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Cet article reprend longuement cette théorie inepte mais sa critique est trop courte et peu convaincante. La référence au nazisme est évidente, on ne peut qu’adhérer. Mais est-ce une référence ? Ce n’était sûrement pas un Etat de droit. Ou si l’était, cela signifierait que peu importe le mode de désignation des dirigeants, le droit n’étant que l’expression en forme de lois d’une domination ? Par exemple des blancs sur les noirs en en Afrique du sud au siècle dernier. Mais peut-on parler d’ennemi quand il est intérieur ? Est-on encore dans la théorie de l’ordre social ? N’est-on pas plutôt dans la définition du groupe social ? Selon qu’on est dedans ou dehors, la loi applicable sera différente. Comme après l’invasion des Francs, qui n’appliquaient pas la loi franque aux gallo-romains. Parce que la loi est relative et non pas absolue. Même l’interdiction de tuer ne s’applique qu’à l’intérieur entre les membres du groupe, à preuve les médailles récompensant ceux qui ont tué des membres d’un groupe ennemi. Et quid des religions, qui ont des lois autonomes supérieures aux lois de l’Etat, à preuve les mutilations sexuelles qui sont tolérées bien que contraires à la loi pénale, et les égorgements d’animaux qui ont fini par être interdits en Suisse mais qui gênent ailleurs ? Bref, le sujet est vaste et brûlant mais difficile de conclure en énonçant que l’Etat guidé par le DPE serait un faux Etat de droit. Les USA, qui ont fait Guantanamo et qui nous écoutent tous, ne seraient donc pas un Etat de droit ? Que dire alors de tous les autres ? La question est plus vaste que le droit : ce serait plutôt qu’est-ce que le groupe ? Ce ne sont plus les nations ni les religions puisqu’elles coexistent sur un même territoire (c’est d’ailleurs le problème des Etats africains, que les Etats européens Etats-nations découvrent aujourd’hui) Les idéologies ? Elles sont aussi multiples et à part aux USA et en GB, le système est remis en cause partout. La tendance est donc à l’Etat religieux, la religion devenant l’ultime marqueur identitaire, qui annihile toute discussion au sein de son groupe et qui définit clairement comme ennemi les autres groupes, sans supprimer toutefois les nations, premier marqueur identitaire qui reste en substrat. La réalité est un mélange des trois, ethnies, religions, et idéologies, sur fond de course aux moyens de subsistance. En conclusion, le traitement hors norme de l’ennemi ne date pas d’hier, il existe depuis la nuit des temps et a été bien résumé par Brennus mettant Rome à sac et exigeant un tribut énorme pour partir :"vae victis".