LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Merci pour ces réponses, je ne suis pas du tout spécialisé en droit des affaires mais en droit de l'urbanisme et construction, et plus largement en droit public.
A priori être généraliste ne me gêne pas à condition d'avoir un train de vie correcte et des affaires qui m'intéressent Il y a plus de 15000 avocats en région parisienne ce qui m'incite à "m'exiler" vers l'ouest... Donc si vous avez d'autres précisions ou d'autres commentaires sur le sujet ils seront tous bienvenus!
Merci.

Chère Céline,

Je ne suis absolument pas d'accord avec vous..... il faut par contre intégrer une grande ville ayant un gros barreau, et dans ce barreau, un gros cabinet d'avocat. Demandez aux avocats du Cabinet Cornet Vincent Ségurel de Nantes, s'ils n'engagent pas beaucoup d'avocts conseil.... (50 avocats + les juristes)....

De même, les Cabinets Barthélémy, Fidal, and Co ont beaucoup de cabinets en province.... et pas pour faire du droit rural...

Plus de grosses affaires se traitent à Paris, mais énormément de grosses affaires se passent en Province... beaucoup beaucoup. Et il y a de grosses carrières en province....

Pour répondre à la question initiale, et bien je dirais sans hésiter à Spassffr: PARTEZ EN PROVINCE !!!! Choisissez une grande ville, ou moyenne, afin de ne pas perdre les avantages de la civilisation (en Bretagne ? Rennes, Nantes....) et avoir aussi les avantages de ne pas être à Paris, ville merveilleuse.. en touriste.

Après, tout dépend de vos opportunités : si vous avez un super plan sur Paris, un vieil ami de votre père qui va prendre sa retraite dans quelques années.... hein... bon....

Sur mon barreau, Nantes, si l'on se débrouille bien (et si on le veut), on peut espérer s'installer au bout de 5/6 ans de barreau. Après, pour un avocat en droit des affaires, il y a des possibilités d'association plus facilement qu'à Paris.
Moi, je préfère être calife d'un petit royaume, que sous-fifre d'un grand. Finir à 20/21 heures le soir, et si je veux, qu'à 22 heures + le temps de trajet obligatoirement.
Mais ce n'est que mon point de vue.

En Bretagne, il y a de la place en droit de l'urbanisme (loi littoral oblige ! ) et des avocats compétents. Dans ce domaine, vous aurez des dossiers aussi passionnants en Province qu'à Paris, voire plus passionnants. Et des gros projets qui chiffrent (donc des dossiers qui chiffrent...) à défendre ou à faire annuler...

Cleyo

Merci cleyo pour ce témoignage

Qu'il n'y ait que Paris qui compte pour les parisiens, je trouve cela dommage mais je le comprends (chauvinisme quand tu nous tiens )

Mais quand cela vient d'un provincial

C'est absolument vrai.....sans oublier que ds les cabinets parisiens il semble bien difficile pour les femmes avocates de ne pas subir de fortes pressions ...et finalement être ds l'obligation de sacrifier sa "vie de femme".

le boulot c'est bien mais l'épanouissement passe parfois par d'autres voies.

Quelle discussion passionnée !

Je me référait en fait à ma propre expérience...je souhaite me spécialiser en conseil en droit des sociétés, et dans mon barreau (Strasbourg), pour être pris dans un des gros cabinets dont parlait Cleyo, il FAUT un DJCE sinon vous n'êtes RIEN.
Moi, je n'ai "que" un DESS en droit des affaires.
De plus j'ai fait des stages bien plus intéressants à Paris. Après ce n'est que mon expérience personnelle.

Je vous trouve bien anti parisiens ! on dirait que vous en faites 1 question de principe ??

Je suis moi même parisien et je reconnais que beaucoup sont "fiers" d'effectuer des stages ou de bosser dans de gros cabinets mais à quel prix: bien souvent peu de possibilité de se constituer sa propre clientèle, horaires (très) extensibles au détriment de sa vie personnelle.
Pour exemple un ami avec un très bon parcours a préféré effectuer son stage au barreau de l'Essonne dans un petit cabinet constitué d'un couple d'avocat plutôt que dans un gros cabinet parisien: après deux ans ils lui ont proposé de s'associer et il avait déjà des clients réguliers, le tout avec des horaires convenables. C'est lui et une autre amie partie à Poitiers qui m'ont fait m'interroger...
Mais je me demande toujours si les parisiens qui s'installent en province sont les bienvenus, mon amie parti à Poitiers s'est vu dire des "vous savez nous avons une très bonne faculté ici avec des enseignants de qualité", le tout avec souvent une pointe de méfiance envers cette "parisienne"

C'est absolument vrai.....sans oublier que ds les cabinets parisiens il semble bien difficile pour les femmes avocates de ne pas subir de fortes pressions ...et finalement être ds l'obligation de sacrifier sa "vie de femme".

le boulot c'est bien mais l'épanouissement passe parfois par d'autres voies.

euh, ma question est un peu eloigne du sujet d'origine, mais votre propos m'a interpelle , je suppose que ds les gros cabinets d'affaires parisiens, la pression doit etre enorme et que des femmes doivent" sacrifier leur vie de femme", mais ce n'est qd meme pas le cas ds la plupart des cabinets non? ou alors, suis je a cote de la realite ?

Je suis moi même parisien et je reconnais que beaucoup sont "fiers" d'effectuer des stages ou de bosser dans de gros cabinets mais à quel prix: bien souvent peu de possibilité de se constituer sa propre clientèle, horaires (très) extensibles au détriment de sa vie personnelle.
Pour exemple un ami avec un très bon parcours a préféré effectuer son stage au barreau de l'Essonne dans un petit cabinet constitué d'un couple d'avocat plutôt que dans un gros cabinet parisien: après deux ans ils lui ont proposé de s'associer et il avait déjà des clients réguliers, le tout avec des horaires convenables. C'est lui et une autre amie partie à Poitiers qui m'ont fait m'interroger...
Mais je me demande toujours si les parisiens qui s'installent en province sont les bienvenus, mon amie parti à Poitiers s'est vu dire des "vous savez nous avons une très bonne faculté ici avec des enseignants de qualité", le tout avec souvent une pointe de méfiance envers cette "parisienne"

Malheureusement l'esprit de clocher français est et reste une caractéristique importante, y compris à Paris. De ce fait, il est en général mieux vu d'être du cru que d'être "parachuté" (comme quoi, ça ne joue pas q'uen politique ).

Mais partout, à Paris comme en Province, on peut trouver des personnes qui sont réceptives à la qualité des collaborateurs (salariés, associés ou autres, je sais, le terme collaborateur n'est pas heureux, sauf si on le prend dans le sens éthymologique).

Alors, si vous en avez vraiment l'envie et le talent, pourquoi pas la Province quand vous êtes à Paris (ou la réciproque). Mais il est probable aussi que des appuis locaux seront les bienvenus pour être accueillis plus favorablement par les acteurs du cru.

Je rebondis sur plusieurs points évoqués plus haut.

Sur la question de savoir si c'est un bon ou un mauvais choix de partir en province (ou à l'étranger d'ailleurs !), cela dépendra à la fois de la vie que l'on souhaite mener et des "relais" qu'on trouvera sur place.

A Paris, il est difficile de se faire une clientèle parce qu'il y a de la concurrence et une concentration de gros cabinets.

Mais il ne faut pas sous-estimer l'existence des clans de notables dans certaines régions. Si vous n'êtes du "cercle", ce sera difficile. Si vous connaissez la région, que vous y avez des relais, la possibilité de reprendre une clientèle sur le long terme, c’est tout bénéf.

Quant à la cruelle situation des femmes dans les cabinets d’avocats… j’ai plusieurs fois tenté de lancer des discussions sur ce thème, mais en vain !!! Le forum n’est pas fréquenté par de jeunes mamans comme moi

Personnellement, comme mon projet familial date de l’année de DESS, je n’ai pas passé l’examen d’entrée au CRFPA, puis j’ai aussi eu la chance de trouver relativement vite du travail. J’ai trouvé que la vie en entreprise permettait de concilier plus sereinement l’équilibre vie familiale/vie professionnelle.

Evidemment, je me sens parfois un peu frustrée dans mon fauteuil de juriste, mais avec la meilleure volonté du monde, s’il fallait que je travaille en cabinet et toutes les contraintes que cela représente, avec 2 bambins à la maison…dur, dur…

Quant à mon mari, il travaille en libéral (mais pas comme juriste), alors question enfant, je dois assurer à ... disons 85%

C'est absolument vrai.....sans oublier que ds les cabinets parisiens il semble bien difficile pour les femmes avocates de ne pas subir de fortes pressions ...et finalement être ds l'obligation de sacrifier sa "vie de femme".

le boulot c'est bien mais l'épanouissement passe parfois par d'autres voies.

Oui, je suis entièrement d'accord, je ne me vois pas à vie dans un gros cabinet parisien. J'ai fait l'expérience des nuits blanches pendant un de mes stages, cela ne m'apas dérangée car j'était très motivée et intéressée, mais effectivement, je ne compte faire ca que quelques petites années, et ensuite partir en entreprise ou en cabinet plus petit.

Ceci dit, pour répondre à Val, cetype de rythme de travail n'est bien sûr pas la majorité, dans la plupart des cabinets de taille plus réduite les horaires sont plus "normaux", et il n'y a aucune pression particulière sur les femmes.

Pour répondre à Spassfr, je dirais que je suis entièrement d'accord avec Hervé, c'est difficile d'intégrer un barreau sans appuis personnels dans ledit barreau. C'est vrai à Paris et également en province, je pense même que c'est pire en province (beaucoup ont des préjugés sur les parisiens soi disant tous hautains et imbus d'eux mêmes).

Dans tous les cas, moi, j'ai déjà TRES peur quant à ma recherche de collaboration l'année prochaine. J'espère que le marché se portera mieux...