Forum : Emploi et carrière

Sujet : La coexistence université grandes écoles est elle viable?

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de Dzemil   le Mer 01 Juin 2005 14:02

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Sur ce dernier point, je suis d'accord.
Concernant la durée des etudes, ce n'est pas lié aux Grandes Ecoles, mais plutot à l'émulation personnelle de l'élève.

Pour le cout, les Grandes Ecoles (pas privés, car ces dernières sont peu reconnues, en tout cas beaucoup moins que les Grandes Ecoles type HEC, polytechnique et autres, car souvent vu comme des ecoles où on achète le diplome) sont me semble-t-il gratuites.

Par contre, la difficulté peut etre liée il est vrai aux difficultés de logement, les Ecoles etant souvent éloignées du domicile familial. Mais les bourses peuvent aider à s'en sortir, meme si ce n'est pas comparable avec le niveau de vie d'une jeune issu d'un milieu favorisé.

Donc, le cout y est pour une part, mais je pense que principalement, c'est du au fait que les jeunes ne sont pas poussé par leur environnement et leur entourage à aller plus loin. Et c'est pour ça que je ne pense pas que ce soit une critique des Grandes Ecoles (publiques) qu'il faille faire, mais plutot essayer de voir comment pousser les jeunes à aller plus loin, les émuler.

   

de Bob   le Mer 01 Juin 2005 17:34

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Dzemil a écrit :Pour le cout, les Grandes Ecoles (pas privés, car ces dernières sont peu reconnues, en tout cas beaucoup moins que les Grandes Ecoles type HEC, polytechnique et autres, car souvent vu comme des ecoles où on achète le diplome) sont me semble-t-il gratuites.


HEC est une ecole privee (7.500 euros pour une année d’étude) ainsi que l’ESCP-EAP (6.633 euros ), l'ESSEC (7.950 euros), et la majorite des autres Ecoles de commerce (environ 6 000 Euros par an).

Les écoles d’ingénieurs sont souvent publiques, et les droits de scolarite sont moindres: Ecole nationale des Ponts et Chaussées(environ 1000 euros), Supélec (640 euros). Pour les ecoles privees, les droits sont assez eleves.

Les IEP facturent entre 800 Euros (Aix, Grenoble, Bordeaux) et 400 Euros.

   

de Jean Marc Cheze   le Dim 02 Avr 2006 11:26

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Bonjour,
lu dans Frankfurter Allgemeine Zeltung :
"Les violents affrontements qui ont lieu à la Sorbonne devraient servir d'avertissement à ceux qui pensent , en Allemagne, qu'on peut lutter contre le chômage des jeunes en augmentant le nombre d'étudiants.
il n'est pas étonnant que les élèves des grandes écoles françaises, eux ne manifestent pas:
ilssont assurés d'avoir un diplôme et les meilleurs postes à la sortie.
Les manifestations contre le CPE viennent d'une jeunesse désepérée qui se sent inutile, mais ce n'est pas en parquant les jeunes dans des universités de masse qu'on les sortira d'une tutelle prolongée".
Tout d'abord nos universités sont loin d'être des universités de masse exemple Dauphine ou la Sorbonne . Des diplômes de Dauphine sont aussi réputés que ceux de grandes écoles . Surgit alors un premier génerateur d'inégalités celui des grandes et petites universités les sélections en 3 ème cycle peuvent être pour certains diplômes très sélectives. C'est l'image de l'université qui se trouve ternie si les diplômes ne sont pas homogènes..
Ensuite cette dualité facs grandes écoles est désormais une spécifité Française quii risque de se règler avec les évenements qui se passent.On va vers des échanges plus forts , des labels partagés et peut être une fusion.
. Des étudiants d'université commencent à détériorer des grandes écoles ex EHESS sentant l'injustice de ce système unique dans le Monde. http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES361B.pdf
Cà sent la poudre à ce niveau aussi.
Qu'en pensez vous ?
cordialement
Dernière édition par Jean Marc Cheze le Lun 03 Avr 2006 6:53, édité 1 fois.
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de karim2   le Dim 02 Avr 2006 23:06

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Je m'étonne des arguments et raisonnements qui sont avancés dans ce topic. Je me permettrais de faire remarquer que Pierre Bourdieux a depuis longtemps mis en évidence les mécanismes qui permettent à ceux issus des "classes supérieures" de réussir mieux. C'est notamment le pourquoi du concours parallèle d'admission à science po. Les concours quelqu'ils soient ne sont absolument pas représentatif d'un niveau et traduisent certaines qualités propres au milieux sociaux qui les ont mis en place. Je suis désolé de ne pouvoir être plus clair mais je vous renvoie directement au ouvrages de Bourdieux.
Ce qui me choque le plus c'est qu'en principe les personnes qui sont sur ce forum, dont certains ont réussis de prestigieux concours, ignorent ces considérations. Malheureusement, un concours ne prouve pas grand chose sur la valeur intrinsèque d'une personne et ne constitue pas un moyen "égalitaire" de sélection. J'espère ne pas avoir été trop véhément mais la négation de ces faits empêche d'aller vers une société plus juste. C'est également important pour la société toute entière qui gagne à permettre à des potentiels d'accéder à l'élite.
L'exemple de science po est criant à cet égard puisque les personnes entrées par le concours parallèle réussissent aussi bien que les autres alors qu'ils admettent eux même qu'ils n'auraient probablement pas réussi le concours principal.

   

de karim2   le Dim 02 Avr 2006 23:16

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Heu vous voudrez bien lire bourdieu pour bourdieux. lol!

   

de Jean Marc Cheze   le Lun 03 Avr 2006 8:30

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C'est une autre époque que celle de Bourdieu car les héritiers ne sont plus au même niveau car ce sont les tics sociaux et l'habillement et la connaissance et la possession de moyens technologiques par certaines catégories aisées qui s'imposent la culture classique du latin ayant presque disparue.
En 1968 on était encore au niveau de la querelle avec les classes dites modernes M et aux classes dites A à l'école.
Maintenant ce sont les modernes qui se sont imposés avec la technologie et la détention des moyens matériels.
Les grandes écoles plus en rapport avec l'activité économique et ses moyens techniques ont su créer un nouveau rapport de force favorable à de nouveaux tics sociaux de ceux qui possédent les moyens de production.
On a ou on a pas le profil entrepreneur alors que la société ne peut se résumer à l'entreprise qui est loin de couvrir tous les besoins.

Cordialement
Dernière édition par Jean Marc Cheze le Lun 03 Avr 2006 14:40, édité 1 fois.
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de Bob   le Lun 03 Avr 2006 10:12

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Jean Marc Cheze a écrit :Tout d'abord nos universités sont loin d'être des universités de masse


1 286 382 etudiants en 2004-2005 dans nos universites, ca a tout l'air d'un enseignement de masse !!!! (56% du total des etudiants inscrits dans l'enseignement supérieur public et privé).

http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fich ... tab_id=147

Jean Marc Cheze a écrit :exemple Dauphine ou la Sorbonne . Des diplômes de Dauphine sont aussi réputés que ceux de grandes écoles .


Pour Dauphine (9000 etudiants seulement), vous faites fi de la specificite de cette universite, qui dispose d'une large autonomie et est un cas unique dans le paysage universitaire francais !!!

Quand a la Sorbonne (40 000 etudiants), meme si c'est l'Universite la plus ancienne de France (et l'une de plus renommees), elle souffre des memes maux que ses consoeurs quand a l'enseignement de masse.... mais arrive a attirer les meilleurs enseignants, chercheurs et etudiants.

   

de Jean Marc Cheze   le Lun 03 Avr 2006 11:18

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Pourtant dans notre matière en DESS Droit des Affaires par exemple la sélectivité est très forte à Paris 1.Il y a pour cette formation une alliance avec HEC justement
Je suis d'accord avec vous sur Dauphine et c'est la preuve que c'est possible d'améliorer le systéme.
Nos universités sont bien sélectives surtout dans certaines matières du droit..
Dernière édition par Jean Marc Cheze le Ven 07 Avr 2006 22:23, édité 1 fois.
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de nulla data sine lege   le Lun 03 Avr 2006 11:23

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boumite a écrit :Oui c'est vrai. En droit des affaires, les grandes écoles concurrencent les universités. Leurs étudiants sont formés de manière plus pragmatique et abordent des disciplines connexes au droit (communication, gestion, management....) ce que les universités ne peuvent offrir.

En revanche, je ne les vois pas former des étudiants dans les matières judiciaires ni dans la recherche. Ces domaines doivent rester du domaine de la faculté. Par exemple, pour la recherche, si les écoles s'y mettaient ce serait la fin de la recherche publique (et accessoirement du droit), des disciplines comme le droit de la famille, théorie du droit, droit pénal... seraient abandonnées pour la recherche appliquée aux affaires et qui plus est financées par les grandes entreprises. Le droit n'est pas le droit des affaires!!!

Je pense par exemple que les universités devraient créer en leur sein une école du droit des affaires (comme pour les IAE) accessible après des études de droit général car qu'on le veuille ou non, il faut un minimum de culture juridique ne serait ce que pour passer le CAPA.


Je suis d'accord, et pourtant je suis un affairiste
L'auteur des propos ci-dessus exposés rejette toute responsabilité quant à leur contenu, portée et conséquences.
Si vous êtes choqué, vexé, troublé ou ma mère, adressez votre plainte là où ça vous fait plaisir.
A votre bon coeur M'sieurs 'dames

   

de Jean Marc Cheze   le Lun 03 Avr 2006 11:54

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Il y a bien un institut de droit des affaires à Paris qui est très réputé. Des réformes sont possibles , mais il faudrait des alliances pour ensuite aller vers un système unique dans le cadre de l'harmonisation européenne . L'université manque surtout de moyens c'est à corriger cà aussi par rapport aux autres pays
Cordialement
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