Il arrive que l’évaluation annuelle négative apparaîsse après plusieurs années d’évaluations positives, et qu’elle semble injustifiée aux yeux du cadre.
Dans ces circonstances, l’évaluation négative peut être le signe d’une stratégie de l’entreprise pour, d’abord, tenter de provoquer la démission du cadre, et, ensuite, en l’absence de démission, pour préparer un dossier de licenciement contre ce cadre.
Cette évaluation négative peut notamment intervenir dans le contexte d’une réorganisation de l’entreprise, et qu’elle vise donc à provoquer le départ d’un certain nombre de cadres.
La jurisprudence considère qu’une évaluation négative injustifiée peut constituer un fait de harcèlement moral, ou de discrimination. Par exemple, une évaluation négative au retour du congé maternité peut être révélatrice d’une discrimination en raison de la situation de famille.
En pratique, une évaluation négative injustifiée est souvent le début d’un processus de rupture initié par l’entreprise, qui aboutit au licenciement du cadre.
Il est donc recommandé au cadre, avec l’aide d’un avocat, d’abord de répondre par écrit à l’évaluation négative et, ensuite, de commencer à préparer sa défense face au licenciement qui s’annonce, éventuellement en dénonçant le harcèlement ou la discrimination dont il fait l’objet, selon les procédures de plainte appropriées.