LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour,
Je serai élève avocat dans quelques jours, le problème, et cela semble en être un, c'est que je n'ai pas de master 2.J'ai longtemps considéré, à tord, qu' un master 2 n'était pas indispensable, si bien que je n'ai jamais postulé en ce sens.
Pour autant, ne croyez pas que je suis insensible à tout domaine, bien au contraire. Deux domaines m'intéressent particulièrement (pénal/travail). J'ai passé beaucoup de temps, pendant mes études, à étudier par pur plaisir ces matières et à assister à des audiences de manière très régulière. J'ai même travaillé comme juriste salarié pendant un an dans un syndicat, après avoir été bénévole. Cependant, ces expériences ne me donnent pas pour autant un M2, et il semble selon certains que le fait d'avoir travaillé dans un syndicat n'est pas toujours bien perçu (est-ce vrai d'ailleurs ?).
Je constate aujourd'hui que je suis une espèce rare (élève avocat sans m2). J'ai donc réfléchi aux différentes possibilités de valider un M2 sans pour autant être optimiste:
PPI : il aurait fallut que je commence en octobre ( M2 en 2nde année n'est pas possible pour des raisons tenant au calendrier).
VAE: il faut 5 ans d'expérience et j'en suis très loin
M2 en plus du stage : je souhaite me consacrer pleinement au stage car à mon avis, c'est là plus que jamais que l'on apprend le métier (possible si je fait un M2 plus ou moins bidon, mais je n'en vois pas l'intéret, d'autant que je suppose que les recruteurs ne sont pas dupes)
Je peux encore m'inscrire à un M2 correcte sans le suivre, simplement pour mettre sur mon cv que je suis en train de le valider (bof, pas terrible)

Bref, rien ne me va.
D'ou la question: un master 2 est-il si indispensable que ça pour trouver une collaboration ?
Je précise que je compte travailler en province, et commencer par être un bon généraliste

Merci de me faire partager vos expériences rassurantes ou non.

Bonjour,

Je pense que ce qui compte c'est le diplôme final et vos expériences. Je ne pense pas que vous apprendrez plus avec un M2. A mon sens ce serait une vraie perte de temps et d'énergie.
Tout comme on peut être juriste avec un M2 mais pas le bac, je pense que l'on peut être avocat avec le concours mais sans le M2

Je vous précise néanmoins que ce n'est qu'un avis personnel, n'étant pas avocate et absolument pas intéressée par la profession

Bonjour,
Je lis que vous avez travaillé pendant un an pour un syndicat de salariés. J'aurais la faiblesse de croire que dans la perspective d'un recrutement, cette expérience vous sera probablement plus utile que d'entreprendre un M2, surtout dans cet ordre chronologique.
Bon courage pour l'école d'avocats, je partagerai votre année de mon côté !

Etre avocat sans M2, certainement; d'autant que je n'ai aucun complexe quant à mon niveau.

Mais ma question était davantage celle de savoir, selon vos expériences ou votre intuition, si "ce moins" pouvait en principe déterminer un recruteur à stopper net l'analyse d'une candidature (plus précisément : poste de collaborateur généraliste).
Selon vous, le fait que le recruteur n'ait pas lui-même de M2 (ce qui semble être le cas de beaucoup d'avocats d'un certain age), ouvre t-il plus de chance (voire toutes les chances) au candidat?

"monegoetmoi", vous semblez avoir une idée sur le regard qu'un recruteur pourrait porter à une candidature faisant mention d'une expérience de juriste dans un syndicat de salarié.
Qu'entendez vous lorsque vous écrivez "J'aurai la faiblesse de croire..." ?
Votre avis peut m'intéresser.

Etre avocat sans M2, certainement; d'autant que je n'ai aucun complexe quant à mon niveau.

Mais ma question était davantage celle de savoir, selon vos expériences ou votre intuition, si "ce moins" pouvait en principe déterminer un recruteur à stopper net l'analyse d'une candidature (plus précisément : poste de collaborateur généraliste).
Selon vous, le fait que le recruteur n'ait pas lui-même de M2 (ce qui semble être le cas de beaucoup d'avocats d'un certain age), ouvre t-il plus de chance (voire toutes les chances) au candidat?

"monegoetmoi", vous semblez avoir une idée sur le regard qu'un recruteur pourrait porter à une candidature faisant mention d'une expérience de juriste dans un syndicat de salarié.
Qu'entendez vous lorsque vous écrivez "J'aurai la faiblesse de croire..." ?
Votre avis peut m'intéresser.

Bonjour,
Lorsque je dis cela, c'est d'une part parce que je ne parle qu'à titre personnel et selon la perception que j'ai du recrutement des juristes et d'autre part parce que votre expérience originale vous donne un regard pratique et différent sur les questions de droit du travail.
Je n'en sais pas plus, n'ayant jamais été en situation de recruteur. Cependant, à moins que vous souhaitiez sanctionner d'un diplôme votre expérience, cette dernière peut se révéler au moins aussi précieuse que ledit diplôme aux yeux d'un recruteur.
Bien à vous,

Etre avocat sans M2, certainement; d'autant que je n'ai aucun complexe quant à mon niveau.

Je crois que l'on s'est mal compris
Quand je parlais d'être avocat, ou d'être juriste, je parlais bien sûr d'exercer, donc d'être recruté...Je n'avais aucun intérêt à vous indiquer que vous pourriez avoir le titre mais sous-entendre que vous ne trouveriez jamais de poste

si "ce moins" pouvait en principe déterminer un recruteur à stopper net l'analyse d'une candidature

Aujourd'hui, pour être juriste d'entreprise, il est presque indispensable d'avoir son M2 (sauf exception). Mais pour être avocat (sous-entendu, pour trouver une collab), il faut le concours. Vous avez en prime de l'expérience pro. Pas d'inquiétude

Selon vous, le fait que le recruteur n'ait pas lui-même de M2 (ce qui semble être le cas de beaucoup d'avocats d'un certain age), ouvre t-il plus de chance (voire toutes les chances) au candidat?

Là en toute honnêteté, je ne pense pas. ça ne vous ferme assurément pas de portes, mais je suis sceptique sur le fait que ça en ouvre

Merci pour vos réponses.
Lorsque j'évoque que cela pourrait m'ouvrir toutes les chances, je ne veux pas dire que le fait de ne pas avoir de M2 est un plus, bien au contraire (croyez moi, si je pouvais revenir en arrière, je postulerais). Je me demandais seulement si un recruteur d'un certain age, compétent bien que également dépourvu de master 2, pouvait avoir une telle exigence à l'égard d'un collaborateur. Peut-il simplement se dire, " un M2, c'est bien, mais moi je n'en ai pas eu besoin pour devenir compétent ", et ainsi ne pas prêter une si grande attention que ça à un M2. Dès lors, le candidat qui n'a pas de M2 aurait toutes ses chances ou presque par rapport à un autre qui justifierait de ce diplôme.
Bonnes fêtes.

Vous n'obtiendrez aucune réponse certaine à cette question qui demeure purement subjective.

Certains cabinets ne vous prendront pas pour une telle raison (absence de M2) alors que d'autres trouveront que ce n'est pas important.