LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Eh bien voilà, vous voyez quand vous le souhaitez vraiment vous pouvez etre optimistes!

Merci à vous de m'avoir remonter le moral. C'est certain que c'est difficile, mais on peut arriver à sortir de la galere, meme si ca veut dire faire autre chose que du droit.

A ce sujet je rejoins l'avis de Cisco: le droit mene à beaucoup de choses.
Cependant pour ma part mes années de fac ont tellement été stressantes que j'ai peur de me dire un jour: tout ca pour rien!

Mais bon, s'il faut changer de domaine ou accepter des postes pas forcement a mon niveau et bien je le ferai. de toute facon il faut bien commencer a travailler un jour et puis on ne sait jamais ca peut me mener loin!

Merci a vous et bon courage pour la suite

Dans quelle école as-tu fait ton Master ?

INSEEC

Le problème c'est que les recruteurs préfèrent le trio de tête : HEC, ESSEC, ESCP (MS en commun d'ailleurs avec HEC ce qui ne laisse plus que 2 écoles véritablement appréciées). Triste réalité ...

oui ce fameux trio de tête!!, mais le prix est le double environ 12000€, alors qu'il y a beaucoup de profs qui enseignent à l'inseec et dans ces 3 écoles....

Bonjour,
Je voudrais vous remonter le moral à tous.
A 49 ans, depuis 30 ans, j'ai essuyé bon nombre de revers. Mais à chaque fois qu'une porte se fermait, une autre s'ouvrait, bien sûr, pas en même temps, il m'a fallu attendre parfois un ou deux ans, voire davantage. Au départ, je n'étais pas juriste, j'étais ingénieur ; dans les années 80 ; puis, comme l'emploi s'est fait rare, comme j'avançais en âge, des portes se sont fermées ; mais j'ai réussi à me faire inscrire sur une liste d'experts judiciaires de cour d'appel ; puis l'emploi se faisant encore plus rare, j'ai dû donner des TD en capacité en droit (je n'étais pas diplômé en droit, mais ça n'intéressait personne, le soir ou le samedi ; ça m''payait ma carte orange) ; puis j'ai demandé à la même fac, de bien vouloir me donner l'équivalence pour m'inscrire directement en maîtrise en droit ; ça a marché, la commission de juristes en droit privé s'est réunie, et j'ai obtenu l'équivalence ; j'ai eu ma maîtrise en droit avec mention AB ; puis, vu mon âge, tous les DEA m'ont refusé, sauf un ; j'ai eu un DEA de droit du procès avec mention AB ; puis un prof a bien voulu m'aider et devenir mon directeur de thèse ; après un échec, j'ai réussi l'examen d'entrée à l'EFB, et demain, j'entre à l'EFB ; et avec l'argent des prud'hommes de mon employeur de 1997 (actuellement, je suis en 2e cassation, mon licenciement n'est toujours pas définitif, l'employeur n'a pas fait les choses dans les règles de l'art, et j'ai une bonne convention collective dont j'ai, seul, trouvé la faille, les avocats que j'ai consultés au début, ne me donnaient aucune chance), j'espère m'installer avocat, quand j'aurai le diplôme fin 2005, avec un peu de chance.
Je pense que je vais me spécialiser en droit du travail, notamment mais pas seulement.
Comme quoi, tant qu'il y a de la vie, y'a d'l'espoir.
Cordialement.

Srvgh !! tu as eu les mêmes profs que moi !!!!!

On nous a répété çà à toutes les rentrées universitaires : vous faites partie de l’élite du pays !!! de quoi vous gonfler un melon pire que dans une école d’ingé !!!
Et pourtant après deux ans à travailler dans le secteur juridique ma maitrise en droit me permet d’être payée au smic !!!
Je ne vous raconte pas la tête de ma banquière quand elle a vu mon bulletin de paie et qu’elle m’a demandé quels diplômes j’avais !!! forcément elle doit avoir fait deux ans après le bac et touche surement le double de mon salaire !!!
J’étais même mieux payée quand je faisais mon job étudiant de téléconseillère !!!

bon en tout cas c'est vrai que le pessimisme ne doit pas triompher; on arrive toujours à un moment ou à un autre à sortir son épingle du jeu
les premiers vrais boulot sont difficiles à trouver mais il faut accepter toutes les opportunités malgrè les inconvénients de salaires ou trajet
après il est vrai que ce n'est pas forcément dans des boulot purement juridiques que l'on peut trouver le poste super intéressant dès sa sortie de fac

gardons espoir !! la réussite est à portée de main !!

Sam

Srvgh !! tu as eu les mêmes profs que moi !!!!!

On nous a répété çà à toutes les rentrées universitaires : vous faites partie de l’élite du pays !!! de quoi vous gonfler un melon pire que dans une école d’ingé !!!
Et pourtant après deux ans à travailler dans le secteur juridique ma maitrise en droit me permet d’être payée au smic !!!
Je ne vous raconte pas la tête de ma banquière quand elle a vu mon bulletin de paie et qu’elle m’a demandé quels diplômes j’avais !!! forcément elle doit avoir fait deux ans après le bac et touche surement le double de mon salaire !!!
J’étais même mieux payée quand je faisais mon job étudiant de téléconseillère !!!

bon en tout cas c'est vrai que le pessimisme ne doit pas triompher; on arrive toujours à un moment ou à un autre à sortir son épingle du jeu
les premiers vrais boulot sont difficiles à trouver mais il faut accepter toutes les opportunités malgrè les inconvénients de salaires ou trajet
après il est vrai que ce n'est pas forcément dans des boulot purement juridiques que l'on peut trouver le poste super intéressant dès sa sortie de fac

gardons espoir !! la réussite est à portée de main !!

Sam

J'ai fréquenté quelques facs mais je n'ai jamais entendu certains truc du genre : "vous etes les meilleurs...

cela serait généralisé ou pas, d'après vous ce genre de discours

Sans vouloir être sévère, je me demande même comment on peut y croire

Rassure toi, aïki je n'ai entendu ce genre de propos qu'une seule fois, au début de mon cursus universitaire. Tu demandes comment on peut y croire? C'est certain qu'aujourd'hui je ne croirais pas une seconde ce genre de sornettes. Ce n'était que l'expression de la certitude selon laquelle les études de droit étaient des études valorisantes, qui formaient une certaine élite intellectuelle. J'en reste aujourd'hui du reste encore convaincu. Ces études ont formé mon esprit à une certaine rigueur toute juridique, même si parler d'élite était un peu exagéré, je te l'accorde. J'ajoute que je ne me suis jamais considéré à titre personne comme une élite. Ceci dit cela dénote d'un climat dans les facultés qui reignait il y a peu de temps encore, et qui valorisait les études juridiques de façon déconnectée de la réalité.
Ceci dit, jusqu'à il y a peu de temps, j'étais encore persuadé que mes études avaient une valeur dans le monde du travail, ce qui est beaucoup moins le cas aujourd'hui. Il aurait fallu dire: "vous êtes les élites intellectuelles de ce pays, vous serez formés à des raisonnements complexes et rigoureux, vous vous enrichirez à titre personnel, mais vous serez mal payés et ne trouverez que trés trés difficilement du travail, et par ailleurs votre compétence sera systématiquement déconsidérée par les acteurs du monde du travail sauf exception."

Personne en fac de droit n'a jamais cru être l'élite de la Nation comme ça peut être le cas dans les grandes écoles françaises, mais c'est vrai que dans certaines facs parisiennes (et autres facs réputées de province) les profs ne se gênent pas pour tenir de tels discours.
Bien sûr nous étions loin de les croire (et on se foutait pas mal à l'époque d'être l'élite de quoi que ce soit), mais on était du coup en droit de penser qu'on pourrait prétendre à un emploi à la sortie de la fac et si possible en rapport avec le droit histoire de ne pas avoir étudié pendant 5 ans pour rien ...
C'est ce décalage entre le discours universitaire et la vie professionnelle qui fait un choc !
Je me souviens que lors de mes années de facs mon seul souci était de trouver ma voie et de ne pas me tromper dans mes choix pour faire un métier que j'aimais vraiment, je ne me suis pas doutée que la question ne se posait pas en terme de choix et de goût mais plutôt d'emploi et de débouchés. J'ai peut-être été un peu naïve mais pour moi cela était évident qu'en faisant une fac de droit (contrairement à des études de lettres ou sciences humaines qui m'auraient paru au départ plus enrichissantes) on se retrouvait avec un emploi quel qu'il soit à la sortie la question étant de savoir lequel choisir ...
Peut-être que les étudiants d'aujourd'hui sont plus réalistes !