Les auteurs d’articles promouvant le SAP et/ou aliénation parentale et souhaitant son introduction dans les nosographies internationales, se réfèrent systématiquement à Richard Gardner, son inventeur, à ses thèses et ses critères de diagnostic. Le ton de ces articles est le plus souvent péremptoire, définitif, ne laissant aucune place, pour un observateur non averti, à la moindre incertitude ou au moindre doute. Un article du psychiatre Jean-Marc Delfieu, qui est expert près des tribunaux en est l’illustration (revue « Expert », 2005), mais aussi l’article de la revue « Annales Médico-Psychologiques » (2009) intitulé « Aliénation parentale : vers la fin du déni ? », du docteur Paul Bensussan qui est aussi expert près des tribunaux.
On peut en dire autant de la thèse de B. Goudard, étudiante en médecine générale, qui a bénéficié d’une large promotion. Pourtant cette thèse, pour ceux qui connaissent le milieu universitaire médical, s’illustre par une absence de recherche et des démarches scientifiques minimales, qu’on serait en droit d’attendre d’une thèse présentée comme une référence scientifique.
L’utilisation de ce concept, en l’état actuel des connaissances, a généré aux USA des centaines d’erreurs de diagnostic qui ont mis les enfants en danger, et nous commençons à suivre le même chemin.
Le professeur de psychiatrie Paul Fink, ancien président de l’APA (American Psychiatric Association) et directeur du Leadership Council on Mental Health, déclarait : “ Je suis très inquiet en ce qui concerne l’influence que Gardner et sa pseudo-science peuvent exercer sur les tribunaux…. Une fois que le juge admet le SAP, il est facile de conclure que les allégations d’agressions sont mensongères et les tribunaux attribuent la garde des enfants à des agresseurs présumés ou avérés.” ( Bruch 2006).
Dans un article du « The Huffington Post » daté du 20 janvier 2011, Joan Dawson fait part d’un cas récent où une mère, refusant de confier son bébé de neuf mois à son père car ce dernier avait menacé de le tuer, et demandant des visites supervisées, fut soupçonnée par le juge de commencer une « aliénation parentale ».
Dès le premier jour de garde accordé par le tribunal, le père disparut avec l’enfant, et les deux furent retrouvés morts dix jours plus tard.
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