(S’émerveiller/ Expositions) : Christofle, l’Intime, les Peluches au MAD Paris.
C’est l’exposition événement de cette fin d’année, « Christofle une brillante histoire » nous fait découvrir comment cette maison légendaire, symbole de l’art de vivre à la française, a réinventé l’art de l’orfèvrerie et de l’argenterie depuis les années 1830. Près de mille pièces, les plus somptueuses et spectaculaires les unes que les autres, des couverts, aux bijoux et œuvres d’art contemporaines sont déployées dans une scénographie immersive féérique. Des tables dressées, illustrent les grands restaurants, trains de luxe, palaces, paquebots, avions, tous équipés par la célèbre maison. Luc Lanel, Gio Ponti, Andrée Putman ou Karl Lagerfeld, et bien d’autres, ont collaboré avec Christofle et révolutionné l’orfèvrerie traditionnelle. Prenez le temps de regarder le surtout de table de l’empereur Napoléon III sauvé des flammes de l’incendie du Palais des Tuileries et qui en porte encore les stigmates.
- Paquebot Le Normandie « Christofle : Une brillante Histoire » © MAD Paris, photo JLRF
Présentée dans la nef du musée, « L’intime : de la chambre aux réseaux sociaux » propose une immersion captivante au cœur de l’intimité humaine, en retraçant son évolution à travers les époques et les espaces où elle s’exprime. Depuis la chambre à coucher jusqu’à l’univers des réseaux sociaux, du corps jusqu’au foyer, l’exposition questionne les limites de ce qui est privé. Chaque élément invite le visiteur à découvrir les multiples dimensions de nos jardins secrets. Pas moins de 470 œuvres d’art, objets décoratifs, peintures, objets du quotidien, photographies et artefacts historiques s’y dévoilent. Une traversée fascinante du XVIIIe siècle à aujourd’hui. Ce voyage au cœur de l’intime rassemble le talent d’artisans, d’artistes et de designers de renom, du XVIIIe au XXIe siècle. De grandes figures telles qu’Édouard Vuillard et Edgar Degas côtoient les créations des frères Bouroullec, de Gaetano Pesce, ou encore des collectifs visionnaires comme Superstudio et Archizoom. Les œuvres de David Hockney et Nan Goldin viennent également enrichir cette exploration unique.
- « L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux », Zanele Muholi, Bona, Charlottesville, Galerie Kvanevski © Courtesy of Galerie Kvanesski et Zanela Muholi
La troisième exposition retrace l’histoire fascinante des liens entre l’ours et l’humanité, depuis les premières cohabitations à la Préhistoire jusqu’aux cultes de l’Antiquité. Elle explore également l’influence de l’Église, qui transforma l’image de l’ours, autrefois vénéré, en celle d’un animal associé à la gourmandise, à la paresse, voire au démon. Apparu au tout début du XXe siècle, l’ours en peluche, le jouet, a rapidement conquis le cœur des enfants, devenant un véritable emblème universel de l’enfance. Les premiers modèles, fabriqués en mohair et rembourrés de paille de bois, étaient lourds et rigides. Avec le temps, l’ours en peluche s’est adouci, s’est assoupli et s’est habillé de teintes vives ou pastel, évoluant pour devenir le compagnon réconfortant qu’est le doudou. À travers 400 spécimens issus des collections du MAD Paris, cette exposition explore l’histoire de ce jouet emblématique, né en 1920 entre l’Allemagne et les États-Unis, tout en mettant en lumière ses transformations et son succès durable. « Mon ours en peluche » invite à plonger dans son univers, où il inspire aussi bien les artistes que les créateurs de mode. Présent dans le cinéma, la publicité et la littérature, il s’est imposé comme un véritable symbole culturel et social, reflet des évolutions de notre société.
- Surtout de l’empereur Napoléon III au Palais des Tuileries après l’incendie de celui-ci « Christofle : Une brillante Histoire » © MAD Paris, photo JLRF
« Christofle : Une brillante Histoire », jusqu’au 20 avril 2025
« L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux », jusqu’au 30 mars 2025
« Mon ours en peluche », jusqu’au 22 juin 2025
MAD Paris, 107 Rue de Rivoli, Paris 1er
Informations : https://madparis.fr
Photo en logo : « Mon ours en peluche », Steiff, vers 1910/12, peluche de mohair © MAD Paris Christophe Dellière
