Les membres fondateurs de cette association disent "souhaiter apporter leur contribution juridique un débat majeur de société consécutif au déploiement exponentiel de l’IA dans tous les secteurs de l’économie."
Ils sont convaincus que l’intelligence artificielle est une opportunité extraordinaire de développement économique et de progrès, mais sont en même temps conscients de la nécessité impérieuse d’encadrer ce phénomène technologique sans équivalent dans l’histoire de l’Homme par des valeurs éthiques, des normes techniques et surtout des règles de droit. Cela permettra de garantir que l’Homme restera toujours en maîtrise de cette déferlante technologique.
Cette initiative est portée par le Cabinet parisien DDG (plus particulièrement son associé, Vincent Fauchoux), reconnu pour son implication dans le domaine de l’innovation et sa contribution au développement du droit de l’Internet en France depuis plus de 20 ans.
Nous lui avons demandé quelques compléments d’information...
Village justice : Pensez-vous conciliables les différents droits à l’échelle internationale, les différents intérêts économiques aussi, pour pouvoir parler d’une voix sur l’aspect juridique au sein d’une association ?
- Vincent Fauchoux
DDG Partner
President of ILAAI
Vincent Fauchoux : "L’objectif premier de l’association n’est pas de parler d’une seule voix. Le premier objectif de l’association est le partage d’informations juridiques autour de l’intelligence artificielle entre les juristes membres des différents pays. Aujourd’hui, l’information manque de fiabilité et est le plus souvent relayée par des non-juristes. Pour éviter les erreurs d’interprétation et les contresens, il nous a semblé essentiel de réunir les meilleurs spécialistes de l’IA dans les différents pays qui sont les membres fondateurs de l’association. Certains sont conseillers des gouvernements nationaux, d’autres sont les auteurs d’ouvrages de référence dans le domaine de l’intelligence artificielle, etc.
Ensuite, l’association a été créée dans un objectif de partage et d’ouverture, c’est notre foi en l’intelligence collective ; elle est donc ouverte (hors membres fondateurs) à tous les juristes qui souhaite progresser dans leur compréhension des problématiques juridiques liées à l’intelligence artificielle. L’association pourra également réaliser des conférences, participer à des travaux éditoriaux, lancer un podcast, exercer des missions de lobbying auprès des gouvernements, etc. Les membres fondateurs se retrouvent autour de valeurs humanistes dont ils souhaitent porter le message, et ce quelles que soient les divergences des approches juridiques nationales."
Pourquoi "1 acteur d’influence de plus" sur l’IA ? Que manquait-il selon vous ?
Vincent Fauchoux : "Il n’existe à ma connaissance aucune association juridique dédiée à l’intelligence artificielle en France ni dans d’autres pays. Notre initiative est, sauf erreur ou omission, aujourd’hui unique et aucun groupement ne réunit des experts juridiques aussi spécialisés. Or il est essentiel que les juristes puissent participer à la réflexion et aux débats qui se développent autour de l’IA.
Au surplus, les questions qui sont posées aux juristes sont d’une très grande complexité, et nous serons plus forts si nous avons la possibilité de réfléchir collectivement ensemble, en regardant avec curiosité la diversité des approches des différents pays et les lignes directrices communes que nous pouvons dégager pour une IA responsable et éthique."
Contact : fauchoux chez ddg.fr.