Forum : Emploi et carrière

Sujet : rétro collab junior

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de aiki   le Ven 11 Aoû 2006 13:00

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Non, je ne suis pas avocat mais il me semble bien avoir souvent lu et entendu, notamment sur ce forum, qu'aucun minima était obligatoire.

Seules les "préconisations" de l'UJA font références mais n'ont bien entendu aucun caractère contraignant. D'ailleurs, si un minima était fixé, on parlerait beaucoup moins de l'UJA et leur rôle de référence ne présenterait que peu d'intérêt.


Dans le sud ouest, je sais que les barreaux de toulouse, Bordeaux, Pau, DAx notamment ont fixé des minima

Le coup des permanences comme commis d'office ne concerne pas franchement les avocats souhaitant faire du conseil en droit des affaires. Je sais bien qu'il faut faire des efforts en début de carrière (tout le métier d'avocat est un et indivisible), mais ce n'est pas comme ça que l'on apprend son métier tout de même. D'ailleurs, peu de cabinets d'affaires laissent du temps libre à leurs collaborateurs pour arrondir leurs fins de mois, n'est-ce-pas ? (Même si je sais que les puristes diront qu'un collaborateur DOIT pouvoir se constituer une clientèle perso, je sais... mais en pratique ?).

La vérité, c'est qu'aujourdhui les jeunes avocats d'affaires sont eux aussi au SMIC !
Et avec peu de moyen d'améliorer leur situation s'ils n'ont pas un réseau déjà préconstituer.


Sauf que dans certains barreaux comme toulouse, les permanences sont obligatoires pour tous que les boss en laissent le temps ou pas aux callaborateurs qu'ils fassent du conseil ou que du judiciaire

   

de Herminejov   le Ven 18 Aoû 2006 14:38

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1200 €, ça a l'air d'être le tarif UJA dans le sud car on m'avait aussi proposé ce tarif à Montpelier.

Je trouve ça peu, notamment pour des cabinets qui parfois démarchent des clients en région parisienne et peuvent pratiquer des tarifs certes moins chers mais quand même pas "moins cher que gratuit".

Je vien aussi d'entendre parler d'un poste de cher de service juridique dans un établissement public du sud (je dis bien, le sud) à 1200 €. C'est un poste salarié, donc déjà mieux que 1200 € en libéral mais je trouve ça peu quand même.

Herminejov

   

de JYJY   le Lun 21 Aoû 2006 9:44

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Si vous entrez dans la profession d'avocat avec une mentalité de salarié ou de fonctionnaire, changez tout de suite d'orientation. La profession d'avocat est une profession libérale. LIBERALE. ça veut bien dire ce que ça veut dire. Un avocat est non seulement un juriste, mais aussi un entrepreneur. La rétrocession n'est qu'une partie de la rémunération d'un collaborateur libéral, statut qui est tout de même la solution rencontrée dans plus de 98 % des cas. Le reste de la rémunération, c'est la clientèle personnelle. C'est donc pour certains les commissions d'office ou les AJ (sauf à Paris où ils sont trop nombreux, mais après tout, rien n'oblige un jeune collaborateur à s'installer à Paris alors que des régions entières sont désertées. La profession libérale, c'est aussi la possibilité de choisir librement son lieu d'exercice), mais aussi et surtout, la clientèle personnelle. Si l'on n'est pas capable de développer cette clientèle, on n'est pas fait pour cette profession. C'est une simple réalité économique, et qui n'est pas nouvelle. N'attendez pas de la profession d'avocat un salaire régulier, un emploi du temps aux 35 heures, des chèques-restaurants, et 8 semaines de congés payés. Ou alors devenez juriste dans la fonction publique ou magistrat.

   

de alex on lune   le Lun 21 Aoû 2006 11:48

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c'est clair que pour 1200 euros, plutôt faire un bts que 5/6 années d'études.

Mais quelles sont justement les "zones désertées" par les avocats ? Quelles sont les niches ? (désolé de changer un peu de sujet)

   

de Herminejov   le Lun 21 Aoû 2006 12:54

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JYJY a écrit :Un avocat est non seulement un juriste, mais aussi un entrepreneur. La rétrocession n'est qu'une partie de la rémunération d'un collaborateur libéral, statut qui est tout de même la solution rencontrée dans plus de 98 % des cas.


Pourtant à Montpelier, mon ex-futur éventuel employeur n'envisageait pas que je fasse des dossiers, permanences pénales à côté des dossiers du cabinet. C'est dommage.

Pour répondre à la question d'Alex, d'après ce que je vois et j'entends autour de moi, ça marche bien pour les avocats de province qui ont l'esprit entrepreneur dont parle Jyjy. Il y est beaucoup plus facile de faire son trou et donc de devenir associé rapidement. Bien entendu, je ne parle pas de Lyon ou Marseille mais je pense à la région Centre notamment que je connais bien.

Herminejov

   

de JYJY   le Lun 21 Aoû 2006 14:17

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Dans le cas d'une collaboration libérale, le développement d'une clientèle personnelle par le collaborateur est :
1) Un droit qui ne peut en aucun cas être contesté par le patron.
2) Une obligation à peine de requalification du contrat en contrat de travail : la rétrocession devient alors une rémunération salariale nette...(l'URSSAF réclamera les chatges sociales associées à cette réminération à votre boss)
3) une obligation alimentaire, dans la mesure où même une bonne rétro ne permet pas de vivre correctement, dans la mesure où l'URSSAF et la CNBF et la sécu nous piquent près de 50 % de nos honoraires après imputation préalable des charges d'exploitations et de la TVA.

En province, en effet, développer une clientèle personnelle est bien plus facile, même à Lyon ou Marseille. Mais les honoraires sont un peu moins élevés.

   

de HelN   le Lun 21 Aoû 2006 14:56

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JYJY a écrit :Dans le cas d'une collaboration libérale, le développement d'une clientèle personnelle par le collaborateur est :
1) Un droit qui ne peut en aucun cas être contesté par le patron.
2) Une obligation à peine de requalification du contrat en contrat de travail : la rétrocession devient alors une rémunération salariale nette...(l'URSSAF réclamera les chatges sociales associées à cette réminération à votre boss)
3) une obligation alimentaire, dans la mesure où même une bonne rétro ne permet pas de vivre correctement, dans la mesure où l'URSSAF et la CNBF et la sécu nous piquent près de 50 % de nos honoraires après imputation préalable des charges d'exploitations et de la TVA.

En province, en effet, développer une clientèle personnelle est bien plus facile, même à Lyon ou Marseille. Mais les honoraires sont un peu moins élevés.


Salut JYJY,

Sauf que dans ma planète :

1/ le "patron" a mille et unes façons toutes plus désagréables les unes que les autres de contester en pratique ce droit, et ne s'en prive pas,
2/ personne dans mon entourage et compte tenu de l'état du marché du travail n'ose se lancer dans ladite demande de requalif ,
3/ ...sans compter les impôts s'il reste qqch à déclarer.. !

   

de aiki   le Mer 23 Aoû 2006 16:46

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HelN a écrit :Salut JYJY,

Sauf que dans ma planète :

1/ le "patron" a mille et unes façons toutes plus désagréables les unes que les autres de contester en pratique ce droit, et ne s'en prive pas,
2/ personne dans mon entourage et compte tenu de l'état du marché du travail n'ose se lancer dans ladite demande de requalif ,
3/ ...sans compter les impôts s'il reste qqch à déclarer.. !


Oui et c'est bien là le problème entre la théorie et la pratique

 
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