Différent du document unique des délégations pour certaines associations (ESMS), lorsqu’une association emploie un ou plusieurs salariés, elle doit établir un " document unique d’évaluation des risques (DUER)".
En cas de carence, les sanctions diffèrent selon que l’association dispose ou non de la personnalité morale.
Article R.4741-1 Code du travail
Le fait de ne pas transcrire ou de ne pas mettre à jour les résultats de l’évaluation des risques … est puni d’une amende de 1 500 €.
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Article 131-41 Code pénal ( 31/12/2005 – Perben )
Le taux maximum de l’amende applicable aux personnes morales est égal au quintuple de celui prévu pour les personnes physiques par le règlement qui réprime l’infraction.
Personne morale : 7 500 € - En cas de récidive = X 2
Partant de ce constat, la difficulté pour l’association n’ayant pas procédé à son Evaluation des Risques Professionnels est bien l’accès aux subventions de tout type accordées par exemple par les pouvoirs publics.
En effet, à partir du moment où l’association qui se trouve dans cette situation exerce ses activités de manière illégale puisque non conforme à des dispositions réglementaires dont le manquement est sanctionné pénalement, les administrations peuvent être naturellement empêchées de distribuer à ces associations des fonds publics sous forme de subventions.
Par ailleurs, la responsabilité civile et pénale du dirigeant de l’association pourra être facilement recherchée en cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle d’un travailleur.
Se pose alors la question de la mise en place indispensable de délégations de pouvoirs pour certaines organisations associatives.
La Cour de cassation a déjà considéré que l’absence de mise en place de délégations de pouvoirs en bonne et due forme faisant référence aux textes légaux, en sorte que le délégué ne puisse se méprendre sur l’étendue de ses engagements, constitue une faille importante dans l’organisation de l’entreprise, de nature à générer les plus graves conséquences au regard de la sécurité du travail …
Les associations peuvent donc bénéficier de subventions publiques en démontrant au moment de leurs demandes, qu’elles ont procédé à la mise en place de leur Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels dont l’intercalaire 10 contient les délégations de pouvoirs si nécessaire.
Par François DANGER
Consultant Risques Professionnels
Site internet : www.document-unique-evaluation-risques.com