La plupart des commentaires faits sur ce forum montrent que le rapport n'a pas été vraiment lu et analysé, de même que le communiqué de l'AFJE.
A titre d'exemple, la plupart n'ont pas relevé les propositions du rapport relatives à la formation des juristes (avec l'introduction de matière telle que la comptabilité, l'analyse financière, la communication, vie économique et vie de l'entreprise) qui seraient beaucoup plus adaptées à l'entreprise que la formation actuelle. La CAPA devrait également être réformé pour être adapté à l’exercice du métier d’avocat en entreprise.
Par ailleurs, contrairement à ce qui a été écrit par le Village de la Justice, l'AFJE n'a pas salué le rapport de la Commission Darrois, mais a réagi à ce rapport, ce qui est bien différent.
De mon point de vue, le rapport présente des avancées intéressantes (comme le secret des correspondances et la confidentialité des écrits, qui n’ont jamais pu être obtenu et qui ne seront jamais obtenus autrement que par un rapprochement; reconnaissance que l’indépendance du juriste d’entreprise peut cohabiter avec son lien de subordination à son employeur) mais posent aussi plusieurs questions qui méritent d'être creusées et débattues (décision soumise au chef d’entreprise, période transitoire de 8 ans, réforme du CAPA).
C'est ce que tout le monde doit s'efforcer de faire dans le détail avant de tirer des conclusions hâtives.
L’AFJE réagit au rapport de la Commission DARROIS
16/04/2009
L’Association Française des Juristes d’Entreprise (AFJE) a pris connaissance du rapport de la commission présidée par Maître Jean-Michel DARROIS sur les professions du droit.
Elle note avec intérêt la recommandation de la Commission de créer un statut d’avocat en entreprise,
permettant à l’ensemble des juristes d’entreprise actuellement en exercice, de pouvoir être inscrits sur un tableau spécifique du barreau avec certains droits et obligations de l’avocat.
L’AFJE relève également avec satisfaction que l’avantage essentiel de cette recommandation, tel que mis en avant dans le rapport, est le bénéfice du secret professionnel de l’avocat, permettant aux entreprises d’obtenir une protection des avis de leurs juristes concernés similaire à celle dont disposent leurs homologues étrangers, notamment anglo-saxons. Une telle mesure, que l’AFJE n’a jamais cessé d’appeler de ses voeux, constituerait une avancée très significative pour les entreprises françaises et pour le rôle de leur fonction juridique.
Au surplus, la Commission reconnaît explicitement que l’indépendance intellectuelle du juriste d’entreprise peut cohabiter avec son lien de subordination à son employeur, ce que l’AFJE a toujours soutenu.
Pour la mise en oeuvre de ces objectifs, la Commission préconise un certain nombre de dispositions
visant notamment :
- l’accès au statut d’avocat en entreprise pour les juristes d’entreprise en exercice non titulaires du
certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) justifiant d’une expérience d’au moins 8 années,
- l’intervention de l’entreprise dans le choix du statut de ses juristes,
- une formation commune et un diplôme unique, le CAPA, comme condition future d’accès aux deux
modes d’exercice de la profession d’avocat.
L’AFJE étudie de près chacune de ces dispositions et toutes les conséquences pratiques de leur mise en oeuvre, tant sous l’angle de l’équité et de l’équilibre des chances pour les juristes concernés, qu’au regard des besoins spécifiques des entreprises pour leur fonction juridique interne. Elle évalue, également dans la perspective des besoins de l’entreprise, les recommandations du rapport concernant la formation professionnelle des futurs avocats.
L’AFJE reste mobilisée sur ces questions et fera connaître sa position sur ces différents points en temps utile, en fonction des consultations à prévoir avec les instances concernées.
Contact AFJE : information@afje.org
babs a écrit :Je ne sais pas où l'AFJE a lu que l"'ensemble des juristes d'entreprise actuellement en exercice" auraient vocation à devenir avocats d'entreprise...
Conan a écrit :babs a écrit :Je ne sais pas où l'AFJE a lu que l"'ensemble des juristes d'entreprise actuellement en exercice" auraient vocation à devenir avocats d'entreprise...
Sans doute par le jeu de la passerelle de 8 ans, non? J'en comprends que si tu es en entreprise depuis plus de huit ans, l'accession au statut d'avocat en entreprise est immédiate, sinon, elle le sera passé le délai pour atteindre les huit ans.
Ce qui pose la question suivante: un JE devenu AE par la passerelle doit il en emprunter une seconde pour être avocat de plein exercice?? Aujourd'hui la passerelle des 8 ans permet au JE de devenir avocat plaidant en libéral. Le rapport Darrois ne dit rien sur la possibilité de l'AE qui l'est devenu sans CAPA d'exercer après comme avocat tout court...
Au total il y a 44 utilisateurs en ligne :: 0 enregistré, 0 invisible et 44 invités (basées sur les utilisateurs actifs des 5 dernières minutes).
Le record du nombre d’utilisateurs en ligne est de 1718, le Jeu 26 Sep 2024 12:13
Bienvenue sur le Village de la Justice.
Le 1er site de la communauté du droit: Avocats, juristes, fiscalistes, notaires, commissaires de Justice, magistrats, RH, paralegals, RH, étudiants... y trouvent services, informations, contacts et peuvent échanger et recruter. *
Aujourd'hui: 156 460 membres, 28051 articles, 127 286 messages sur les forums, 2 730 annonces d'emploi et stage... et 1 600 000 visites du site par mois en moyenne. *
FOCUS SUR...
• Nouveau : Guide synthétique des outils IA pour les avocats.
• [Dossier] Le mécanisme de la concurrence saine au sein des équipes.
LES HABITANTS
Membres
Nouvelles parutions
Robert Badinter - L’œuvre d’un juste
« Un jour, je vous parlerai de la Justice...»
La Semaine Juridique - Édition Générale
Accédez à votre actualité juridique chaque semaine sous la plume d’auteurs de renom !
Sélection Liberalis du week-end : Le nouveau Quadrilatère, Centre d’Art de Beauvais.
[Parution] Sambre, l’autre rive.
Les coups de coeur des libraires juridiques (épisode 3).
A voir et à Écouter... sur le Village de la justice: