1. Comment est venue l’idée de créer un coaching judiciaire et juridique ?
« L’idée de créer un coaching judiciaire s’est développée de façon empirique. Elle est partie du constat que certaines personnes ne peuvent ni bénéficier de l’aide juridictionnelle ni supporter le coût engendré par un procès. Qu’il s’agisse d’une personne physique ou d’une entreprise, elles sont nombreuses à refuser d’aller en justice ou à décider de se défendre seul afin ne pas supporter le poids d’un procès qui est parfois insurmontable pour des personnes qui ont un revenu légèrement supérieur à 1500 euros, pour des petites entreprises ou pour des entreprises en difficultés.
Ainsi, partant de ce constat, il m’a semblé important d’aider ces personnes à avoir accès à la justice et à être défendu devant les tribunaux en allégeant le coût des honoraires et donc le coût du procès surtout lorsque les procédures ne soulèvent pas de grosses difficultés. Le justiciable fait ainsi l’économie du temps passé dans les transports, du temps d’attente ou du temps d’audience. »
2. Quel est l’intérêt du coaching judicaire pour l’avocat ?
« L’intérêt pour un avocat est extrêmement important. Le réseau coaching judiciaire ne s’adresse pas à la clientèle traditionnelle de l’avocat qui ira voir son conseil pour assurer la défense de ses intérêts. Il s’adresse avant tout à ceux qui n’iront pas voir d’avocat faute de moyens ou à ceux qui veulent se défendre seul quand la loi le leur permet c’est-à-dire principalement devant le tribunal d’instance, le tribunal de commerce, le conseil de prud’homme, le tribunal administratif, le juge aux affaires familiales… Le coaching judiciaire permet donc aux avocats d’accompagner d’autres justiciables afin qu’ils bénéficient eux aussi d’une défense. »
3. Quel est l’intérêt du coaching judicaire pour le justiciable ?
« L’intérêt majeur pour le justiciable est la réduction du coût du procès tout en sauvegardant la préparation d’un dossier de qualité. Il est important de comprendre que la solution optimale pour le justiciable est bien sûr d’être assisté par son conseil chaque fois qu’il en a la possibilité. Mais la moins mauvaise solution pour le justiciable est d’aller au tribunal avec un dossier bien préparé, élément qui est déterminant dans la décision du juge pour ce type de procédures. Le juge s’aperçoit que le dossier a été préparé par un professionnel à tel point que certains d’entres eux demandent aux justiciables s’ils ont eu une formation de juriste. C’est d’autant plus apprécié que le tribunal n’a pas beaucoup de temps à consacrer à une affaire et qu’un dossier bien préparé qui va à l’essentiel permet d’en gagner. »
4. En quoi consiste la préparation par coachingjudiciaire.com ?
« La librairie multimédia du site coachingjudiciaire.com prépare la personne ou l’entreprise à son procès à travers des procédures simulées, des fiches résumées, des vidéos de plaidoiries… Elle propose des « packs » thématiques qui constituent en eux même une forme de coaching judiciaire didactique et économique. Des professionnels expérimentés tels que le Président du Conseil de Prud’hommes, le Vice-président du tribunal de commerce ou encore le Président honoraire d’une des chambres de la Cour de cassation dispensent de nombreux conseils dans leur spécialité afin d’expliquer ce qu’attend le tribunal dans le cadre d’un dossier en demande ou en défense. Outre l’explication des bons instruments juridiques à mettre en avant, les justiciables se verront expliquer les bases du fonctionnement de la justice et notamment la façon dont l’audience se déroule, l’ordre des interventions, la manière de s’adresser à un juge, à un adversaire… Cela est fort utile pour comprendre la justice et se préparer au procès, mais rien ne remplacera jamais l’intervention d’un avocat, du moins pour la phase orale de la procédure, la préparation du dossier, la construction de l’argumentaire. D’où le coaching judiciaire : il fait intervenir l’avocat là où cela est véritablement important sinon essentiel.
Néanmoins, tous les dossiers ne sont pas adaptés au coaching judiciaire. D’une part, parce que certaines personnes sont trop émotives et ne sont pas à l’aise pour plaider elles-mêmes leur cause devant un juge et d’autre part parce que certains dossiers sont beaucoup trop compliqués et nécessitent un avocat à tous les stades de la procédure, y compris l’audience. »
