Forum : Emploi et carrière

Sujet : La crise, une opportunité ?

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de Maire du Village   le Mer 04 Fév 2009 16:16

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... Néanmoins, ils sont assez près du marché du recrutement; ils ont peut être quelques éléments à nous indiquer ?

Ceci dit, si tout le monde considère qu'ils sont "a priori suspects" (attitude fréquente sur ce forum me semble-t-il), on peut évidement arrêter là le sujet ?

L'idée de départ du présent sujet était de trouver des éléments de réflexion (je n'ai pas écrit des vérités fondamentales), voire des éléments d'optimisme...

Quand des recruteurs nous appellent pour de beaux postes en province en nous disant que personne ne postule;
Quand des candidats considèrent encore l'intérim comme dangereux pour leur CV (90% des contrats intérim de juristes de longue durée débouchent sur un CDI, selon une enquête dont nous reparlerons bientôt sur le village);
Quand on a de temps en temps des retours sur l'évolution du profil recherché en fonction des réalités des candidatures...

On se dit ici (au village) qu'il y a quelques éléments à glaner, des pistes pour ceux qui cherchent.
C'était l'objet notamment de ce sujet ;-)

   

de fabien   le Mer 04 Fév 2009 17:04

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Je ne dis pas que tous les cabinets de recrutement ne sont pas en phase avec le marché, j'ai discuté avec une consultante d'un gros cab' qui m'a avoué qu'elle a eu peur en décembre pour son poste tellement les recrutements pour ses clients ont été gelés.

ce que je voulais dire c'est que des sociétés de recrutement vont inciter à l'optimisme ce qui semble logique, c'est comme si un banquier conseillait à ses clients de retirer leur argent de sa banque, ce serait un suicide :wink:

Mais je serai curieux d'avoir d'autre retours de consultants en recrutement de chez Mickael Page, Hays pour ne citer que les plus gros mais aussi de plus petites structures.

Monsieur le Maire est ce possible ?

   

de Maire du Village   le Mer 04 Fév 2009 17:45

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... Suite des avis des cabinets de recrutement (d'autres arrivent bientôt), avec le point de vue d'Edwige Dorel, Cabinet ETC Conseils :

"La crise rend les entreprises et cabinets très prudents, des projets sont arrêtés, en conséquence certains recrutements sont aussi reportés et des juniors ne sont pas confirmés à l’issue de leur stage ou CDD. Dans l’immédiat l’effet est négatif mais avec un peu de recul, entreprises, cabinets et collaborateurs peuvent en tirer des effets positifs.

Toute crise économique, même grave, est suivie d’une reprise généralement rapide, l’important est d’être prêt à y répondre. Cette fois-ci, il y a plus que des difficultés passagères, il y a prise de conscience d’imprudences dans les modes de gestion, d’exagération dans les rendements recherchés. Particuliers et entreprises, PME ou Grands Groupes sont prêts à changer de paradigme. Par exemple, là où il fallait montrer sa réussite par des dépenses ostentatoires, il va falloir faire preuve de modération, de bonne gestion, de sens social. Ce qui veut dire que les budgets, les honoraires et les rémunérations vont se négocier durement. Non seulement il faudra « travailler plus pour gagner plus » mais surtout « travailler mieux » ou plutôt optimiser son travail.

Les exigences des clients vis-à-vis des avocats ou celles des directions vis-à-vis des juristes vont les conduire à repenser l’organisation des cabinets ou des services en termes de procédures, de refonte des outils, de bases de données, de la circulation des informations en interne et externe, à mettre en place des plans de formation et améliorer le management des compétences pour optimiser l’efficacité et donc la rentabilité avec des coûts maîtrisés.

Pour les professionnels qui sont en recherche de poste en période de crise c’est aussi le moment d’anticiper ce que seront les demandes des employeurs et profiter de ce temps libre, si rare dans le métier, pour compléter sa formation. Améliorer « réellement » son niveau de pratique professionnelle de langues étrangères, envisager une formation complémentaire, non pas plusieurs masters de droit mais se former à la comptabilité, à l’audit, au management, à la communication pour être plus proche des projets des entreprises et de leur stratégie.
Les doubles formations vont être un atout précieux sur un CV.

Pour tous, le temps peut être aussi bien utilisé à communiquer, écrire des articles dans des revues professionnelles, vous avez une expertise à faire connaître, c’est le moment, parlez-en.

Les points positifs de la crise sont une incitation aux juristes et avocats à viser à encore plus d’excellence mais aussi de les rapprocher des dirigeants.
Là où il y a moins de projets d’acquisitions, il y a plus de demandes en droit social et fiscal, audit des charges, des choix
fiscaux, et en droit des affaires, renégociations de contrats, restructurations, etc. Les entreprises ont particulièrement besoin d’être accompagnées et sécurisées dans leurs choix stratégiques pour faire traverser cette période à leurs entreprises. Le juriste voit son rôle élargi."

   

de Must   le Mer 04 Fév 2009 17:54

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="Maire du VillageQuand des recruteurs nous appellent pour de beaux postes en province en nous disant que personne ne postule;


Je ne m'étendrai pas sur l'avis des consultants prônant la "positive attitude" :lol: , mais là, c'est un peu fort...

Personne ne postule aux postes en province???

Là il faut arrêter, bien sûr qu'il y a des candidatures, tous les diplômés en Droit et juristes titulaires ne se trouvent pas tous à Paris, ou n'ont pas tous l'ambition de venir travailler à Paris...

Ce n'est certainement pas le nombre de candidatures qui pêche, mais bien ce qu'attendent les recruteurs...

C'est sûr que si les recruteurs mettent de côté les CV des jeunes diplômés ou ceux qui ne mentionnent pas au moins 3 ans d'expérience, effectivement, ils vont peut-être avoir très peu ou pas de candidatures...

Mais SVP, arrêtons avec le cliché des chômeurs qui ne veulent pas travailler...

   

de Maire du Village   le Mer 04 Fév 2009 18:18

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... Suite des avis des cabinets de recrutement, avec le point de vue de Blandine Cordier-Palasse, Cabinet Boyden :

"Dans un premier temps, la crise a deux conséquences : d'une part, certains cabinets et entreprises sont attentistes et vigilants sur les recrutements à réaliser effectivement, d'autre part les candidats hésitent à prendre le risque de bouger si on ne leur demande pas de partir.

La crise va mettre des structures en difficulté, ce qui va naturellement entrainer des mouvements d'associés et de collaborateurs entre cabinets et l'adjonction de nouvelles activités dans certains cabinets.

Dans les entreprises, la crise peut renforcer la sensibilisation du management à la nécessité d'assurer la sécurité juridique du groupe et d'être accompagné de juristes : il faut dénouer ou renégocier certains contrats, les négociations de contrats vont être plus dures, le renforcement de la sécurité juridique et financière peut passer par le management des risques et l'amélioration de la compliance.

Des profils experts notamment en droit social, en refinancements, en contentieux sont recherchés.

Candidats, rendez-vous visible, entretenez votre réseau, soyez positif, dynamique et convaincant.
La crise peut aussi offrir des opportunités. "

   

de fabien   le Mer 04 Fév 2009 18:42

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Maire du Village a écrit :... Suite des avis des cabinets de recrutement (d'autres arrivent bientôt), avec le point de vue d'Edwige Dorel, Cabinet ETC Conseils :

Pour les professionnels qui sont en recherche de poste en période de crise c’est aussi le moment d’anticiper ce que seront les demandes des employeurs et profiter de ce temps libre, si rare dans le métier, pour compléter sa formation. Améliorer « réellement » son niveau de pratique professionnelle de langues étrangères, envisager une formation complémentaire, non pas plusieurs masters de droit mais se former à la comptabilité, à l’audit, au management, à la communication pour être plus proche des projets des entreprises et de leur stratégie.
Les doubles formations vont être un atout précieux sur un CV. "


je suis assez d'accord sur la nécessité de se former à d'autres pratiques mais attention de ne pas sombrer dans la course aux diplômes après je ne suis pas sur que la double formation apporte tant que ça auprès des recruteurs mais la c'est un autre débat qui n'a pas sa place ici

   

de Hervé   le Mer 04 Fév 2009 22:12

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C'est étonnant, je croyais avoir vu que les doubles compétences (droit - finance/compta, droit - éco, droit - gestion), c'était déjà des pré requis il n'y a pas si longtemps... On a vu aussi les exigences de double diplomation ou double compétence ne refléter que des fantasmes de recruteurs ou d'employeur, l'autre compétence (pas le droit, l'autre hein) étant largement mise de côté parce que déjà assurée par un autre salarié de l'entreprise. Ou alors, ce sont des diplômés d'école de commerce qui ont fait un master ou je ne sais quel diplôme complémentaire en droit sur un an et qui ont pris la place des juristes.

A cet égard, le positionnement des services juridiques dans les entreprises est significatif de la manière de considérer le droit dans la dite entreprise. En France, si on regarde bien, les services juridiques sont rattachés très (trop) souvent aux directions financières... Ca en dit long je trouve. Alors, dans ce contexte, la double diplomation et la double compétence, je doute que ce soit un vrai plus pour les juristes. Pour les commerciaux, les techniciens ou les gestionnaires, peut être, je ne sais pas. Mais pour les juristes...
Quand les cons voleront, il fera nuit en plein jour...

   

de Jeromine   le Jeu 05 Fév 2009 12:20

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c'est marrant comme les cabinets de recrutement et autres RH mettent en avant la double compétence alors que les juristes sont encore frileux à son égard. Le problème c'est qu'au bout du compte c'est souvent un juriste qui va recruter un autre juriste, alors si le directeur juridique qui recrute n'a pas lui même une double compétence (ce qui est rare) il ne va pas prendre cet aspect de votre profil en considération, ne pas le voir comme un atout voire vous soupçonner d'avoir voulu vous éloigner du droit ... c'est bien dommage car à mon avis les double compétences sont très utiles pour un juriste d'entreprise !

   

de yueping   le Jeu 05 Fév 2009 14:47

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Oui, je ne suis pas du tout convaincu par la necessite d'une double competence. Certes, il y en a beaucoup qui trouvent le poste qu'ils convoitaient avec une telle formation, mais beaucoup d'etudiants qui sortent de la fac avec juste leur formation classique en droit trouvent aussi le poste qu'ils voulaient... Vous trouvez effectivement beaucoup de juristes en entreprise avec un parcours droit sec. Et il en est de meme en cabinet d'avocats. Et beaucoup de personnes qui ont fait un master en ecole de commerce auraient pu decrocher en emploi SANS avoir fait ce master en ecole de commerce SI seulement ces personnes avaient tente leur chance et postule directement apres la fac de droit au lieu d'ecouter toutes ces rumeurs qu'il "faut absolument" faire une ecole de commerce.

Contrairement a ce qu'affirment les cabinets de recrutement, on ne peut pas du tout generaliser que la double competence fera de vous LA perle rare qui fera fantasmer tous les cabinets. Je connais une fille qui a fait du droit et a obtenu en 2008 son master a l'ESCP-EAP (donc une ecole assez connue), et n'a pas reussi a obtenir de poste ou meme de stage depuis l'obtention de son diplome l'an dernier (d'ailleurs, si quelqu'un est au courant d'une ouverture de poste, envoyez moi un PM et je lui transmettrai). Pourtant, a lire les discours des recruteurs et cabinets de recrutement, sa double formation aurait du faire d'elle "la candidate ideale". Et malheureusement elle n'est pas la seule dans cette situation.

Je trouve que c'est dommage de voir que la reponse qui est souvent donnee a ceux qui ne trouvent pas d'emploi est en gros "d'obtenir d'autres diplomes jusqu'a ce que vous trouvez un emploi". C'est une fausse solution et ne fait que reporter a plus tard le veritable probleme puisque les recruteurs recherchent en realite une experience pro acquise.

Une personne a beau avoir un niveau Bac+10 avec moult diplomes, cela n'en fera pas le candidat que les entreprises ou cabinets recruteront puisqu'en realite ils se focalisent sur l'experience pro. Si vous regardez bien les annonces d'emploi, vous verrez que ce qu'ils mettent en avant est la necessite d'une experience prealable, alors que les doubles formations sont dans la categorie "serait un plus appreciable". Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs, ce qui compte reellement est l'experience pro, pas les autres petits trucs accessoires.

   

de zerocool   le Jeu 05 Fév 2009 15:03

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yueping a écrit :
Je trouve que c'est dommage de voir que la reponse qui est souvent donnee a ceux qui ne trouvent pas d'emploi est en gros "d'obtenir d'autres diplomes jusqu'a ce que vous trouvez un emploi".


Pour ma part, c'était "désolé mais vous n'avez pas assez d'expérience".....oui mais si on ne m'embauche pas...je l'obtient comment cette expérience.

Par ailleurs, je rejette également cette histoire de doubles compétences. Je ne vais pas rentrer dans les détails, cela a déjà été débattu.

Ensuite, pour recentrer sur le sujet, je fais une mise à jour des mes commentaires plus haut.
Après avoir discuté avec quelques DJ, de nombreuses directions ont reçu l'ordre de geler les embauches pour 2009. Dans l'industrie pharmaceutique, certains juristes sont même remerciés.

Enfin, quant aux cabinets de recrutements, ceux-ci lancent des recrutements bien entendu mais ce sont leurs clients qui les recontactent en leurs disant de ralentir le processus faute de moyens.

Effectivement la crise à donc un impact sérieux sur les recrutements, pour ma part j'espère quand même trouver un autre poste cette année.

a bientot
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