LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

La situation que décrit Didier Valette ici est pour le moins désolante : on surcharge les formations universitaires tout en réduisant des dotations sans doute déjà fort limitées, au point de pousser les responsables à la démission. Et on retrouve des formations curieusement identiques dans des écoles privées... La privatisation de l'enseignement supérieur est sans doute une des marques les plus frappantes du "retard français" dans les universités (on ne parle plus d'"exception française" que pour stigmatiser des retards, mais des retards sur quoi au juste ? et on laisse de côté ce qui est non pas une exception mais bien une anomalie hexagonale qui est la survivance des grandes écoles là où la réduction de l'écart entre l'exception et la règle conduirait à leur inclusion dans les universités, je le signale entre parenthèses mais je crois que ce n'est pas complètement anodin pour autant). Et pendant ce temps-là donc, s'instaure une ploutocratie académique, réservant le supposément meilleur aux plus aisés...

Dans un ordre d'idées voisin, l'un des professeurs de droit social de Paris I, au temps où j'étais élu étudiant au CA de cette vénérable institution, m'avait parlé d'une volonté communément exprimée par les facultés de droit et théoriquement transmise par la CPU de conférer aux universités un monopole dans la délivrances de diplômes en droit. Qu'en est-il aujourd'hui ?

De même, le Pr Lucas de Leyssac avait publié un article assez saignant contre l'ouverture faite aux diplômés des IEP leur permettant de se présenter au CRFPA, c'était dans un numéro printanier des Petites Affiches.