Effectivement vous avez une idée très "juridique" de votre emploi idéal en séparant le juriste conseil de l'opérationnel.
Pour réaliser pleinement vos attentes, si vous ne trouvez pas de place dans une très grosse entreprise (ce qui est pourtant tout à fait réaliste au vue de votre expérience mais rare en place comme vous le disiez) votre meilleure oportunité est de travailler en libéral en tant que conseil voir avocat.
Tout ce dont vous parlez (défendre les contentieux tarifaires, organiser des fusions entre Ets, former les opérationnels aux questions de responsabilité civile, adm et pénale) est réalisé dans mon entourage par des collégues devenus avocats spécialisés dans ces domaines. Cela évite d'avoir à courtiser uniquement les grosses structures. Ces avocats sont peu connus mais appréciés quand le besoin de conseil se fait sentir pour un établissement.
Cette orientation permet également d'intégrer facilement le réseau des centres de formations qui ont besoin de cours réguliers dans des secteurs juridiques de l'action sociale.
Pour ma part, j'ai une vision plus large du juriste de l'action sociale qui devient un "opérationnel" efficace de terrain.
Pour vous donnez une idée de mes missions non juridiques (bien que l'on peut rattacher beaucoup de chose au droit), je suis directeur de l'enfance et de la solidarité dans une mairie. En bref ce poste regroupe la direction du CCAS (établissement public communal donc conseil d'administration) et la direction de trois services (social, logement social et petite enfance donc conseil municipal). La création et la gestion du budget est donc un facteur quotidien, tout comme l'encadrement hiérarchique (80 personnes) et technique, la création des délibérations, les entretiens d'embauche, les subventions, les agréments, les relations partenariales .... rajoutez une touche de communauté d'agglo en plus et vous parlez de droit de l'action sociale toute la journée en l'intégrant dans la gestion "opérationnelle".
Concernant le salon des ASH dont vous parlez, je le connais très bien et je sais que les DRH prennent un malin plaisir à répéter en boucle que les salaires sont imposés par des grilles indicaires et que les contractuels ne sont pas embauchés.
La réalité de terrain est bien différente. Les grilles indicaires ne sont pas la seule base du salaire, les primes en font parties intégrantes et représentent très facilement 30% des revenus des cadres. Les contractuels sont embauchés à condition d'avoir une spécialité rare ce qui votre cas.
Je vous précise par ailleurs que vous avez de très nombreuses années d'expérience qui sont facilement reprenables immédiatement. Vous n'êtes pas une débutante et cela se paie comme partout.
La fonction publique territoriale regorge enfin d'avantages autres que le salaire (voiture, logement, congés,....) même si cela n'est pas comparable avec le secteur privé.