Greffer des ressources marketing dans les cabinets d'avocats...

Greffer des ressources marketing dans les cabinets d’avocats...

Rédaction du village

De multiples articles sur le Village de la justice et ailleurs vous le disent, il est temps d’ajouter à la gestion quotidienne de votre « entreprise-cabinet » une pointe de marketing, pour en relever le goût qui commence peut-être à s’affadir, et mieux résister à la concurrence...

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Notre but n’est pas ici de traiter de la nécessité du marketing pour les avocats ou de sa définition, mais bien plutôt d’ouvrir une réflexion sur le « comment » faire entrer des compétences marketing dans le cabinet. Car à aucun moment un avocat, aussi communicant soit-il, n’est un homme de marketing. Il aura parfois l’impression de maîtriser le sujet, mais même si quelques avocats ont de vrais bons avis sur le sujet, ne nous abusons pas : sur le long terme et sortit des discussions de dîners, c’est un professionnel qu’il vous faut. Imaginez-vous que les directeurs marketing aient la capacité et le temps d’avoir plus qu’un verni en droit ? L’inverse est vrai.
Aux associés de définir avec un professionnel la stratégie, à un professionnel du marketing la mise en application.

Ceci dit, vers qui se tourner si votre démarche et vos moyens sont décidés ? Deux approches sont proposées ici.

Le recours à un cabinet externe.

La sous-traitance de la fonction marketing vous permettra à la fois de limiter la masse salariale du cabinet et de bénéficier de l’expertise d’un professionnel pointu, plus en veille, expérimenté.

Revers de la médaille, il ne travaille pas à temps complet pour vous, donc il faudra délimiter les contours de ses missions si vous ne voulez pas voir le budget « exploser ». Idéalement dans ce cas, ayez une personne-relais en interne qui aura un peu de compétences / d’appétence pour le marketing (un avocat, un office manager, pourquoi pas une assistante senior ?), qui animera le travail avec le cabinet externe.

Vous ferez intervenir le cabinet de conseil sur des missions précises, qui peuvent être par exemple...
- Gérer les relations-presse du cabinet ;
- Faire connaître les formations organisées par les avocats du cabinet ;
- Définir avec les associés une stratégie marketing ou réfléchir au positionnement du cabinet en fonction des compétences des avocats ;
- Créer une présence web (site, réseaux) ;
etc.

Mais un consultant externe ne pourra pas vraiment remplacer les missions relationnelles et personnelles du cabinet (présence dans les réseaux, organiser les relations-clients, etc). La relation-clients se gère en principe en interne.

Le recrutement interne.

Il concerne avant tout les moyennes et grandes structures (Ian De Bondt du cabinet de recrutement Fed Legal estime que "il faut en moyenne 1 « marketeur » pour 30 personnes productives"), mais en réalité intégrer une fonction marketing répond à plusieurs objectifs possibles, qui rendent envisageables un recrutement pour des cabinets de taille réduite, selon leurs activités.

En effet une « ressource marketing » interne a de multiples champs d’actions :
- communication interne ;
- communication presse et relations publiques (vers les clients, les relais et leader d’opinion, les réseaux...) ;
- communication événementielle, démarche formation ;
- « business development », appels d’offres ;
- centraliser la « relation-clients », qui ne recouvre pas qu’un logiciel de carnet d’adresses ;
- gestion du site internet et des supports de communication du cabinet ;
- veille presse et communication ;
etc.

Selon Ian De Bondt, « les recrutements de fonctions supports qui avaient chuté pendant les années 2008-2011 repartent sensiblement depuis fin 2013. »

Pour un cabinet spécialisé dans un domaine du droit des affaires par exemple, même en région, cet « investissement humain » est justifiable... ce d’autant plus qu’il permet, si le recrutement est réussi et l’environnement de travail suffisamment satisfaisant pour retenir durablement une personne, d’avoir une vraie démarche constructive à la fois au quotidien et à long terme.

Ian De Bondt nous indique par ailleurs que « pour des cabinets qui ont parfois un peu rompu le lien avec les « jeunes générations » (NDLR : générations Y et bientôt Z) et n’ont pas en interne l’habitude des « nouveaux médias » (réseaux sociaux, communautés internet, blog...), un recrutement est un moyen de regagner en compétence sur ces sujets. C’est aussi un moyen de se rendre plus visible auprès de cette population.

Le salaire dépendra beaucoup du niveau du poste et de la ville, mais un salaire annuel brut de départ pour un « communicant unique » interne plutôt généraliste pourrait être d’environ 40.000 à 60.000 €, et dépasser cette fourchette pour des plus grands cabinets ayant une cellule marketing avec des spécialistes. »

Rédaction du village

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