LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour à tous,

Voilà, je vais aborder un thème dont je sais pertinemment qu’il a déjà été évoqué en tout ou partie mais j’ai tout simplement besoin d’être rassuré (ou non !).

J’exerce à Paris depuis un an environ mais je suis originaire de Province (et y réside à titre principal) et je n’ai qu’une envie, celle de m’installer dans la ville dont je suis natif et dans laquelle j’ai mes principaux centres d’intérêts (précision importante, il s’agit d’un petit barreau d’à peine 40 avocats).

J’ai travaillé avant l’obtention du CAPA pendant près de trois ans au sein d’un Cabinet de ce Barreau d’abord comme stagiaire, ensuite comme juriste salarié.

Je connais donc bien les différents Cabinets de ce Barreau et je sais que ce n’est pas la peine d’attendre une éventuelle collaboration.

Je me sens, d’un strict point de vue professionnel, mûr pour m’installer à mon compte et j’en ai profondément l’envie.

Ce qui m’inquiète un peu (beaucoup en fait), ce sont les finances. De quelle trésorerie dois-je raisonnablement disposer pour faire face aux premiers mois avec une activité extrêmement réduite, et aux premières années avec une activité en développement.

N’y aurait-il pas quelques bonnes âmes parmi vous qui auraient connu le même genre de problématique et qui pourraient me fournir quelques précieux conseils ?

Merci par avance pour vos contributions.

RUD

Bonjour,
Etes-vous certain que la situation de ce petit barreau n'a pas évolué en 3 ans ?
Je connais des petits barreaux qui ne recrutaient pas du tout dans ma région il y a quelques années et qui aujourd'hui recrutent ...

A vrai dire, je suis particulièrement bien informé.

C'est une petitre ville et j'ai des "taupes" à la fois au sein du Barreau et au sein du TGI.

Et puis, je connais les quelques structures susceptibles d'accueillir un collaborateur, et c'est sans façon pour moi.

La question de la collaboration ne se pose pas...

Personne ???

Sniff...

Bonjour,
Je vous vois triste alors je tente une petite réponse même si je sais que vous avez déjà sûrement fait votre calcul ... Je ne connais pas la taille du barreau où vous allez ni vos domaines d'activité ... Pour ma part, si je devais m'installer directement, je prendrais en compte :
- le prix du loyer du local et tous les frais afférents (matériel, électricité, impôts, etc ...) qu'il faut provisionner chaque mois en compta,
- les revenus éventuels de la permanence pénale (je m'y inscrirais parce que j'aime ça et le revenu peut être intéressant si vous êtes dans un barreau moyen dont l'activité se développe, puisque les avocats tournent souvent),
- les revenus tirés des commissions d'office (pareil, dans un barreau moyen dont l'activité se développe c'est intéressant)
- la clientèle à laquelle vous pouvez prétendre dans ce barreau (en fonction de l'évolution de l'activité du barreau, vos taupes peuvent vous renseigner) ; par exemple, dans un barreau que je connais bien, les divorces sont légion et presque tous les avocats en bénéficient (lorsque la matière les intéresse bien sûr)
Vous pouvez aussi peut-être envisager de vous installer avec un ou plusieurs confrères dans une Société civile de moyens par exemple pour mettre en commun les locaux, la secrétaire, etc ... ça permet de faire une économie sur les frais de fonctionnement

Lexibreizh, merci pour votre « compassion »...

Surtout que le sujet n’enthousiasme visiblement pas les foules.

A vrai dire, j'ai déjà pas mal fait le tour de ces questions.

Au niveau de charges, j’ai une relative bonne idée d’un prévisionnel. Ce sont les produits qui m’interpellent.

En clair, combien de temps faut-il pour développer une clientèle viable (et en consquénce quelle trésorerie est nécessaire pour tenir) ?

Tant pis, je vais me débrouiller tout seul comme un grand !

Le financement et le prévisionnel de toute activité, qu'elle soit commerciale ou libérale est strictement personnelle et dépend exclusivement de vos souhaits, de vos moyens, des investissements que vous souhaitez faire, de vos obligations en terme de charges sociales et fiscales. Pour celà, inutile de solliciter des personnes autres que les organismes concernés, et votre banquier.

D'autre part, en ce qui concerne le développement d'une clientèle viable, je dirai de l'ordre de trois ans. Pas moins. Dites-vous bien que personne ne vous attend jamais. Ni chez les confrères, ni chez les prospects.

Bon courage puisque je connais le barreau où vous souhaitez vous inscrire, et il n'est pas des plus facile.

Bon courage puisque je connais le barreau où vous souhaitez vous inscrire, et il n'est pas des plus facile.

Effectivement, même si ce n'est pas acquis à 100% (Cf nos mp) ça en prend le chemin et à ce moment là, j'en aurai bien besoin, du courage.

Maintenant, je ne sais pas extacement par ce que vous ententendez "pas des plus facile"...

Si vous parlez des confrères et de l'ambiance générale, c'est parfaitement vrai, et je m'en tamponne (et c'est bien pour cela que je n'envisage pas de collaboration sur ce barreau)...

Si c'est d'un point de vue économique que vous parlez (?), j'essaie de positiver et de me dire que c'est la même chose dans tous les petits barreaux... Reste il est vrai la piteuse situation de l'ordre...

On verra bien la suite...

Rud