On veille sur vous, Monsieur Freeman...
Vincent Anton Freeman pénètre dans le hall de l’entreprise : passé l’escalator, les collaborateurs, tels des robots, se succèdent mécaniquement aux portiques d’accès. A son tour, Freeman pose son pouce sur le lecteur d’empreinte digitale, accès autorisé : "Bienvenue à Gattaca" !
Depuis un an et l’entrée en vigueur du RGPD, il n’est plus possible de regarder cette scène du film réalisé par Andrew Niccol en 1997 de la même façon.
- Olivier Soulaire
Les rédacteurs du RGPD ont-ils eu la clairvoyance de voir dans ce qui a pu, un temps, être perçu par certains comme de la science-fiction une œuvre d’un autre genre, de l’anticipation ? "Dans un avenir pas très lointain" (pour citer le film), toutes les entreprises allaient- elles utiliser les dispositifs biométriques sur les bornes d’accès à leurs locaux ?
Rêve ou réalité, laissons-nous séduire par l’idée que la littérature et le cinéma puissent être des sources d’inspiration du législateur dès lors qu’il s’agit de la protection des libertés et droits fondamentaux : non, cette scène de « Bienvenue à Gattaca » n’est pas science-fiction !
Continuons à rêver : y voyant ce qu’il fallait y voir, la CNIL n’a pas mis un an depuis l’entrée en vigueur du RGPD pour faire usage des nouveaux pouvoirs qui lui sont donnés par le texte européen et appréhender le risque illustré par le film : la CNIL a édicté une norme impérative (un règlement-type !) en ce qui concerne l’utilisation des données biométriques comme moyen d’authentification pour le contrôle d’accès aux locaux de l’entreprise !
Anticipation ?
Vous pouvez être rassuré, Monsieur Freeman : depuis l’entrée en vigueur du RGPD, on veille vraiment sur vous !
1er anniversaire du RGPD, le dossier du Village de la Justice :
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