Les professions juridiques ne sont pas épargnées par les cybermenaces en constante évolution. Phishing, ransomware, vol de données sensibles, fraudes aux virements, et transmission de virus sont quelques-uns des risques auxquels ces professions sont confrontées. Fort heureusement, des mesures de sécurité comme la configuration correcte des paramètres d’email et la mise à jour régulière des systèmes peuvent faire une grande différence.
Nous explorerons ces aspects en détail dans la suite de l’article.
Les risques cyber auxquels font face les métiers du droit
Les professionnels du droit sont souvent la cible d’attaques sophistiquées en raison de la nature sensible des informations qu’ils manipulent. Voici quelques-uns des risques cyber auxquels vous pourriez être confronté :
- Attaques de Phishing : Des emails frauduleux visant à obtenir des informations confidentielles.
- Ransomware : Des logiciels malveillants qui cryptent vos données et exigent une rançon pour les déverrouiller.
- Vol de Données Sensibles : Le vol d’informations client ou de dossiers juridiques.
- Fraude au Faux Virement : Détournement de paiements électroniques vers des comptes frauduleux.
- Transmission de Virus : Risque de contaminer le système informatique de vos clients ou partenaires.
Étude de cas : l’arnaque au faux Président chez CDER
L’entreprise comptable CDER, située à Châlons-en-Champagne, a subi une arnaque au faux président, avec un préjudice financier de 14,7 millions d’euros. Il s’agit de l’une des plus grosses attaques de ce genre en France et en Europe. Les fraudeurs ont utilisé de faux emails et mené des enquêtes sur l’entreprise. Ils ont manipulé un responsable des virements, le persuadant que l’entreprise était sur le point d’acquérir une autre entreprise sous contrôle de l’autorité des marchés financiers. Les communications se sont faites par email, WhatsApp et téléphone, accompagnées de fausses factures. Les conditions de télétravail et les relations à distance dues à la Covid-19 ont facilité cette attaque. Deux plaintes pour "escroquerie et usurpation d’identité" ont été déposées, et une instruction a été ouverte par la procureure de la République de Châlons-en-Champagne.
Cette affaire souligne l’importance de la vigilance et de la formation en matière de cybersécurité [1].
Configuration correcte des domaines sur les serveurs e-mail
Assurer la sécurité des e-mails est crucial. Le SPF (Sender Policy Framework) aide à vérifier que les e-mails proviennent d’un serveur autorisé, réduisant ainsi les faux e-mails envoyés en votre nom. Le DKIM (DomainKeys Identified Mail) ajoute une signature numérique aux e-mails, prouvant qu’ils n’ont pas été modifiés en cours de route. Enfin, le DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting, and Conformance) utilise les vérifications SPF et DKIM pour valider les e-mails et vous informer si quelqu’un tente d’envoyer des e-mails frauduleux en votre nom.
(Lire à ce sujet mon guide pour sécuriser et améliorer la délivrabilité de vos e-mails avec les protocoles SPF, DKIM et DMARC).
Autres points cruciaux en cybersécurité
Garder vos systèmes et applications à jour est crucial pour éviter les failles de sécurité, c’est ce qu’on appelle le "patching". Les solutions EDR (Détection et Réponse sur les Points de Terminaison) surveillent vos ordinateurs et autres appareils pour détecter et stopper les menaces avant qu’elles ne causent des dommages. L’utilisation d’un filtre antispam aide à trier les e-mails indésirables et potentiellement dangereux avant qu’ils n’atteignent votre boîte de réception. De plus, la sauvegarde régulière des données assure une récupération rapide en cas d’incident.
Conclusion
L’investissement dans la cybersécurité est essentiel pour les cabinets juridiques souhaitant protéger leurs actifs informationnels et maintenir la confiance des clients. En suivant les conseils énoncés ci-dessus et en se tenant informé sur la cybersécurité, les cabinets juridiques peuvent renforcer considérablement leur posture de sécurité face aux menaces en ligne.