LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

existe t-il un site, un réseau ou n'importe quoi pour changer de voie... je suis avocat collaborateur libéral et je crains que le peu de débouchés dans ce domaine (les divorces et les délinquants me gonflent...) ne m'amène à vouloir changer de voie.
d'autres avocats l'ont-ils fait ? comment ont-ils trouver leur nouvel emploi ? à leur avis à quel moment de sa carrière faut-il bifuruqer ?
merci

Quand les clients commencent à sérieusement vous gonfler, quand les factures sont payées de plus en plus en retard voir pas payées du tout, quand vous commencez à négliger vos obligations comptables et sociales, quand les problèmes des clients vous laissent indifférent, quand vous êtes pris d'une furieuse envie de déménager et d'aller voir ailleurs, quand vous trouver que les métiers des autres sont vachement mieux que le vôtre, quand vous n'êtes plus à l'heure aux audiences, il est préférable de changer de métier. Ou simplement de cabinet. A voir.

Vous pouvez tout faire après. Rester dans le droit (juriste d'entreprise), ou autre chose. Les avocats libéraux font d'assez bons chefs d'entreprises. La rigueur, l'habitude de la gestion d'une activité indépendante, l'expériences des difficultés que l'on peut rencontrer dans l'exploitation d'une activité commerciale ou civile permet d'anticiper assez bien l'évlution d'une petite structure.

Des confrères qui ont raccroché la robe pour la casquette de PDG s'en sortent globalement plutôt bien.

A contacter : tous les réseaux de création d'entreprise, la CJD, le CGPME, l'APCE, .....

divorces et les délinquants me gonflent...

c'est vrai c'est fatiguant la routine . Dites vous avez fait quoi comme spécialisation?

Bonjour,

Je suis moi aussi collaboratrice dans un cabinet généraliste qui fait essentiellement du droit du travail, du droit des personnes et du droit pénal, et moi aussi des fois je trouve le métier ingrat et épuisant et j'enverrais bien tout balader pour faire autre chose.

C'est rassurant de voir que l'on n'est pas seul à se poser les mêmes questions.

Je pense que de vraies opportunités de carrière de juriste existent.

Quelles seraient vos souhaits éventuels de réorientation ? Y avez vous déjà réfléchi sérieusement ?

J'ai franchi le pas en Fevrier 06 - je me morfondais dans un cabinet parisien depuis un an et demi (apres avoir exerce aux US pendant 5 ans), quand un chasseur de tetes me demanda si j'etais interesse par un poste "in-house" dans une multinationale du tabac, a l'etranger. J'ai pense, ouah, ca fait beaucoup d'un coup, mais j'ai tout de meme repondu que je serais eventuellement interesse.

Pour reference, j'ai choisi la profession plus par aversion pour le monde de l'entreprise, que par passion du droit - les postes de juristes d'entreprise ne m'avaient jamais fait envie, surtout que je faisais principalement du contentieux. J'etais tout de meme seduit par l'idee de ne plus avoir a facturer d'heures et par les promesses d'horaires plus raisonnables. J'accepte, demenage, et entre dans mes nouvelles fonctions avec une apprehension palpable. Et un an apres...

Je suis globalement satisfait. La facturation ne me manque pas (mais c'etait previsible). Les heures de travail sont tout de meme un peu plus raisonnables - sur le fond, les dossiers sont reellement passionnants et j'ai toujours un grand plaisir a me plonger dans l'histoire de la societe, a approfondir ma connaissance des questions industrielles et commerciales, des techniques de production etc. Choses que l'on a pas le loisir de faire quand on est a l'exterieur. La redaction et la frequentation des tribunaux me manquent quelque peu, mais pas autant que je l'imaginais.

Je compte tout de meme revenir en cabinet (voire meme former un cabinet) car c'est un environnement qui me convient mieux. Mais je trouve qu'il est fondamentalement benefique de faire un sejour en entreprise, meme si ce n'est que pour changer d'air.

alors en bloc.
je regarde assez souvent les offres d'emploi en entreprise et j'aimerais rester dans l'immobilier (c'est mon activité essentielle) mais je n'ai pas encore eu le courage d'envoyer des cv.
plus je réfléchis et moins j'ai envie de reste avocat tte ma vie. je n'aime pas le droit des personnes, ni le droit pénal. les clients me gonflent, les attentes aux audiences à parler avec d'autres avocats aussi...
en ts cas, merci pour vos réponses qui m'idront certainement à prendre le bon choix au bon moment.

... ya Malabar!

C'est tout de même fou cette morosité ambiante chez les juristes...

Mon ami est avocat est est exploité par une patron cyclotimique qui tantôt l'appelle "ma poule" et lui tape sur l'épaule, tantôt envoie balader les dossiers dans le cabinet, en hurlant sur ses collaborateurs et ses secrétaires, sous pretexte qu'elle tente d'arrêter de fumer...
Il tente tant bien que mal de "racoler" quelques clients, tout en respectant la sacrosainte déontologie, pour monter son propre cabinet, mais c'est loin d'être évident...

Quant à moi, je suis responsable juridique en entreprise et songe à changer de poste, et me rends compte que lorsque je postule je suis soit trop, soit pas assez spécialisée.

Je me rends compte que lorsque l'on est parti dans une voie, il est difficile de prétendre à faire un peu autre chose (je ne parle même pas de changer de spécialité!).

Pourquoi le marché français est-il si cloisonné?

Faire un séjour en entreprise commerciale c'est bien, mais pour moi c'est surtout l'entreprise industrielle qui me plaît car les patrons sont moins distants et on voit le personnel intermédiaire et ouvrier très sympathique . Les liens sont plus francs pour le motif qu'il y a de la production tangible qui sort. Que le juriste est là pour sécuriser les transactions et faciliter les affaires en augmentant les encours pour les commerciaux et pour rattraper les erreurs du terrain d'où l'impression d'utilité .Et puis c'est tellement agréable de sortir du matériel ou un prix d'une procédure collective , d'utiliser un droit de rétention et d'apercevoir enfin les camions qui livrent de sa fenêtre une marchandise considérée comme perdue.
Cordialement