Cette étude visait à identifier les pratiques, les réflexions et les tendances des principaux cabinets d’avocats d’affaires français indépendants (hors bureaux français de cabinets internationaux) en matière de système de rémunération des associés.
Il en ressort notamment que :
dans une large majorité des cas et à la différence des cabinets anglo-saxons qui ont plutôt des modèles dérivés du pur lockstep ou à l’inverse du " eat what you kill ", les cabinets français s’appuient dans 75% des cas sur des modèles en deux parties, l’une sensée assurer la cohésion du cabinet et l’autre promouvoir la performance individuelle ;
les écarts de rémunération entre les extrêmes au sein d’un même cabinet sont très différents et dépendent principalement de la volonté des associés et, en particulier, des associés fondateurs ;
lorsque des critères quantitatifs sont utilisés, il s’agit la plupart du temps de la facturation (encaissée) de l’associé, de plus en plus des apports de dossiers et, parfois, de la marge dégagée, tout en restant prudent ;
dans la quasi-totalité des cas les associés ne contribuent pas directement au fond de roulement du cabinet et la trésorerie courante est majoritairement assurée par les différés de paiement des rémunérations.
" S’il n’y a pas de "meilleur système" dans l’absolu, le système utilisé et sa lisibilité par les associés peuvent, en fonction de sa cohérence avec la nature des activités, des ambitions et de la stratégie du cabinet, être un frein au développement ou, au contraire, un catalyseur actif ", souligne Patrick Bignon (Bignon De Keyser).
Une synthèse des principaux enseignements figure ci-après...