LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

La susceptibilité en l'occurrence n'est pas par rapport à l'endroit où les études sont faites mais par rapport à la façon dont de nombreux parisiens voient le reste du pays. Je peux vous dire que je me suis retrouvé face à un avocat parisien qui m'a clairement pris de haut quand il a su que je n'étais pas à Paris. Et pourtant son client avait 100% tort et sur une somme qui n'était plus tout à fait négligeable.

Le parisianisme va au-delà des clivages Paris/Province mais aussi Paris/Banlieue, j'en veux pour preuve le schéma de carrière d'un enseignant de droit dont le fait de se rapprocher de Paris est équivalent à une promotion.
Mais ça me fait rire car tout le monde ne considère pas Paris comme le centre du monde...il existe d'innombrables entreprises à Lyon qui n'embauchent que des juristes Lyonnais...par exemple.
Le problème est que le droit et de manière plus représentative, la profession d'avocat est assez égocentrée sur Paris, Assas, et monopole du conseil juridique.
Il n'y aucune ouverture d'esprit et c'est malheureusement ce qui risque de tuer l'exception juridique française...

Petit message d'un pauvre parisien qui ne crache pas du tout sur les autres illustres universités : nous sommes tous dans la même galère ! Paris I (là où je suis), II, X, Versailles, Lyon, Limoges, Poitiers, Nantes ou Lille, tous ceux qui passent ce concours savent que c'est dur, où que l'on soit !
Donc au contraire, il faut se serrer les coudes entre étudiants (ça fait un peu simplet comme phrase, mais j'en suis convaincu).

Pour ce qui est chiffres d'IEJ, je peux vous donner ceux de Paris I de cette année :
- 1149 inscrits
- 140 défaillants
- 43% d'admissibles (en comptant les doubles dispenses, bien sûr)

En gros, chaque année, il y a à peu de choses près 420 personnes admissibles, et ils en gardent environ 370. "Pas de quotas bien sûr !" Mais il y a toujours un petit nombre d''étudiants échouant aux oraux... et c'est encore plus dur quand on en fait partie, j'ai testé l'année dernière.

Juste pour préciser une ou deux spécificités de Paris I :
- on ne peut le passer à Paris I que si on a fait au moins une année dans cette fac
- le Grand O y est particulièrement difficile, puisque ce sont des sujets de réflexion demandant de soutenir le contraire du droit positif (par exemple : "soutenez que la loi sur la laïcité est contraire aux droits fondamentaux"). Certaines facs, je crois, ne demandent pas ce type de raisonnement, mais plus des connaissances. Corrigez moi si je me trompe.

Bref, voilà ce que je tenais à ajouter

Désolé de recentrer le débat, mais ma question initiale n'est pas de choisir un iej, mais de choisir un endroit où il y a moins de candidats, pour un nombre de place similaire. Ceci en comparaison des chiffres de Lyon (748/167/100).
Merci.

donc commencez par faire le calcul en %age car moi je suis trop mauvais

je ne sais pas si ces ratios seront très pertinents cette année, en effet le nombre de candidats (à Paris, pour le reste je ne sais pas...) a été particulièrement élevé cette année (de même que le nombre d'étudiants à l'EFB 1400 cette année, c'est à dire grosso modo 300 à 400 de plus que d'habitude). Cette hausse est à mettre sur le compte de la réforme portant à 18 mois la scolarité et supprimant les dispenses... Est ce que les chiffres seront les mêmes cette année pas sûr... En suite se pose également le problème des contongences matérielles, cette année à 1400 à l'EFB on commençait à être assez "à l'étroit", pas sûr que le nombre d'étudiants puisse encore augmenter tous les ans, sans nouveaux locaux...
Enfin, les chiffres changent tous les ans, j'avais regardé ça de près à l'époque, j'avais opté pour paris I (j'avais le choix entre PI et PII) car les taux de réussite étaient supérieurs de 5 ou 6 points l'année précédant mon exam d'entrée... résultat les tendances se sont inversées pour mon année PII avait un taux de réussite supérieur de 7 points par rapport à PI (bon j'ai quand même l'exam ouf) tout ça pour dire que les chiffres et les stats ne veulent pas dire grand chose...

C'est bien ce que je sous-entendais

Les taux de réussite varient trop d'une année à l'autre.
Exemple : cette année à Strasbourg, 132 admissibles, alors que l'année dernière ils étaient 69 !! et on ne sait pas du tout s'ils vont augmenter l'effectif de l'école !
Autre exemple : cette année à Grenoble, 32 admissibles ! contre environ 70 l'an dernier, et pour environ 50 places à l'école...à n'y rien comprendre !!!

Je me demande si c'est pas la réforme de l'année prochaine qui fout le bazar ?
En tout cas à Strasbourg il y a eu plus d'inscrits que jamais, et chez vous ?

Il est faux de croire que Paris I ou II présente des conditions d'accès au CRFPA plus difficiles que les IEJ de Province!!! Il faut tordre le coup aux idées reçues... Preuve en est: le nombre important d'étudiants parisiens qui passent l'examen en province et .... qui le râtent... Je dirais même plus:c'est probablement le contraire car les petits IEJ souffrant d'1 complexe d'infériorité par rapport à ceux de Paris ont tendance à imposer des conditions d'accès draconiennes pour montrer qu'elles sont elles, les IEJ de Paris n'ayant pas ce genre d'état d'âme...

C'est aussi ce que je pense