Sélection Liberalis spécial Jour férié : Paris côté goût, sélection de restaurants.

Sélection Liberalis spécial Jour férié : Paris côté goût, sélection de restaurants.

Par la Rédaction de Liberalis

1re Parution: 5  /5

Dans une ville où la gastronomie tutoie souvent les sommets, quelques tables choisies réconcilient exigence culinaire et prix mesurés. Une élégance discrète, à mille lieues du tapage des adresses en vue.

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(Gastronomie / Savourer) : Paris côté goût : sélection de restaurants qui soignent l’assiette et l’addition.

Paris 3 : L’Inaperçu, le goût du détail entre cuisine d’auteur et photographie d’art.
À deux pas du Centre Pompidou, L’Inaperçu intrigue autant qu’il séduit. Ouvert en 2023, ce restaurant-librairie atypique conjugue haute sensibilité culinaire et passion photographique. Sous la houlette du chef Javier Oliva, la carte déroule une bistronomie inspirée, solaire et précise, aux influences méditerranéennes. Raviolis maison, poulpe confit, ballotine de pintade… mais surtout, le Pithiviers de filet de bœuf, nappé d’une duxelles de champignons et servi avec une purée de pommes de terre fumée, s’impose comme la signature incontournable de la maison. Le lieu rend un hommage à la photographie argentique, même les toilettes baignent dans une lumière rouge évoquant une chambre noire en pleine révélation. Attenante, la librairie propose une sélection affûtée d’ouvrages spécialisés, tirages limités et livres introuvables. Menu dégustation en cinq temps à partir de 59 €.

L’Inaperçu, 65 rue Beaubourg, Paris 3, métro Rambuteau 
Informations : https://www.linapercu.com
Photo (en logo) : © L’Inaperçu

Paris 3 : Le Connétable, repaire bohème et secret du Marais.
Dans le labyrinthe vivant du Marais, Le Connétable s’impose comme une adresse à part, discrète et envoûtante. Niché rue des Archives, dans une bâtisse du XVIIe siècle ayant appartenu au Cardinal de Retz, ce restaurant-bar confidentiel cultive un charme suranné, entre noblesse ancienne et désinvolture bohème. Ici, rien de tapageur : boiseries d’époque, velours fané, poutres séculaires et lumière tamisée composent un décor feutré, presque littéraire, que l’on croirait extrait d’un roman de Modiano ou d’un film de Rohmer. La cuisine, fidèle à l’esprit du lieu, propose une carte de classiques finement réinterprétés, portés par une sélection de vins affûtée. Le service, tout en discrétion complice, incarne cette élégance parisienne qui se passe d’apparat. Le soir venu, le caveau voûté s’éveille : chansonniers, musiciens et noctambules de tous âges s’y croisent jusqu’à l’aube, dans une ambiance suspendue entre cabaret et veillée d’artistes. Menu trois services : 32 €.

Le Connétable, 55 Rue des Archives, Paris 3
Informations : https://leconnetable.e-monsite.com

© Mollard

Paris 4 : Benoît, l’âme du bistrot parisien sous le sceau de la tradition.
À deux pas du Châtelet, Benoît perpétue depuis 1912 l’esprit du bistrot parisien dans ce qu’il a de plus noble. Fondée par Benoît Matray, cette adresse emblématique a su préserver intact son charme Belle Époque : boiseries patinées, miroirs d’origine, suspensions en laiton et banquettes de velours rouge composent un décor d’un autre temps, authentique et intemporel.
Repris en 2005 par Alain Ducasse, le lieu s’inscrit désormais dans le cercle fermé des bistrots étoilés, bien que récemment déclassé. Depuis 2022, la cheffe Kelly Jolivet officie en cuisine, signant une partition fidèle aux grands classiques du patrimoine gastronomique français : pâté en croûte, tête de veau sauce ravigote, cassoulet mijoté à l’ancienne… un hommage sincère au goût et à la tradition. Porté par un service aux petits soins et une atmosphère feutrée, Benoît reste une valeur sûre pour les amateurs de cuisine généreuse et d’adresses habitées par l’histoire. La folie assumée de notre sélection : compter environ 100 € par personne.

Benoit, 20 rue Saint-Martin, Paris 4
Informations : https://www.benoit-paris.com

© Bacha Coffee – photo JLRF

Paris 5 : Bonvivant la bistronomie vibrante du Quartier Latin.
À deux pas de la Sorbonne, Bonvivant s’impose comme une adresse conviviale où la cuisine de saison prend tout son sens. Dans une atmosphère chaleureuse mêlant esprit bistrot et touches contemporaines, le chef González, passé par les cuisines de Mauro Colagreco, compose une partition subtile autour de produits triés sur le volet. Parmi les plats phares, la côte de cochon du Perche panée au panko, servie avec des frites maison croustillantes et une étonnante mayonnaise aigre-douce au sirop d’érable, incarne l’alliance réussie entre gourmandise et inventivité. Le feuilletage aux asperges vertes, ricotta, épinards et émulsion de scamorza signe quant à lui une relecture printanière et élégante de la tradition végétale.
La cave, riche de plus de 70 références, propose une sélection pointue de crus d’auteur, en parfaite harmonie avec l’univers du chef. Une escale raffinée et généreuse, où terroir et créativité s’invitent à table. À la carte, environ 50 €.

Bonvivant, 7 rue des Écoles, Paris 5, métro Jussieu
Informations : https://www.bonvivant.paris

© L’Evadé

Paris 8 : Mollard, la brasserie centenaire où le temps suspend son vol.
Fondée il y a 130 ans face à la gare Saint-Lazare, la brasserie Mollard s’impose comme l’une des plus anciennes et raffinées adresses de la capitale. Classée Monument Historique, cette institution incarne l’âge d’or de l’Art nouveau, avec son décor somptueux datant de 1895 : céramiques peintes à la main, mosaïques aux teintes irisées et plafonds finement sculptés plongent les convives dans une atmosphère Belle Époque d’un rare éclat.
Temple des produits de la mer, Mollard fait la part belle aux poissons nobles, aux crustacés et aux plateaux de fruits de mer dressés à la minute, à partir de produits rigoureusement sélectionnés. Sous la direction du chef Arnaud Regnier, détenteur du titre de Maître Restaurateur, la maison perpétue avec rigueur et modernité une tradition culinaire française fondée sur la fraîcheur et le fait-maison. Véritable halte gourmande autant qu’historique, Mollard séduit autant les amateurs de patrimoine que les épicuriens. Menus entre 29 et 39 €, carte de 40 à 60 €.

Brasserie Mollard, 115 rue Saint Lazare, Paris 8, Métro Gare Saint-Lazare 
Informations : http://www.mollard.fr

Paris 8 : Bacha Coffee s’installe en majesté sur les Champs-Elysées.
Fondée à Marrakech en 1910, la Maison Bacha Coffee, véritable institution du café d’exception, signe son entrée remarquée sur la scène européenne en inaugurant son premier flagship sur l’avenue des Champs-Élysées. Sur trois niveaux et 1 500 m², cette adresse déploie un écrin à la croisée des influences : l’opulence arabo-andalouse y dialogue avec le classicisme haussmannien, dans un décor d’une élégance ciselée, orné de bois laqués, de mosaïques et de laiton poli. Dès l’entrée, l’arôme envoûtant de plus de 200 crus de cafés fraîchement moulus enveloppe les visiteurs. Aux étages, un restaurant-salon de thé, réparti en cinq salons feutrés, conjugue hospitalité orientale et raffinement contemporain. La carte, inspirée des cuisines du Maghreb et du Levant, met en lumière une gastronomie subtile, ponctuée de touches caféinées inattendues. Parmi les créations phares : une salade de poulet mariné aux épices de Marrakech, relevée d’une vinaigrette au café Vienna Dawn, ou encore de délicates ravioles au Café Sigri Excellence « gar’a m’assla », escortées de sot-l’y-laisse aux cacahuètes. Compter environ 60 € pour trois services.

Bacha Coffee 26, avenue des Champs-Élysées, Paris 8, métro Franklin D. Roosevelt 
Informations : https://bachacoffee.com/eu/fr/

Paris 9 : L’Évadé, l’échappée belle du 9ème.
Sur les contreforts de Montmartre, dans cette élégante salle au charme feutré de brasserie contemporaine, où se mêlent fauteuils rouges et noirs, tables laquées et murs aux poutres et pierres apparentes, on découvre la cuisine bistronomique du chef Rémi Poulain. Ancrée dans la tradition, sa cuisine savoureuse séduit par son authenticité et son raffinement. Avec une formule entrée/plat/dessert à 40 € le midi et 54 € le soir, nous sommes dans le très raisonnable. De la dégustation exceptionnelle du Domaine de la Tour Boisée, AOC Minervois, du flamboyant Jean-Louis Poudou et de Jean-François Ruiz nous retiendrons les émotions du Saint-Sernin blanc 2023 et ses arômes de fruits à chair blanche merveilleux avec un tataki de thon, et le Marie Claude rouge de 2021 au caractère affirmé de fruits noirs compoté pruneau, superbe avec de l’agneau, un perdreau ou des profiteroles.

L’Évadé, 23 rue Clauzel, Paris 9, métros Saint-Georges et Pigalle 
Informations : https://www.levade.fr

Paris 10 : Au P’tit Curieux, bistronomie en Do majeur près du canal.
Niché à deux pas du canal Saint-Martin, Au P’tit Curieux s’impose comme une adresse bistronomique pour esthètes et mélomanes. Ce lieu atypique marie avec raffinement gastronomie franco-italienne, atmosphère musicale ciselée et design résolument contemporain. Dès les premiers pas, le charme opère : murs en pierre brute et touches de marbre, mobilier en velours aux tons chatoyants, comptoir et tables en bois blond composent un décor soigné, chaleureux et éclectique. Aux manettes, Selim Ben Amor, ancien musicien professionnel devenu restaurateur, insuffle à son établissement une âme singulière, portée par une bande-son éclectique. La carte courte, saisonnière et inspirée, mêle justesse et audace. En entrée : artichauts rôtis, anchois fumés d’Espagne, citron confit, fleurs de bourrache, crumble de noisettes ; en plat, un risotto aux coquillages, relevé d’une tuile de parmesan croustillante. Des assiettes précises, élégantes, pensées pour séduire mélomanes et gourmets. Compter 60 à 80 €. Bon appétit !

Le P’tit Curieux, 27 rue de Sambre-et-Meuse, Paris 10, métro Colonel Fabien 
Informations : https://auptitcurieux.com

© Le Troquet

Paris 15 : Le Troquet, l’authenticité en héritage.
Depuis plus de dix ans, LeTroquet cultive avec brio l’esprit du bistrot parisien, porté par le talent du chef Marc Mouton. Héritier d’une lignée de charcutiers et diplômé de l’Institut Paul Bocuse à Écully, il insuffle à cette table discrète une rigueur artisanale doublée d’un amour du produit. Dans ce décor chaleureux de troquet d’antan, avec ses tables en bois patinées et son comptoir en zinc signé Nectoux, l’ardoise se renouvelle chaque jour au gré du marché, proposant une cuisine de terroir généreuse, fine et sans artifices. Le menu-carte, à moins de 40 €, célèbre la saison avec intelligence, offrant un rapport qualité-prix rare à Paris. Le soir, un menu aux accords mets/vins/pains à 60 € frôle l’excellence grâce aux accords du caviste Thomas Lesage du Moment Divin, rue Lecourbe et aux pains de Jean-Luc Poujauran, emblématique artisan du 7e : une expérience sensorielle à part entière.

Le Troquet, 21 rue François Bonvin (un nom prédestiné), Paris 15, métros Sèvres-Lecourbe et Volontaires
Informations : https://www.restaurantletroquet.fr

Paris 19 : Mensae, l’art du goût.
Proche du parc des Buttes-Chaumont, Mensae est depuis sa création en 2015 par Thibault Sombardier, ancien finaliste de Top Chef, une adresse incontournable pour les amateurs de cuisine contemporaine et bistronomique. C’est le chef japonais Nao qui est aux commandes, apportant une touche nippone subtile à la carte. La carte, renouvelée régulièrement, met en avant des produits de saison et des associations de saveurs audacieuses. Parmi les plats emblématiques, on retrouve la truite de mer, asperges fines crème d’oseille, tandoori, œuf de truite, ou encore la mousse au chocolat au cœur praliné, saluée pour sa richesse en saveurs. La simplicité et l’élégance de la décoration créent une atmosphère conviviale et sans prétention. En été, la petite terrasse sur le trottoir offre un cadre agréable pour profiter des beaux jours et du menu 3 services à 49€

Mensae, 23 rue Mélingue, Paris 19, métro Pyrénées
Informations : https://www.mensae-restaurant.com

Par la Rédaction de Liberalis

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