LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Si on arrêtait déjà de maintenir ce modèle unique de l'avocat juridico/judiciaire, on éviterait beaucoup de luttes intestines qui touchent l'ensemble des professions du droit.

Il existe de facto, des avocats conseils et des avocats judiciaires.

La formation devrait le reconnaître et permettre une diversité des profils.

Non, un juriste d'entreprise type '"droit des affaires" même après 8 ans de pratique, ne devrait pas pouvoir plaider devant un tribunal par le simple jeu des équivalences.

Mais oui, un juriste d'entreprise devrait pouvoir faire du conseil juridique indépendant sans avoir à passer le CRFPA ou obtenir le CAPA.

Rappelons que ce sont les avocats qui ont voulu la réforme de 1991 afin d'instituer cette "grande profession du droit".

Par ailleurs, je ne vois absolument pas un juriste d'entreprise devenu avocat plaider en assises. Cela relève de l'évidence.

Sincèrement, je ne crois pas que ce serait possible. Ces avocats là ne feront vraisemblablement pas de pénal.

Tout comme un pénaliste ne sera pas "choisi" pour faire une opération de fusion entre deux sociétés, un LBO ou une introduction en Bourse.

L'amalgame qui est fait par somewhere me semble irréaliste.

mais la fusion est bien la, et s'il existe des avocats judiciaires et des avocats conseil, il existe aussi des avocats conseils-judiciaires.

Certes, ils ne vont pas en assises, mais un avocat en droit économique ou commercial peut aller défendre le contrat qu'il a rédigé au TGI ou au Tcom si un contentieux survient, un avocat en PI peut aller se bastonner sur un problème de concurrence déloyale, de contrefaçon, dénoncer au T correc une diffamation contre un client etc...Un avocat social conseille et plaide à la fois !

Que faites vous de ces avocats mixtes ?

mais la fusion est bien la, et s'il existe des avocats judiciaires et des avocats conseil, il existe aussi des avocats conseils-judiciaires.

Certes, ils ne vont pas en assises, mais un avocat en droit économique ou commercial peut aller défendre le contrat qu'il a rédigé au TGI ou au Tcom si un contentieux survient, un avocat en PI peut aller se bastonner sur un problème de concurrence déloyale, de contrefaçon, dénoncer au T correc une diffamation contre un client etc...Un avocat social conseille et plaide à la fois !

Que faites vous de ces avocats mixtes ?

Voyez les autres sujets déjà ouverts.

Il n'est pas question de supprimer ces avocats !

Il est question de laisser place aux autres profils !

J'aimerai simplement souligner que d'autres pays européens forment leurs avocats sur le mode retenu pour la passerelle en France.

Ainsi en Belgique pour devenir avocat il faut être titulaire d'une maîtrise (niveau bac +5 en belgique), trouver un maître de stage et être stagiaire pendant trois ans avant de pouvoir s'inscrire au tableau de l'ordre en tant qu'avocat.

Si les belges savent former de bons avocats en trois ans de stage, je ne vois pas pourquoi un juriste en cabinet d'avocat avec 8 années d'expériences ferait un mauvais avocat.

De plus Me Bénichou l'a dit, il faut s'élargir vers le conseil voila justement une place pour ces nouveaux avocats.

A mon avis il faudrait simplement réevaluer le rôle de l'avoué pour s'assurer que la procédure et l'argumentation développée devant la Cour soit cohérente.

la fusion des professions d'avocat et de juriste d'entreprise est en route : 2006 verra peu-être de fortes avancées....

Vous pouvez-vous reporter à un très intéressant article dans "option finance" de lundi dernier p 57...

Avancons, ne regardons pas derrière, dèjà une fusion de faite... il y aura toujours des mécontents... les habitudes ont peut évoluées entre les anciens conseils et les avocats traditionnels.

J'ai vu aucun des premires plaider aux assises... qqu au commerce (mais n'est pas illogible si ils conseillent d'aller soutenir le dossier de leur client ?)

Les seconds vont qqx mais rarement s'aventurer dans le droit des affaires... doit-on s'en plaindre ???

Si les uns ou les autres sont mauvais dans un domaine qu'ils ne maitrissent pas alors ils perdront un client mais gagneront sans doute le droit de renégocier le montant de leur prime d'assurance resp civile...

Chacun sa place dans une profession unifiée, chacun sa place dans sa spécialité et tant pis ou tant mieux si ça doit s'appeler "Avocat" cela aurait pu être aussi "conseil juridique"...

Diverses réformes sont intervenues et c'est toujours l'avocat qui a survécu !

Les avoués de première instance et les conseils juridiques le sont devenus et c'est le titre d'avocat qui a été retenu.

D'autres réformes, quelquefois vivement critiquées, sont effectivement attendues et le titre d'avocat sera toujours maintenu.

Les Ordres organisent ou tentent d'organiser la meilleure défense pénale possible dans un système en mouvement dans lequel les conditions d'exercice deviennent difficiles (CRPC, comparutions immédiates en forte progression, etc, etc).

Une défense pénale de qualité sera toujours un signe de la vitalité d'une profession qui sait faire face aux difficultés.

N'exigeons pas de tous nos Confrères qu'ils soient compétents dans ce domaine s'ils le sont dans plusieurs autres.

Admettons la cohabitation de plusieurs modes d'exercice !

Mais gardons à l'esprit que la défense de l'honneur, de la dignité et des libertés fondamentales reste le fondement même d'une profession qui se devait néanmoins d'évoluer !

Je me permets d'intervenir sur le post de somewhere et rebondi sur l'analyse précédente.

Pour vous, somewhere, il n'y d'avocats que ceux qui pratiquent le judiciaire.

Finalement, la fusion de 91 était alors selon vous la première attaque frontale et pourquoi pas non plus "une fracture sociale". Durant les dix années de ma pratique pro en tant que juriste en cabinet j'ai entendu beaucoup de choses motivant le refus d'intégrer les juristes dans la profession. J'ai même lu qu'il s'agissait d'une promotion sociale !!

Soyons sérieux, l'avocat n'est plus que judiciaire (il l'est même de moins en moins si l'on se réfère à la part de richesses dégagée par les anciens conseils, je vous entends déjà somewhere sur cette observation : voilà bien un critère de conseil).

Votre vision est dépassée, elle est à oublier. J'espère simplement que vous avez plus de 50 ans car je me rassurerais alors de voir un jour disparaître ce genre de discours.

Quant aux compétences, j'ai cotoyé beaucoup d'avocats et malheureusement, comme partout il y a des bons et des mauvais avocats comme des bons et des mauvais juristes.

Mais je ne crois pas qu'un juriste puisse être moins bon avocat qu'un avocat qui a passé le CAPA. Avouez-le, la formation CAPA n'apporte rien de plus !

Désolé pour ce post moins structuré que d'habitude mais je ne suis qu'un juriste futur avocat par décret ou par CAPA (j'ai les deux possibilités) .cf la sujet : la porte close.

Je comprends mais j'avoue être tenté par la profession d'avocat.
Seulement à 26 ans sans expérience professionnelle en droit, un examen très difficile et assez aléatoire et une année et demie passée avant d'être titulaire, ça me rebute sans parler de l'encombrement dans la région parisienne.
Bon courage à tous ceux qui y sont.

Non, Bernard, je n'ai pas plus de 50 ans, moins de 45, en fait, mais j'ai déjà plus de 20 ans de barre.
Vois-tu, j'ai trop vu la souffrance, la misère, l'angoisse, le désarroi, la peur, la désespérance, pour m'en écarter désormais - et d'en venir à considérer que la profession d'avocat n'a plus pour but essentiel de relever ce défi qui est celui de la dignité de l'être humain.
J'ai trop vu l'innocence bafouée, méprisée, dédaignée, piétinée - la bêtise,monstrueuse, au front de taureau, de la "machine judiciaire" - j'ai rencontré trop de criminels qui n'en était pas moins hommes...
Je ne peux ôter de ma pensée les crimes sur les enfants que j'ai défendus, au nom de la Défense de l'individu...
Les longues journées d'audience, les heures à ressasser les faits odieux de tel client, ou de tel adversaire.... les témoins, les experts....
À trop danser avec le Diable, on en reste marqué, certes, mais tu sais, comme le disais Pagnol..."il y a des jours où le Bon Dieu n'est pas gentil.." et il ne l'est pas tant avec les criminels qu'avec les victimes des criminels. L'avocat est leur compagnon, il est le compagnon de l'humain, il tient la main de l'homme pour l'aider à aller de l'avant, à continuer quand tout n'est que désespoir, abandon, renoncement.
L'école de la Défense n'est pas celle d'une sorte de jusque boutisme juridique. Elle est celle de l'humilité, l'école de l'échec, de la chute - et au final, celle de l'espoir de se relever.
C'est tout celà que l'avocat doit peser - tourner et retourner dans ses pensées - quand il se lève, prends la parole, et défend.
Je ne suis pas contre les juristes d'entreprise, et je suis sûr que certains veulent sincèrement devenir avocat.
J'ai simplement le sentiment que nous parlons de deux choses distinctes.