Sélection week-end : Deux lieux emblématiques du Paris historique à découvrir, la Chapelle Expiatoire et la Colonne de Juillet.

Sélection week-end : Deux lieux emblématiques du Paris historique à découvrir, la Chapelle Expiatoire et la Colonne de Juillet.

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Dans la Sélection du Magazine Libéralis...

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(Découvrir / Histoire) : Deux lieux emblématiques du Paris historique à découvrir, la Chapelle Expiatoire et la Colonne de Juillet.

Par Jean-Louis Roux-Fouillet

La Chapelle Expiatoire

La nouvelle exposition - "Le seul homme de la famille" La duchesse et le duc d’Angoulême - est l’occasion de découvrir un lieu trop méconnu de l’histoire de France et du Centre des Monuments Nationaux, et pourtant en plein centre de Paris.


Elevée à l’emplacement de l’ancien cimetière de la Madeleine où avaient été inhumés les corps du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette avant leur transfert à la Basilique Saint-Denis, c’est Louis XVIII qui décida de faire construire cette chapelle funéraire, en leur mémoire, entre 1816 et 1826.
Symbole de la Restauration, construite par l’architecte Pierre Fontaine auteur également de l’Arc du Carrousel situé dans les jardins du Palais du Louvre et architecte de tous les régimes, du Consulat au Second Empire, ce temple de taille modeste et solennel, est un exemple totalement abouti du néo-classicisme tardif.

La Chapelle Expiatoire a longtemps été perçue comme une survivance de l’Ancien Régime et a été maintes fois menacé de destruction, notamment pendant la Commune de Paris, le monument est heureusement classé depuis 1914. Elle est aujourd’hui confiée au Centre des Monuments Nationaux.

Elle abrite entre autres deux sculptures monumentales se faisant face, " Louis XVI, auquel un ange montre le ciel " du sculpteur François-Joseph Bosio et " Marie-Antoinette soutenue par la Religion " de Jean-Pierre Cortot.

Le souvenir des gardes suisses tués lors de la prise du Palais des Tuileries, le 10 août 1792, est perpétué par les cénotaphes alignés de chaque côté du jardin intérieur.

L’exposition autour des figures de la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, survivante de la Révolution et reine sans couronne de la Restauration et de son époux, Louis-Antoine, duc d’Angoulême, et fils du futur Charles X, dernier dauphin de France est inédite. Jamais ce couple n’a connu les honneurs d’une mise en lumière.

Traiter le couple, et non pas les individus, répond à la nature exceptionnelle de cette union. Le titre de l’exposition, volontiers provocateur est une reprise d’une caricature de 1830 qui illustre ironiquement l’originalité de ce ménage royal. La princesse, fille de Roi, prend le pas sur son époux jusqu’à la mort de Louis XVIII. Et même après que le duc soit devenu dauphin de France, la princesse auréolée du poids de ses malheurs, de son expérience personnelle de la Révolution et de son courage, semble dominer un époux qui lui laisse volontiers la première place.

Buste de la Duchesse d’Angoulême jeune

Ménage incongru et bien assorti, cette union politique réunit deux branches des Bourbons, mais celle-ci restera stérile. Cela ne remet pas en cause l’affection qui unit le duc et la duchesse et qui résiste à la révolution et aux exils.

L’entrevue du duc de la duchesse d’Angoulême, Musée des Beaux-Arts de Chartres

Dans la nef de la Chapelle, devant l’autel, est présentée L’entrevue du duc de la duchesse d’Angoulême, huile sur toile de très grand format de Barthélémy Garnier, prêté par le musée des Beaux-Arts de Chartres. Ce tableau montre les retrouvailles des époux à Chartres après l’expédition victorieuse du duc en Espagne pour aider Ferdinand VII à restaurer la monarchie absolue. Il s’agit donc aussi bien d’une représentation du couple que d’une évocation de sa contribution à l’histoire. Les œuvres issues de la collection Jeanvrot, consacrée aux derniers Bourbons, prêtées par le musée des Arts Décoratifs et du Design de Bordeaux, sont présentées dans l’ancienne sacristie. Des prêts inédits de particuliers complètent l’exposition, notamment le très beau portrait de la duchesse d’Angoulême, par Louise Bouteiller, qui n’a jamais été présenté au public depuis 1819.

Anciennes gravures de la Chapelle expiatoire
Anciennes gravures de la Chapelle expiatoire

Merci à Matthieu Mensch, commissaire de l’exposition, pour sa présentation et ses explications. Crédit photos : JLRF

Chapelle Expiatoire, 29 rue Pasquier, 75008 Paris, Métro Saint-Augustin ou Havre Caumartin.
https://www.chapelle-expiatoire-paris.fr/

La nécropole de la Colonne de Juillet, place de La Bastille

L’entrée de la Colonne de Juillet
Le Génie de la Liberté

La Colonne de Juillet (plus de 50 mètres de hauteur) a été élevée sur la Place de la Bastille entre 1835 et 1840 pour commémorer les combattants morts lors des Trois Glorieuses, révolution qui remplaça la seconde Restauration (Louis XVIII puis Charles X) par la Monarchie de Juillet (Louis-Philippe).

Le 28 juillet 1840, aux accords de la symphonie « funèbre et triomphale » de Berlioz écrite pour l’événement, les corps des 504 morts tombés durant les combats de la Révolution de 1830 sont transférés dans le caveau de la colonne. Les restes des martyrs furent placés à l’intérieur d’une galerie funéraire, au-dessus de laquelle à été construite cette colonne.

Des momies rapportées lors de la campagne d’Égypte par Napoléon et enterrées près du Louvre avec des corps de martyrs de 1830 furent transférées également, et placées elles-aussi dans la crypte. Reposent donc sous cette colonne des révolutionnaires, mais aussi des momies égyptiennes, voilà qui n’est pas banal.

En 1848, Paris se soulève une nouvelle fois et Louis Philippe est contraint de fuir. Ces événements ont pour conséquence la mise en place de la Deuxième République. Le nouveau pouvoir ordonne le transferts des 196 corps des insurgés tués durant cette révolution de février 1848, dans un second caveau de la Colonne de Juillet.

© P. Bertheì – P. Cadet ou B. Gavaudo / Centre des Monuments Nationaux – Photo de presse 2023.
© P. Bertheì – P. Cadet ou B. Gavaudo / Centre des Monuments Nationaux – Photo de presse 2023.

Les noms des personnes inhumées sont gravés tout autour du monument.
Au sommet de la Colonne trône la statue du Génie de la Liberté (4 mètres de hauteur), qui, en rupture avec la tradition artistique, est symbolisé par une figure ailée masculine qui brandit, dans la main droite un flambeau et dans la gauche les chaînes brisées du despotisme.

La visite de la nécropole confiée au Centre des Monuments Nationaux est désormais possible tous les samedis et dimanches sous forme de visites-conférences sur réservation.

Colonne de Juillet, Place de la Bastille, Paris 4
Réservation : https://www.colonne-de-juillet.fr/
Photos : DR

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