Votre proposition est très intéressante mais encore plus complexe.
Parce que vous allez créer un effet de seuil qui pourrait s'avérer dramatique. Prenons des exemples aujourd'hui, tenant compte par exemple du droit du travail.
Le passage de 49 à 50 salariés représente un coût et une complication extraordinaire pour l'entreprise (particiaption obligatoire des salariés aux résultats de l'entreprise, constitution d'un CE avec toutes les obligations et coûts que ceal génère en plus pour l'employeur notamment). Pourtant, l'entrperise n'est pas soudainement devenue plus riche ou plus profitable par l'embuache d'une personne éuivalent temps plein sur un an.
La distinction PME - MULTINATIONALE que vous faites est effectivement assez réaliste d'un point de vue économique. Mais elle serait de nature à poser d'énormes problèmes juridique notamment par des effets de seuils.
D'un point de vue fiscal, je crois qun'on pourrait envisager de relever les seuils d'application des différents régimes existants (micro entreprise, simplifié, normal).
Vos questions sur l'adéquation entre la demande (besoin des entreprises) et l'offre (salariat ou exercice libéral) sont là encore très intéressante. En guise de préalable, je me dois de vous décrire le cadre réglementaire de l'exercice des professions juridiques.
1 - L'exercice salarié est libre et ouvert à tous. vous pouvez donc engager un plombier comme juriste d'entreprise si vous le voulez, mais c'est rare qu'une entreprise le fasse ainsi. En pratique, les recrutement se font beaucoup aujourd'hui à partir du niveau Bac+5 (DESS, DEA, Master après la réforme en cours dans les Universités).
2 - L'exercice libéral est soumis, en l'état de la loi, à l'obtention d'un titre professionnel spécifique (avocat principalement, mais aussi notaire, huissier etc...). Sans ce titre, il est au minimum très délicat d'exercer à titre habituel une profession de conseil juridique à titre principal et habituel. Il est même impossible de plaider devant un tribunal de manière habituelle (et cela n'est possible en tout état de cause que devant certains tribunaux).
Ces préalalbles posés, la solution du portage est délicate. J'ai travaillé la question pendant mon stage de DESS dans l'idée de créer des réseaux de micro entreprise. La législation ne va reconnaître que deux possibilités pour l'exercice d'une profession: soit en libéral, soit en salarié. Si vous êtes salariés, la solution du portage va être très limite et le risque sera aussi pour la structure assurant le portage (rappel d'URSSAF et tout le tremblement). Si vous êtes assimilé libéral, le risque de se voir condamner pour infraction au monopole des avocats est important et les Conseil de l'Orde des avocats veillent au grain.
D'où un premier intérêt pour le développement du conseil auprès des PME d'une évolution de cette distinction assez artificielle à mon goût entre les professions d'avocat et de juriste d'entreprise.
Un deuxième type de solution pourrait consister, dans le cadre des PME en une mutualisation des ressources humaines spécialisées, dont les juristes mais aussi et pourquoi pas les ingénieurs de haut niveau en R&D ou en management de projet par exemple. Cette mutualisaiton peut tout à fait légalement se faire par l'intermédiaire par exemple de structure comme les groupement locaux d'employeurs qui, par le moyen d'une cotisation versée à cette structure se partage les compétences et la capacité de travail d'un salarié qui devient commun. Du coup, la charge du salarié est répartie entre plusieurs entreprises qui n'y ont recours que pour autant que leurs besoins s'en font sentir et la disponibilité et les compétences sont plus proches que s'il s'agissait d'un avocat (pas toujours disponible au moment voulu parce qu'il est au tribunal ou en rendez-vous) ou d'un comptable (pas toujours au point sur les questions juridiques).
Cette solution pose un autre problème qui est celui de la confiance des entreprises dans ce mode de fonctionnement.
Sur la faiblesse des réseaux de PME en France, je vous suis à fond.
Sur la constitution de réseaux de JD en droit, il se pose un problème préalable que vous pourrez rapidement et aisément constater sur les forums du Village: il n'y a pour ainsi dire aucune organisation d'association d'anciens étudiants des facultés de droit en France qui ne fonctionne efficacement et durablement. L'esprit de corps que l'on retrouve dans les grandes écoles de commerce ou d'ingénieur, la fierté d'être passé par telle ou telle faculté n'existe que pour de très rares facultés et quand il existe il se manfieste rarement par des réseaux un tant soit peu formalisé. Il faudrait, pour contribuer à résoudre les problèmes d'insertion des JD que certains diplômes disparaissent parce qu'ils sont inutiles et qu'ils préparent surtout les étudiants à des graves désillusions et que le Ministère qui attribue et gère les homologations des formations soit un peu plus pragmatique. Problème: nombreux sont les universitaires qui ont des relationspolitiques et qui cherchent à être directeurs d'un 3e cycle (ou d'un Master) original, pour flatter leur ego. Personne armi eux ne l'avouera mais c'est un fait. Hélas...