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Sujet : Marre de se faire refouler!

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Marre de se faire refouler!

de Atreyuh   le Mer 01 Oct 2008 11:57

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Salut à tous...

J'ai un M2 de pénal + un LLM droit des affaires.

J'essaie de trouver du boulot en tant que juriste en entreprise, en banque ou en assurance.

Après plusieurs mois de recherches infructueuses ou je me fais envoyer à chaque fois bouler, la réponse se résumant toujours à un "Vous n'avez pas un DEA/DESS/DJCE en droit des affaires ou fiscalité", ou parfois à un classique "Vous n'avez pas d'expérience professionnelle".

J'ai aussi essayé des VIE chez Gide, Lefèvre Pelletier ou des entreprises qui cherchaient tous des juristes. A chaque fois réponse négative, même pas d'entretien...

Pensez-vous qu'il serait opportun de retourner à la fac (que je viens de quitter) et de décrocher un M2 en droit des affaires ?

Je sais que le cumul des diplômes est inutile. Seulement, après divers stages en cabinet d'avocats, le métier d'avocat judiciaire (suite logique de mon M2 de pénal) ne me plaît absolument pas et j'aimerais me tourner vers le conseil. Quitte à passer le CRFPA et intégrer un M2 ou un DJCE dans mon PPI...

Des idées ?

   

de olivier9275   le Mer 01 Oct 2008 12:02

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Certains recruteurs (la plupart en fait) ont très stricts sur le contenu des diplômes obtenus et exigent des diplômes en droit des affaires pour qui se destine à une carrière en droit des affaires.

Ce n'est pas forcément l'assurance que la personne sera très forte dans les matières du droit des affaires, mais c'est pour le recruteur un moyen de "faire le tri" et de s'assurer d'un minimum de risque dans son recrutement.

En clair, un candidat avec la formation adéquate ne sera pas forcément brillant (il pourra l'être), mais il sera au moins d'un niveau convenable. Alors qu'un candidat avec une formation différente sera peut-être brillant, mais souvent un peu perdu, au moins au début.

Je pense qu'il serait préférable pour toi de tenter un M2 spécialisé, plus reconnu qu'un LLM. Le LLM est un excellent complément au M2 de spécialité, mais seul il ne peut convaincre les recruteurs.

   

de Atreyuh   le Mer 01 Oct 2008 18:15

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olivier9275 a écrit :Certains recruteurs (la plupart en fait) ont très stricts sur le contenu des diplômes obtenus et exigent des diplômes en droit des affaires pour qui se destine à une carrière en droit des affaires.

Ce n'est pas forcément l'assurance que la personne sera très forte dans les matières du droit des affaires, mais c'est pour le recruteur un moyen de "faire le tri" et de s'assurer d'un minimum de risque dans son recrutement.

En clair, un candidat avec la formation adéquate ne sera pas forcément brillant (il pourra l'être), mais il sera au moins d'un niveau convenable. Alors qu'un candidat avec une formation différente sera peut-être brillant, mais souvent un peu perdu, au moins au début.

Je pense qu'il serait préférable pour toi de tenter un M2 spécialisé, plus reconnu qu'un LLM. Le LLM est un excellent complément au M2 de spécialité, mais seul il ne peut convaincre les recruteurs.


Merci pour ta réponse.

Je me demande quand même si, après deux troisièmes cycles, un nouveau M2 ne serait pas mal vu, et ne me transformerait pas en Tanguy aux yeux des recruteurs. Un stage de 6 à 9 mois dans le milieu du droit des affaires pourrait-il dissiper les doutes des recruteurs et mon absences de formation française en ce domaine pensez-vous ?

   

de lucio   le Mer 01 Oct 2008 18:23

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Bonjour,


Loin de moi la prétention de me faire passer pour un spécialiste de l'orientation mais j'ai une idée qui pourrait vous être utile.

Il vous manque visiblement le diplôme pour être crédible aux yeux des recruteurs (ce que je ne cautionne pas) et l'expérience.

Si vous voulez allier l'acquisition des deux, je vous conseille de vous tourner vers des formations en cours du soir. Certaines sont très reconnues (par les professionnels notamment) et permettent de faire un stage pendant la journée. Ainsi, en une année, vous avez le diplôme + l'expérience.

Cordialement.

   

de Dumb all over   le Mer 01 Oct 2008 18:27

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Je suis de l'avis d'Olivier : M2 en droit des aff. et/ou fiscalité.

Ton M2 Pénal sera considéré comme une année blanche pour une candidature en entreprise ou en cabinet. Il te reste donc un M2 à décrocher dans un domaine qui démontre ton intérêt pour le conseil juridique (affaires, fiscal, social...).

   

de kirkha   le Mer 01 Oct 2008 19:00

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En ce qui me concerne, du peu que j'ai vu, même sans M2 affaires, les cabinets ou les entreprises acceptent tout de même de recruter (ex: candidats disposant d'un M2 Droit privé général par exemple). Mais concernant les candidats qui ont un M2 en pénal, c'est tout de même beaucoup plus éloigné.
Pour le LLM, les avocats à qui j'ai parlé trés récemment m'ont dit (concernant les LLM au UK ou USA) ne les prennent en considération que concernant la langue et la culture et n'ont "rien à faire" des compétences acquises en droit anglais ou américain. La spécialisation reste le M2.

   

de Fabrice S.   le Mer 01 Oct 2008 20:57

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Pourquoi pas un M2 professionnel assurance? Je sais que celui dispensé à ASSAS est de bonne qualité, bien en phase avec les besoin du marché, si vous vous destinez à travailler dans l'assurance.

Vous avez un site internet qui est d'ailleurs dédié aux offres d'emploi dans l'assurance, qui est l'APESA.

http://www.emploi-assurance.com/

L'abondance périodique d'offres d'emploi pour les juristes juniors mettent souvent en avant l'exigence pour les candidats d'être titulaires d'un M2 droit des assurances.

Un exemple concret tiré d'une offre du site posée par une compagnie bien connue pour un poste ''chargé d'études juridiques'':

''De formation supérieure en Droit des Assurances et de la Responsabilité Civile (Master2) vous avez des qualités...'' etc..

Même s'il est vrai que le M2 ne fait pas le juriste, un M2 droit pénal, ou même fiscal, n'a à priori pas de lien logique avec un début de carrière banque/assurance.

On demandera plutôt une spécialisation technique axée sur la responsabilité civile et la maîtrise des conventions de règlement en assurance dommage par exemple (branches auto, immobilier etc..) ou, bien entendu, sur le droit afférent au problématiques des institution financières / entreprises au sens large pour les poste en milieu bancaire (fusions acquisitions etc..)

Cordialement

   

de Atreyuh   le Mer 01 Oct 2008 21:29

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Merci à tous pour vos réponses...

Je comprends.
En même temps, ce que je trouve aberrant c'est le fait que tous les recruteurs pensent que le M2 fait le juriste.
Soyons clair, tout jeune diplômé (sauf rares exceptions) au sortir de son diplôme, est un rigolo. Il ne sait rien faire. Après un M2 de pénal, j'ai beau avoir des connaissances de la matière, je serais bien en peine de monter un dossier de Cour d'assise tout seul.

Je trouve les anglo-saxons bien plus intelligents. Peu de spécialités, car peu de LL.M., mais des titulaires de diplômes d'études juridiques générales ( LL.B. ou JD) qui sont amenés à se spécialiser dans leur carrière professionnelle, selon leurs appétences et selon les hasards du monde du travail.
Je prend souvent l'exemple de mon meilleur ami au Canada, avocat dans un cabinet usine. Désireux de faire carrière, il prenait le maximum de matières reliées au "Corpo" comme on dit là bas, droit des sociétés, droit bancaire, Fusions et acquisitions, lors de son LL.B. Une fois en cabinet, grosse déconvenue, "c'est de la grosse marde le corpo, chiant et inintéressant en crisse...". Résultat, il fait du droit du travail... Visiblement en France, ce serait impossible, car il aurait été étiqueté affairiste....

Quand je vois certains intitulés de M2, où l'on n'est pas loin de "M2 Droit des petits pois jaunes striés noir", je trouve ca hallucinant de demander à un jeune, n'ayant jamais pratiqué le droit, de s'enfermer dans une spécialité.
D'autant plus que le M2 c'est bien beau, mais à la base, entre un M2 de droit des contrats et un M2 de pénal, il y a au minimum 3 ans de commun, voire quatre si leur M1 est le même. Entre 60 et 80% de leur formation a été la même, mais les 20% restant font toute la différence ?

Ma grosse inquiétude, c'est de me dire qu'après un M2 et un LL.M., à 25 ans, je risque de passer pour un éternel étudiant à refaire un diplôme de 3ème cycle...

   

de Maba   le Mer 01 Oct 2008 22:53

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Atreyuh a écrit :Quand je vois certains intitulés de M2, où l'on n'est pas loin de "M2 Droit des petits pois jaunes striés noir", je trouve ca hallucinant de demander à un jeune, n'ayant jamais pratiqué le droit, de s'enfermer dans une spécialité.
D'autant plus que le M2 c'est bien beau, mais à la base, entre un M2 de droit des contrats et un M2 de pénal, il y a au minimum 3 ans de commun, voire quatre si leur M1 est le même. Entre 60 et 80% de leur formation a été la même, mais les 20% restant font toute la différence ?


Ne vous inquiétez pas, en faisant un master 2 droit des affaires vous ne vous enfermez pas dans une spécialité. Ce sont des formations ultra-larges. En fait, il n'y a pas plus large à l'Université (à part peut-être les formations de droit privé général) !

Sinon, il faut que vous compreniez les recruteurs. Une fois en poste, on ne vous fera pas faire que du droit général des obligations, du droit des biens ou de la procédure pénale. On attendra de vous que vous ayez des connaissances solides en droit des sociétés (avez-vous eu l'occasion d'étudier les fusions ?), en droit des contrats spéciaux, en droit commercial (avez-vous des connaissances précises en cession / nantissement de fond de commerce ?), en propriété industrielle, en droit des sûretés, en droit des entreprises en difficulté, en droit du travail... Ce sont les matières dont on besoin les entreprises, et la base des trois premières années de licence est vraiment un peu juste (surtout qu'il vous sera demandé de connaître, même sommairement, les aspects fiscaux du domaine dans lequel vous exercerez).

Vous avez raison, les anglo-saxons ont une autre approche : ils partent du principe qu'un étudiant achève sa formation, y compris théorique (!!!), au cours de son premier emploi. Cela s'expliquent parce que les études juridiques au Royaume-Uni sont chères et donc courtes (trois années, ou quatre au maximum).
A l'inverse, en France, on admet qu'un débutant en entreprise manque d'esprit pratique, mais il est absolument exclu qu'il n'ait pas de connaissances précises dans les matières clés du droit des affaires. D'où le plébicite des M2 droit des affaires et autres DJCE...

L'idée de faire l'une de ces formations en PPI me semble très pertinente si vous souhaitez effectivement quitter le monde judiciaire. Restez positif (ou positive ? :wink: ), vous ne faites pas un pas en arrière, mais un pas en avant dans votre projet professionnel.

   

de Atreyuh   le Jeu 02 Oct 2008 9:57

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Maba a écrit :Ne vous inquiétez pas, en faisant un master 2 droit des affaires vous ne vous enfermez pas dans une spécialité. Ce sont des formations ultra-larges. En fait, il n'y a pas plus large à l'Université (à part peut-être les formations de droit privé général) !


En général c'est vrai, bien que j'ai vu des M2 affaires: option agroalimentaire ou radio-télécomunications, qui me semblent hyper-pointus...
Ce qui m'énerve c'est cette volonté de séparer les étudiants,alors qu'aucun de nous (sauf exceptions) ne sait réellement ce qu'est la pratique du droit...
Pour moi le M2 devrait certifier un niveau de connaissance et de capacité:j'ai été capable durant un an d'approfondir mes connaissances du droit de X, j'ai été capable de rédiger un mémoire sur un sujet pointu...
Mais je suis juriste et je peux m'adapter à tout type de problème juridique, et ce M2 n'est que la démonstration de mes capacités.

Maba a écrit :Sinon, il faut que vous compreniez les recruteurs. Une fois en poste, on ne vous fera pas faire que du droit général des obligations, du droit des biens ou de la procédure pénale. On attendra de vous que vous ayez des connaissances solides en droit des sociétés (avez-vous eu l'occasion d'étudier les fusions ?), en droit des contrats spéciaux, en droit commercial (avez-vous des connaissances précises en cession / nantissement de fond de commerce ?), en propriété industrielle, en droit des sûretés, en droit des entreprises en difficulté, en droit du travail... Ce sont les matières dont on besoin les entreprises, et la base des trois premières années de licence est vraiment un peu juste (surtout qu'il vous sera demandé de connaître, même sommairement, les aspects fiscaux du domaine dans lequel vous exercerez).


Je comprends. En même temps, et j'espère que ni vous ni aucun juriste ne se fâchera, nul besoin d'être un génie pour apprendre et pratiquer le droit. Si des étudiants arrivent en un an à être qualifiés en droit des affaires, n'importe quel juriste peut y arriver par lui même également. Et je ne dis pas ça pour froisser les affairistes, ma spécialité, le pénal, n'est elle non plus pas si hermétique qu'un juriste intelligent et motivé ne puisse s'y mettre.
J'ai un LL.M. que j'ai bien réussi, j'ai bossé seul les bases du droit canadien des affaires pour ne pas être largué, le droit constitutionnel, et le programme de LL.M. que je suivais. Alors, bien sûr que j'ai été un peu largué au début et que cela m'a demandé un effort supérieur à celui d'un "natif", mais j'y suis arrivé et assez vite.
J'espère vraiment ne pas mal m'exprimer et ne froisser personne en disant ça. Je n'imagine pas pouvoir être compétent comme un affairiste avec expérience, mais après avoir fait l'équivalent de deux troisièmes cycles, je constate que le niveau des gens qui en sortent n'est pas quelque chose d'inatteignable par quelqu'un de motivé et bossant seul.



Maba a écrit :Vous avez raison, les anglo-saxons ont une autre approche : ils partent du principe qu'un étudiant achève sa formation, y compris théorique (!!!), au cours de son premier emploi. Cela s'expliquent parce que les études juridiques au Royaume-Uni sont chères et donc courtes (trois années, ou quatre au maximum).


Bien entendu que les anglo-saxons ont cette autre approche, seulement, ce que je veux faire remarquer, c'est qu'elle marche. Les cabinets anglo-saxons tournent remarquablement bien, et pourtant les jeunes collaborateurs n'ont que 3 ans de droit derrière eux, sans DEA/DESS + LL.M. C'est leur manière de fonctionner, mais si leurs cabinets tournent, c'est bien que cette approche est efficace non ?

Maba a écrit :L'idée de faire l'une de ces formations en PPI me semble très pertinente si vous souhaitez effectivement quitter le monde judiciaire. Restez positif (ou positive ? :wink: ), vous ne faites pas un pas en arrière, mais un pas en avant dans votre projet professionnel.


Je sais que j'ai déjà posé la question, mais pensez-vous qu'un long stage de 6 à 9 mois dans le milieu du droit des affaires (un avocat parisien vient de m'en proposer un) puisse remplacer un M2 et démontrer appétences et connaissances de ce pan du droit ? Ou par exemple utiliser mon PPI pour faire un stage dans le service juridique d'une entreprise ?

PS: C'est "positif" :wink:

 
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