et c'est de pouvoir choisir de se mettre à son compte ou d'être le collaborateur d'un autre avocat libéral qui assurera une rétrocession chaque mois.
Et la liberté c'est aussi de pouvoir s'installer seul, et de considérer qu'on ne veut pas rendre de comptes à un patron, quitte à galérer qqs temps ! Etre salarié toute sa vie, pour moi, ce n'est pas la liberté, mais chacun a ses propres convictions là dessus.
Après, comme Aiki, je trouve assez énervant le discours des juristes qui affirment que le CAPA ne leur servira à rien, et qui qqs années plus tard n'ont comme seule question que de savoir comment bénéficier de la passerelle.
Comme je l'ai déjà dit, j'ai moi même été avocate salariée, avocate libérale, et juriste. Et je suis bien contente d'avoir le CAPA en poche, puisqu'il ma offert la liberté de choisir chacun de ces postes.

Nous sommes bien d'accord

Bonjour à tous,

Je suis assez surpris par la teneur de certains messages qui disent en substance "je suis juriste d'entreprise et le CAPA pour être juriste d'entreprie ça sert à rien" et qui plus loin s'interrogent sur les façons d'obtenir ce diplôme par les diverses passerelles. Ca sent un petit peu l'affirmation par dépit...
:

Je suis 100% d'accord avec Aïki

La passerelle, comme le souligne JYJY, c'est la reconnaissance que l'expérience vaut au moins autant qu'un diplôme, le CAPA en l'occurence.
De toute façon, il est rare qu'après le CAPA un avocat s'établisse tout seul pour apprendre le métier et en vive. Comme le salarié en entreprise, il est bon d'apprendre au contact d'autres ou sous leur responsabilité. Bien sûr, certains n'ont pas ce confort, mais qu'en pensent-ils au juste? Regrettent-ils de ne pas avoir eu un responsable juridique?


Des avocats seuls à leur compte et ayant beaucoup de mal à joindre les deux bouts m'ont confier ne pas se sentir libre : course après les charges, type de clientèle non désirée... Le CAPA n'est pas forcément la voie de la liberté me semble-t-il... Ex : que se passe-t-il si un avocat d'affaires souhaite lever le pieds et finir tous les soirs à 17h pour aller faire les boutiques? La clientèle ne restera pas longtemps... et ne me dîtes pas qu'il peut déléguer !

Des avocats seuls à leur compte et ayant beaucoup de mal à joindre les deux bouts m'ont confier ne pas se sentir libre : course après les charges, type de clientèle non désirée... Le CAPA n'est pas forcément la voie de la liberté me semble-t-il... Ex : que se passe-t-il si un avocat d'affaires souhaite lever le pieds et finir tous les soirs à 17h pour aller faire les boutiques? La clientèle ne restera pas longtemps... et ne me dîtes pas qu'il peut déléguer !

- le capa permet seul de choisir : entrprise ou cabinet
- la délégation existe dans les cabinet depuis longtemps et ce n'est u secret pour personne

Bien sûr mais elle a ses limites et il y a des clients qui ne viennent que pour une relation intuitu personae et refusent d'avoir affaire en permanence à des collaborateurs.

La quasi totalité des clients viennent sur un intuitu personae, et non sur une simple adresse de destination de leurs dossiers ytraités par un vague prestataire de service en robe.

Le client, même institutionnel attend une relation personnelle avec son conseil. Qaunt à la réalité décrite par fab sur la vie de l'avocat individuel (1/3 de la profession quand même et 50 % en province, quand ce n'est pas 70 % dans certains barreaux) est tout à fait exacte.

Le juriste qui passe le CAPA et fait le choix de la liberté va la payer très chère cette liberté.

Nous sommes bien d'accord

toutafé !

Par ailleurs, et c'est tant mieux, chacun voit midi à sa porte. Et on a ou on n'a pas la volonté d'entreprendre. Je trouve que ce qu'il y a de super dans les professions libérales, c'est la possibilité d'être son propre patron. Peu de professions offrent cette possibilité. Quand je vois des salariés bouffés par leur travail et leur boss et qui n'ont d'autres prespectives que de rester où ils sont, je trouve qu'ils sont tributaires d'un système que je ne voudrais pas pour moi. Et je ne parle pas de personnes qui ont 30 ans, mais plutôt 40, 50 ou plus.

Quant à la délégation, heureusement qu'elle existe, sinon les JD qui déjà ont du mal à trouver un travail n'en trouveraient plus du tout ! Il y a des façons intelligentes de déléguer...