L’étude (en anglais) de LexisNexis® Martindale-Hubbell® porte sur la manière dont les cabinets d’avocats internationaux "B2B" (droit des affaires essentiellement) utilisent leur site web dans le cadre de leurs programmes de marketing.
Sur la base d’entretiens qualitatifs réalisés en avril 2012 et d’une étude quantitative en ligne réalisée en juillet 2012, l’étude intitulée « L’utilisation des sites Web en marketing par les cabinets d’avocats » reflète les opinions et pratiques de 209 cabinets d’avocats de six régions du monde (à l’exception des États-Unis).
38% des actions de ces cabinets portent sur le domaine du "marketing en ligne", une part qu’ils prévoient d’augmenter, le reste et principal (62% donc) étant du "hors-ligne" (presse, édition, événementiel...).
Chiffre marquant, hors mise à jour majeure de leur site, les cabinets consacreraient 1% de leurs investissements marketing à leur(s) site(s)... c’est très peu (ramené à un temps de travail, cela signifie que les cabinets consacrent moins de 10 jours de travail par an d’une personne "moyennement qualifiée" pour mettre à jour leur site internet, le faire connaître, évoluer, référencer, etc).
- Investissements marketing et part du site internet
34% des cabinets ayant répondu à ce sondage perçoivent leur site Web comme étant « particulièrement efficace » pour établir leur réputation et sensibiliser à leur marque. Mais plus d’un tiers (36 %) estime que leur site Web ne parvient pas à générer suffisamment d’opportunités d’affaires.
Rien d’étonnant en effet lorsque les investissements temps et compétences sont si faibles, ce d’autant plus qu’en moyenne, les cabinets sondés ont tendance à laisser vivre leur site internet pendant deux ou trois ans avant d’envisager de le réactualiser pour de bon (un cycle de vie normal pour un site internet, mais s’il n’y a pas de mises à jour régulières entre deux refondations, le site date franchement).
L’étude montre aussi que la moitié des cabinets de moins de 20 avocats n’ont aucune personne spécifiquement responsable du site et de son évolution - et c’est curieusement pire encore dans les plus grands cabinets.
On est donc souvent dans l’idée très répandue qu’ "un site internet, il faut en avoir un et c’est bon pour la notoriété, mais quand à apporter des clients... c’est une autre affaire. D’ailleurs je ne veux pas qu’il me coûte après le lancement."
Il y a donc du travail d’imagination et de pédagogie à faire de la part des créateurs de sites internet et consultants, surtout que les technologies employées semblent dater : 66% des cabinets n’ont toujours pas de système de gestion des publications, ce qui leur simplifierait pourtant la tâche tout en motivant les équipes.
Mais ce n’est qu’un exemple de technologie qui mériterait d’être plus utilisée, l’enquête montre aussi que les avocats n’ont généralement pas de reporting clair sur l’activité de leur site. 66% des sites d’avocats n’ont pas non plus de "fonctions sociales" (liens vers et depuis les réseaux sociaux).
Derek Benton, directeur des opérations internationales chez Martindale-Hubbell, commente le sujet ainsi : « La technologie est l’un des facteurs qui modifient le paysage concurrentiel du secteur juridique. Il est positif de constater la manière dont les cabinets d’avocats utilisent le contenu pertinent sur leur propre site Web et les sites de tiers pour contribuer à générer des opportunités de manière plus rentable, plutôt que de dépendre uniquement des canaux de distribution hors ligne ».
Moralité ou/et conseil : Avocats, formez-vous ou investissez un peu de temps dans une meilleure appréhension des outils web (pas seulement la création d’une page Facebook) en lien ou pas avec des prestataires, la technologie vous aidera à améliorer le retour de vos investissements internet.
On rappellera une thèse marketing très classique, mais d’actualité : Les entreprises qui investissent toujours, voire plus, en temps de crise, font généralement partie des 5% d’entreprises leaders... après la crise. A méditer.
Infographie LexisNexis "résumant" l’enquête... laquelle propose de très nombreux autres aspects non commentés ici.
Images et tableau © LexisNexis.