Cet article est extrait du nouveau Magazine "Liberalis"...
Avec ces multiples iris en couverture pour ce premier numéro du magazine LIBERALIS, nous vous invitons à poser un autre regard sur vos professions libérales.
Nous vous invitons à découvrir nos rubriques à travers le prisme des sentiments et de l’action comme « Se passionner » pour l’horlogerie, « S’étonner » pour découvrir les savoir-faire ou encore « S’enflammer » pour les témoignages de collectionneurs.
Comment vous vous êtes différenciés par rapport aux autres maisons de ventes aux enchères ?
Philippine Dupré la Tour : Nous sommes la première maison de ventes indépendante française et contrairement aux grands groupes anglo-saxons, nous sommes restés à taille humaine avec 60 salariés. Cela nous permet d’avoir un service sur mesure et une plus grande réactivité et implication. Avec nos deux générations, nous avons tissé une vraie relation de confiance avec nos clients acheteurs qui sont a 70% internationaux. Mon père, qui tient toujours aujourd’hui le marteau, avait fondé l’entreprise à Clermont-Ferrand, mais il a vite installé le siège en 1995, à Neuilly où nous avons notre salle de vente. Nous sommes très bien implantés au niveau national avec des bureaux à Lyon, Aix-en-Provence et à Bruxelles pour l’international.
- Philippine Dupré la Tour, directrice associée de Aguttes
et Olivier Baroin, expert spécialiste de Suzanne Belperron
Pourquoi avoir choisi de développer le secteur de la joaillerie et notamment des perles fines ?
Philippine Dupré la Tour : Avec une formation en gemmologie à l’ING, j’ai créé en 2014 une spécialisation dans les perles fines, car j’ai eu plusieurs fois la bonne surprise après analyse au Laboratoire Français d’avoir ces trésors en main, alors que la cliente pensait vendre des perles de culture. Au fur et à mesure, ce marché de niche est devenu porteur. Les ventes de perles fines sont très spécifiques car destinées principalement à des acheteurs indiens, souvent installés à New-York ou à Hong-Kong. Nous proposons les perles fines pendant nos 4 ventes de bijoux par an qui sont très attendues.
Quelles sont les époques que vous préférez dans la joaillerie ?
Philippine Dupré la Tour : Je reste assez classique et surtout j’ai une vraie passion pour les bijoux de Suzanne Belperron et de René Boivin pour leur élégance et leur modernité intemporelle. Comme les pièces de Suzanne Belperron ne sont pas signées, j’ai fait appel à l’unique expert en la matière, Olivier Baroin.
Comment s’est faite la rencontre ?
Olivier Baroin : Philippine Dupré la Tour a été la première personne à m’ouvrir les portes en 2008, quand j’étais en train de rédiger le livre sur Suzanne Belperron. Elle a activé tout son réseau de clients pour réaliser ce livre et son père, qui est un véritable chef d’orchestre des ventes aux enchères, sait parfaitement défendre des bijoux d’une telle valeur. A titre d’exemple, la broche papillon de 13,5 cm en émeraudes et diamants sur or, a été vendue à plus de 300.000 euros alors que la mise à prix était entre 35.000 et 50.000 euros.
Pourquoi Suzanne Belperron reste-t-elle unique dans les salles de ventes ?
Olivier Baroin : Dans les créateurs de joaillerie, vous avez 3 types de personnes : des dessinateurs, des créateurs et des artistes. Suzanne Belperron est une vraie artiste car elle n’a pas besoin du figuratif pour créer une pièce extraordinaire. Ses bijoux sont parfaitement reconnaissables et confirment son expression fétiche : « Mon style est ma signature » !
Pour en savoir plus : https://www.aguttes.com/
Kyra Brenzinger
Photo d’illustration : Grande broche articulée "papillon" de Suzanne Belperron, cabochons d’émeraudes et diamants sur or jaune 18k et platine – création vers 1940, accompagnée d’un certificat de Olivier Baroin.