Quelle médecine traditionnelle pour quel droit de la santé au Bénin ? Les ambitions d'un décloisonnement, par Fabrice M-Y Ayikoue, Doctorant

Quelle médecine traditionnelle pour quel droit de la santé au Bénin ? Les ambitions d’un décloisonnement, par Fabrice M-Y Ayikoue, Doctorant

7642 lectures 1re Parution: Modifié: 4.44  /5

Explorer : # médecine traditionnelle # droit de la santé # développement durable # pluralisme thérapeutique

-

La santé est aujourd’hui l’un des droits humains les plus élémentaires. Il constitue le ciment du droit à la vie. Cependant, les problèmes de santé constituent une situation critique, et sont motivés principalement par un profond manque d’information relatif aux pratiques sanitaires élémentaires comme l’hygiène, l’alimentation ou le contrôle de la transmission des maladies.

Si la notion de santé ne peut se réduire à l’absence de maladie, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’a défini en 1946 comme ‟un état complet de bien-être physique, mental et social” : une définition proche de la conception béninoise de la santé. Cependant cette notion varie selon les individus, l’environnement socio-culturel, les moyens économiques, l’époque et le milieu auxquels elle s’applique.

Au Bénin, « l’individu en bonne santé est celui qui est vigoureux, capable de travailler, d’affronter les vicissitudes de la vie, d’assurer une descendance satisfaisante et de remplir ses obligations initiatiques dans les conditions requises » . L’individu en bonne santé est également, celui qui sait accepter et obéir aux règles morales établies par le groupe social, tout en affirmant sa personnalité…si bien qu’il est loisible d’entendre traiter de ‟malade”, l’individu asocial ou arrogant qui brave les interdits ou qui néglige les différences dues aux aînés.

La société béninoise a toujours œuvré pour la mise en place de moyens visant à garantir la santé de la population. Ces moyens ont évolué avec le temps et les idées de la case du devin ou tradi-praticien anonyme au bloc opératoire avec un plateau technique conséquent du Centre National Hospitalier (CNHU) « Hubert Maga » de Cotonou. La médecine traditionnelle occupe une place importante dans les cultures africaines notamment dans la société béninoise : Les services de santé modernes n’étant pas forcément à la portée d’un grand nombre de béninois à cause du coût élevé des soins dans les hôpitaux et des médicaments produits par les pays développés. Cette situation touche particulièrement les populations des régions rurales. Elles se tournent plutôt vers la médecine traditionnelle et les plantes médicinales pour répondre à leurs besoins. En Afrique subsaharienne, par exemple, il s’agit de la principale source de soins de santé pour plus de 80 % de la population.

Aujourd’hui, la notion de développement durable impose que l’on s’intéresse de plus près à la médecine traditionnelle quant on sait que les pays occidentaux, de plus en plus, fouillent forêts et autres lieux en Afrique, en Asie et en Amérique Latine dans l’espoir de disposer de plantes médicinales devant servir à la fabrication de médicaments.

Selon la définition officielle de l’ Organisation Mondiale de la Santé, la médecine traditionnelle "se rapporte aux pratiques, méthodes, savoirs et croyances en matière de santé qui impliquent l’usage à des fins médicales de plantes, de parties d’animaux et de minéraux, de thérapies spirituelles, de techniques et d’exercices manuels – séparément ou en association – pour soigner, diagnostiquer et prévenir les maladies ou préserver la santé.
Dans les pays industrialisés, les adaptations de la médecine traditionnelle sont nommées "complémentaires" ou "alternatives", ou encore "parallèles".

Si la médecine occidentale fait preuve d’une certaine rationalité dans la prise en charge du patient et du malade, il n’en demeure pas moins que la pratique de la médecine traditionnelle peut paraître aléatoire dans la constitution des doses ou l’utilisation des thérapies spirituelles. Par exemple dans certaines communautés les individus ont recours à des rites ou cérémonies, avec des invocations, des prières, des chants et danses qui permettent de catalyser les énergies guérissantes et ainsi provoquent une déviation dans le champ magnétique du patient. Des bains dans lesquels on fait macérer des herbes, des racines ou des écorces, l’utilisation de la mousse produite par certains végétaux, la fumée des plantes spécifiques sont autant de méthodes de purification. On peut également noter la purge intestinale et les vomissements provoqués qui sont courants.

La médecine, qui vient du latin medicus qui signifie ″qui guérit″ est la science dont l’objet est à la fois l’étude du corps humain, de son fonctionnement normal, ainsi que de la conservation de la santé, des dysfonctionnements et enfin des divers moyens pour obtenir le rétablissement de la santé. Le but de la médecine traditionnelle est essentiellement de rétablir la santé. Si la médecine occidentale traite en priorité la maladie par des techniques scientifiques, la médecine traditionnelle traite essentiellement la personne sur des bases quasi aléatoires.

Le regard que portent les populations, dans les pays en voie de développement et en Afrique au sud du Sahara en particulier, sur une pathologie, ses manifestations et ses facteurs d’explication varie d’une culture à une autre. Le raisonnement de la médecine occidentale ne représente pas l’unique référence pour les populations en matière de santé. En effet, la médecine, telle qu’elle est définie en occident, est considérée comme une science. Cette science définit les pathologies comme le résultat de causes d’ordre physique et qui sont observables même si ce n’est pas à l’œil nu. Cette conception est basée sur l’idée d’universalité et sur l’idée d’un corps séparé de l’esprit (apport judéo-chrétienne et grec). Cette conception s’oppose par exemple à celle des médecines orientales (chinoises, ayurvédiques) qui se basent sur une conception de l’être humain beaucoup plus large que la précédente (au-delà des deux principes corps / matière) et de la conception africaine qui est assez proche de la dernière. En Afrique, l’être humain est conçu comme un ensemble d’éléments ou de principes distincts mais étroitement liés et dépendants les uns des autres.

D’une manière générale, l’être humain existe à travers plusieurs dimensions :

- Il est un individu,

- Il est aussi un être humain en tant que relation aux autres (à la famille, l’entourage social)

- Et un être humain en tant que relation avec l’au-delà, les ancêtres.

Ce qui fait un individu, c’est-à-dire sa place dans sa lignée, sa famille, le groupe social auquel il appartient, mais aussi tout ce qui est de l’ordre du religieux, toutes ces dimensions là, sont matérialisées dans le corps. Partant de là, lorsque la maladie affecte physiquement le corps, ses causes, en plus d’être physiologiques, peuvent être liées aux autres dimensions humaines dont on a parlé : relation avec les ancêtres, l’au-delà, la famille, l’entourage.

Au Bénin, avant de se rendre dans un centre de santé dit ″moderne″, certaines personnes consultent d’abord le devin pour s’assurer de la justesse de leur choix et parallèlement aux soins qu’ils reçoivent à l’hôpital, ils peuvent faire appel aux compétences d’un guérisseur traditionnel sans se préoccuper des problèmes médico-juridiques susceptibles de survenir à cause du cumul de traitements. Il devient alors difficile de déterminer les responsabilités.

Le droit de la santé est constitué d’un ensemble de règles qui vise à protéger la santé de chaque individu tant dans son aspect préventif que curatif. Le droit de la santé est un droit transversal qui recouvre de véritables secteurs du droit tels que le droit sanitaire et social, le droit de l’environnement, le droit de l’urbanisme, le droit du travail, le droit civil et le droit pénal. Il est devenu aujourd’hui un droit incontournable.

On peut alors se poser la question de savoir s’il existe un droit dans les pratiques de la médecine traditionnelle ? Comment pourrait-on redonner ses lettres de noblesse à la médecine traditionnelle quand on connaît les risques qui pourraient être liés à cette pratique ? En effet, l’absence de réglementation ou la mauvaise utilisation des pratiques et des médicaments traditionnels peut avoir des incidences nuisibles, voire dangereux sur la santé des individus. Ce fut le cas aux Etats-Unis où la plante « Ma Huang » de son nom scientifique « Ephédra », utilisée traditionnellement en Chine pour soigner la congestion des voies respiratoires a été commercialisée comme auxiliaire diététique et le dosage excessif a entraîné des décès suite à des accidents cardiaques et vasculaires cérébraux.

La problématique qui s’impose à nous aujourd’hui est de savoir sur quel fondement légal, pourrait-on engager la responsabilité du tradi-praticien ? Quelle preuve scientifique pourrait-on lui opposer pour l’accuser d’être à l’origine d’une déconvenue dans le traitement d’un malade ?

En Afrique, en général et au Bénin en particulier, le malade qui se présente chez un tradi-praticien ou un guérisseur souhaite trouver un remède à sa maladie. La foi y joue un grand rôle dans la mesure où lorsque le mal persiste, il lui est reproché de ne pas avoir confiance en la technique du guérisseur qui, de part ses ablutions, ses purges, agit en sorte de « chasser » la maladie. Il serait aujourd’hui difficile de critiquer ou de mettre en porte à faux le travail de ces personnes qui sont le plus souvent « assises » tranquillement chez elles et que l’on vient chercher quand un malheur se produit.

L’essence de notre réflexion réside dans le fait qu’une prise de conscience impose un refus de l’endoctrinement, un refus de la juxtaposition de pratiques occidentales qui peuvent conduire au rejet de cette médecine traditionnelle aux pratiques séculaires. Ces techniques ont prouvé leur efficacité et continuent de le faire…la preuve est que la médecine traditionnelle marque son retour après une quarantaine d’années, en raison d’une combinaison de facteurs culturels, psychosociologiques et économiques tels la récession économique, la hausse constante des prix des médicaments modernes et la recrudescence de certaines maladies et les limites de la médecine moderne. Dans les pays occidentaux, il faut avoir de l’argent pour accéder aux soins et se procurer des médicaments. En Afrique, le patient qui se rend chez un tradi-praticien, a la possibilité de se faire soigner avant de revenir offrir ″des cadeaux″ en guise de reconnaissance.

Comment pourrait-on légaliser l’accès à la médecine traditionnelle sans léser les praticiens et par la même occasion œuvrer à protéger le patient ou le malade qui choisit ce type de soins ?

Il faut noter qu’au Bénin, le processus d’institutionnalisation de la médecine traditionnelle a consacré l’adoption, en 2001, du Décret 2001-036 du 15 février 2001 fixant les principes de déontologie et les conditions de l’exercice de la médecine traditionnelle en République du Bénin. Ce décret a permis d’adopter, en 2002, la politique de promotion et d’intégration de la pharmacopée et de la médecine traditionnelles dans le système national de santé. Sur le plan législatif et réglementaire, il a été rendu disponible un arrêté interministériel pour réglementer la publicité en matière de pharmacopée et de médecine traditionnelles au Bénin : l’arrêté n° 9960/MSP/DC/SGM/DPED/C-PMT/SA du 03 novembre 2004. Ensuite, le renforcement des capacités des Praticiens de la Médecine Traditionnelle (PMT) a consacré l’élaboration de manuels de formation sur la prévention, le diagnostic et le traitement du paludisme et la formation d’environ 3.500 personnes sur l’ensemble du territoire national. La formation sur le paludisme est complétée par le renforcement des capacités en matière de prise en charge du VIH/SIDA. Cette activité a commencé par la mise en place d’un pool de quarante-sept (47) formateurs nationaux qui, à leur tour, ont procédé à la formation de trois cent-quarante-sept (347) PMT en 2006 et deux cent-vingt (220) au premier semestre 2007. Le renforcement des capacités consiste également en l’organisation de réunions périodiques de concertation, destinées à harmoniser les points de vue sur les connaissances et pratiques en matière de déontologie et d’exercice de la médecine traditionnelle.

En matière de production de médicaments traditionnels, la démarche repose sur la nécessité d’assurer la disponibilité de la matière première et des médicaments traditionnels de bonne qualité et à moindre coût dans le système de santé. Dans ce cadre, il a été procédé à l’inventaire des plantes médicinales utilisées pour la prise en charge des maladies sur toute l’étendue du territoire national. Consigné dans un document intitulé « Liste nationale des plantes médicinales », la pharmacopée béninoise mérite d’être actualisée. Cette action majeure a été précédée du recensement de tous les Praticiens de la Médecine Traditionnelle (PMT). Aujourd’hui, il existe environ sept mille cinq cent (7.500) PMT répartis sur l’ensemble du territoire national. Dans la logique de production de médicaments traditionnels, il a été mis en place une stratégie d’appui à la création de jardins de plantes médicinales. Un total de trente cinq (35) jardins est aujourd’hui fonctionnel, l’objectif étant d’en avoir au moins un par commune. La mise en place des jardins a nécessité, en certains endroits, la construction de hangars et de points d’eau pour l’entretien des plants. Les critères de sélection sont : la formulation d’une demande et surtout l’engagement des PMT de la localité. Au total, dix (10) points d’eau ont été installés et onze (11) hangars ont été construits dans l’ensemble des départements du Bénin. Il s’agit là d’une avancée considérable en ce qui concerne la reconnaissance de la pratique traditionnelle de la médecine.
Les produits à base de plantes ou de toute autre substance naturelle, utilisés dans la médecine traditionnelle connaissent aujourd’hui un engouement considérable. Les chercheurs occidentaux n’hésitent pas à venir se procurer des matières premières dans les forêts africaines ou sud américaines. Les produits finis sont revendus dans les pharmacies ou les para pharmacies occidentales à des prix parfois inaccessibles.

Comment les africains pourraient-ils profiter de cette richesse naturelle dont ils disposent et se débarrasser du lobbying pharmaceutique des grandes puissances ?

Il est loisible de se rendre compte que des officines en Afrique par exemple distribuent encore des médicaments qui ne sont même plus autorisés en Europe à cause de leurs effets indésirables sur l’organisme.

La santé des populations constitue le gage d’un développement économique et pour ce faire, il importe de dynamiser le secteur de la santé, tout en profitant des opportunités dont nous disposons.

Le but premier d’un système de santé est d’assurer une meilleure protection de la santé de la population en réduisant la mortalité prématurée et en préservant la qualité de la vie. Le système doit assurer la prestation de services au bénéfice de la santé de la population. En Afrique, où les ressources sont limitées, les principes de soins primaires devaient signifier que toutes les ressources disponibles, accessibles, acceptables et financièrement abordables soient consacrées à la santé de la population.
Nous devons nous attacher à ces principes, du fait de la nécessité de trouver d’autres solutions au sein même du milieu culturel et environnemental. Les guérisseurs traditionnels apportent une contribution singulière et complémentaire à l’approche de la médecine moderne. Ils constituent également un point d’entrée pour traiter divers groupes d’individus. Les guérisseurs traditionnels forment un groupe de praticiens important qui bénéficient souvent d’une grande crédibilité et d’un profond respect au sein de leurs communautés. Il est donc essentiel de les enrôler en tant que partenaires à part entière dans le développement d’un système de santé et d’optimiser l’apport potentiel qu’ils représentent pour répondre à l’ampleur des besoins en matière de soins, de soutien et de prévention.
Les guérisseurs traditionnels, par leur pratique de soins personnalisés qu’ils adaptent pour répondre aux besoins et aux attentes de leurs patients, peuvent devenir des agents de communication importants en matière de questions sociales et de santé. Ils peuvent ainsi être utilisés pour jouer un grand rôle dans les activités de prévention des maladies et de meilleure orientation en matière de système de soin pour les populations. Dans un environnement où les ressources sont limitées, la médecine traditionnelle permet de fournir des traitements autres que des produits pharmaceutiques coûteux.

Il reste cependant vrai que des problèmes subsistent dans la pratique de la médecine traditionnelle. Il s’agit des problèmes de respect des règles éthiques dans l’exercice de la fonction pour ainsi extirper des charlatans qui discréditent la profession en s’improvisant tradi-praticiens ou phytothérapeutes, des problèmes d’efficacité des plantes et des produits utilisés, mais aussi des problèmes d’innocuité, de sensibilité, de dosages et d’effets secondaires. Pour toutes ces questions s’impose la nécessité d’approfondir les recherches concernant l’emploi de la médecine traditionnelle, ses effets, ses avantages et les difficultés qu’elle pose. Il faut en évaluer les différentes variables, et c’est seulement en élaborant de façon systématique des documents sur les meilleures pratiques existantes, que nous pourrons répondre aux questions essentielles à l’égard de l’efficacité, des avantages et des limites de la médecine traditionnelle. En effet, la responsabilisation permettra la pleine participation des populations affectées ; grâce à la communication, la communauté affectée élabore et met en œuvre une réponse collective au problème de santé en question.

L’État demeure le garant de la qualité de santé de sa population et pour cela, il doit donc prendre des dispositions nécessaires, dans le cadre de sa politique de santé, pour lever l’ensemble des obstacles à un système de santé efficace et durable. Comme l’indique la Charte d’Ottawa (OMS, 1986), la promotion de la santé relève d’une stratégie intersectorielle large permettant de renforcer les actions de santé publique dans les domaines suivants : établissement de politiques publiques saines, création de milieux favorables, renforcement de l’action communautaire, développement des aptitudes personnelles, réorientation des services de santé.

La santé primaire pour tous doit aujourd’hui être complétée par l’objectif de garantir l’accès équitable à un système de soins de qualité. Or l’accès équitable aux soins ne peut se faire si on ne s’intéresse pas aux données socioculturelles des populations auxquelles on s’adresse. Ces données nous renvoient à des considérations vécues comme le pluralisme thérapeutique des malades. L’offre de soins est donc diversifiée allant de l’automédication, au soin par les tradi-praticiens et par les structures de soins modernes. Ces entités étant le plus souvent perçues par les populations comme une sorte de complémentarité entre les systèmes, et même comme un continuum qui offre une multiplicité de possibilités dans la prise en charge de la pathologie.

Les pays africains dont le Bénin doivent passer d’une médecine traditionnelle tolérée vers une médecine traditionnelle complémentaire de la médecine moderne. Pour cela, les interventions suivantes doivent être menées :

- la création d’un environnement afin qu’une politique nationale et une réglementation en matière de médecine traditionnelle soit mise en place (l’absence de réglementation ou la mauvaise utilisation des pratiques et médicaments traditionnels peut avoir des effets nuisibles, voire dangereux) ;

- l’élaboration d’un répertoire des tradi-praticiens par un recensement sur la base d’un certains nombres de critères tels que, la notoriété, la sédentarité, l’efficacité des résultats obtenus (taux de fréquentation et contrôle de succès des traitements), l’accessibilité (géographique et financière) et la continuité du service.

- la recherche sur les plantes médicinales ;

- l’amélioration de la qualité des phyto-médicaments par l’application des bonnes pratiques de récolte, de séchage et de conservation des plantes médicinales ;

Il parait également nécessaire de :

- faire des recherches pour vérifier l’innocuité et la sécurité d’emploi de plusieurs autres pratiques et plantes médicinales ;

- assurer la culture et la conservation des plantes médicinales ;

- travailler avec le ministère de la Santé et les chercheurs pour développer les médicaments de qualité pouvant être utilisés dans les hôpitaux ;

- formation sur les droits de propriété intellectuelle.

Il s’agit là d’autant d’éléments qui sécurisent et garantissent l’environnement de travail du tradi-praticien qui dans ce cas peut devenir un relais certain dans la politique de soins de santé primaire et de précieux agents de soutien et de mise en œuvre de cette politique. Ces mesures sont également d’autant plus importantes que le développement du marché des plantes médicinales, qui a d’énormes retombées sur le plan commercial, risque de menacer la biodiversité en raison du pillage des matières premières nécessaires à la fabrication des médicaments ou d’autres produits de santé naturels.

Fabrice M-Y AYIKOUE
Doctorant en Droit Médical
Université de Paris 8 Vincennes Saint-Denis
France

Recommandez-vous cet article ?

Donnez une note de 1 à 5 à cet article :
L’avez-vous apprécié ?

27 votes

Cet article est protégé par les droits d'auteur pour toute réutilisation ou diffusion (plus d'infos dans nos mentions légales).

A lire aussi :

Village de la justice et du Droit

Bienvenue sur le Village de la Justice.

Le 1er site de la communauté du droit: Avocats, juristes, fiscalistes, notaires, commissaires de Justice, magistrats, RH, paralegals, RH, étudiants... y trouvent services, informations, contacts et peuvent échanger et recruter. *

Aujourd'hui: 156 550 membres, 28199 articles, 127 292 messages sur les forums, 2 600 annonces d'emploi et stage... et 1 500 000 visites du site par mois en moyenne. *


FOCUS SUR...

• 1er Guide synthétique des solutions IA pour les avocats.

• [Dossier] Le mécanisme de la concurrence saine au sein des équipes.




LES HABITANTS

Membres

PROFESSIONNELS DU DROIT

Solutions

Formateurs