Introduction.
La désinformation est un phénomène ancien qui a pris une ampleur considérable avec l’avènement des technologies numériques. La désinformation, particulièrement à l’ère numérique, représente un défi majeur pour la presse et la société au Maroc. Les fake news, amplifiées par les réseaux sociaux, peuvent influencer l’opinion publique, nuire à la démocratie et compromettre la stabilité sociale, soulevant des questions juridiques cruciales concernant la régulation de l’information.
Summary.
Disinformation, an ancient scourge, is experiencing an alarming resurgence in the digital age, where social networks amplify its reach and impact. In a context where trust in institutions is crumbling, it is necessary to understand how this manipulation of information influences our society, particularly in Morocco. What strategies can be implemented to counter this threat and restore the truth ?
Historiquement, la désinformation n’est pas un phénomène nouveau. Elle remonte à des époques antérieures à l’ère numérique, où des acteurs politiques et sociaux ont utilisé des stratégies de manipulation pour contrôler les narrations et influencer l’opinion publique. Au Maroc, les médias traditionnels ont souvent été le vecteur de fausses informations, exacerbées par la montée en puissance des réseaux sociaux. La désinformation peut être définie comme la diffusion intentionnelle de fausses informations dans le but de tromper ou d’influencer un public. Ce concept englobe également les fake news, qui désignent des allégations inexactes diffusées délibérément.
L’analyse de la désinformation est d’une importance capitale dans le contexte actuel, où la confiance envers les institutions et les médias traditionnels est en déclin. La désinformation menace non seulement la démocratie en sapant la confiance du public, mais elle peut également avoir des conséquences graves sur la stabilité sociale et politique. Comprendre ses mécanismes permet d’élaborer des stratégies efficaces pour contrer ses effets néfastes.
Ce travail se concentrera spécifiquement sur le cas du Maroc, en examinant comment la désinformation s’est manifestée dans le pays, les acteurs impliqués dans sa propagation, ainsi que les réponses institutionnelles et sociétales face à ce phénomène. Nous analyserons également l’impact de la désinformation sur différents domaines tels que la politique, la santé publique et les relations sociales.
Donc, Comment les mécanismes de désinformation au Maroc, exacerbés par l’usage des réseaux sociaux et le manque d’accès à des informations vérifiées, influencent-ils la confiance du public envers les institutions, et quelles stratégies juridiques peuvent être mises en place pour atténuer ces effets ?
Pour répondre à cette problématique, nous structurerons notre analyse en trois grandes parties :1. Origines et mécanismes de la désinformation au Maroc ; 2. Conséquences sociales et politiques et 3. Stratégies juridiques de lutte contre la désinformation.
1. Origines et mécanismes de la désinformation au Maroc.
Le terme "désinformation" a émergé durant la guerre froide, notamment dans les stratégies des services de renseignement soviétiques, qui utilisaient des techniques sophistiquées pour créer des narratifs trompeurs. Par exemple, l’opération INFEKTION a propagé l’idée que le virus du SIDA avait été créé par les États-Unis. Cette stratégie de désinformation s’est manifestée concrètement le 17 juillet 1983, lorsque le journal The Patriot, pro-soviétique, a publié une lettre anonyme d’un prétendu scientifique américain, affirmant que le SIDA avait été développé dans un laboratoire militaire aux États-Unis.
En effet, Le 17 juillet 1983, les premiers éléments d’une campagne de désinformation émergèrent avec la publication dans le journal indien pro-soviétique The Patriot d’une lettre anonyme attribuée à un scientifique et anthropologue américain, bien que son nom ne soit pas révélé. Cette lettre, intitulée « Le Sida pourrait envahir l’Inde : une maladie mystérieuse causée par des expériences américaines », affirmait que le virus du SIDA avait été développé dans un laboratoire militaire aux États-Unis. The Patriot, qui tirait alors à environ 35 000 exemplaires par jour, aurait été utilisé comme un outil de désinformation par le KGB. Selon Ilya Dzerkvelov, un transfuge du KGB, ce journal aurait été fondé en 1962 spécifiquement pour diffuser de fausses informations. Ainsi, la rumeur était officiellement lancée [1].
L’histoire est riche en exemples de propagation de fausses informations à des fins variées. Par exemple, il y a 2500 ans, le stratège militaire chinois Sun Tzu conseillait d’utiliser la désinformation pour tromper l’ennemi, soulignant l’importance d’un équilibre entre mensonge et vérité pour renforcer la crédibilité de ces "fake news". De plus, Francis Bacon (1561-1626) évoquait un proverbe sur la diffusion intentionnelle de fausses informations, illustrant ainsi la longévité de ce phénomène dans la société : « calomniez audacieusement, il en restera toujours quelque chose » [2].
Au Maroc, la désinformation prend également racine dans un contexte où l’accès à une information vérifiée est limité. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a souligné que le manque de diffusion systématique des données officielles favorise cette propagation. L’avis du CESE intitulé : « les fake news, de la désinformation à l’accès à une information avérée et disponible », élaboré dans le cadre d’une auto-saisine, traite de la problématique des fake news (fausses informations) qui prennent une ampleur grandissante à l’échelon mondial et national, exacerbée par l’usage, de plus en plus généralisé, des smartphones et des réseaux sociaux. Leur effet délétère peut impacter à la fois les individus, les organisations et la société en général.
Cet avis, adopté à l’unanimité par l’Assemblée Générale du CESE lors de sa 141ème session ordinaire le 29 décembre 2022, a été élaboré grâce à une approche participative impliquant toutes les parties prenantes. Il résulte d’un large débat entre les différentes catégories du Conseil et inclut des auditions avec les acteurs concernés. De plus, il s’est fondé sur une consultation réalisée via la plateforme de participation citoyenne du CESE, « Ouchariko ». Les répondants ont souligné la problématique de la propagation des fausses informations et l’importance d’accéder à des données vérifiées.
Selon le CESE du Maroc, la diffusion des fake news est un phénomène ancien qui a pris de l’ampleur avec l’émergence et la démocratisation des nouveaux outils d’information et de communication. Une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 2018 a révélé que les fausses informations circulent six fois plus rapidement que les vérités [3].
La presse marocaine a été influencée par des régimes de censure et de propagande, notamment durant le protectorat espagnol. Les publications nationalistes en arabe ont cherché à naviguer entre la censure imposée par les autorités coloniales et la nécessité de diffuser des revendications politiques. Ce contexte a établi un précédent pour l’utilisation de la presse comme outil de manipulation de l’information [4].
Avec l’avènement d’Internet et des réseaux sociaux, la désinformation a pris une nouvelle dimension. Les fake news, ou fausses informations, se propagent rapidement, souvent sans vérification préalable. Une étude a révélé que les journalistes marocains sont confrontés à ce phénomène, avec une montée en flèche de la désinformation sur les plateformes numériques comme le décrivent Soumaya El Mendili et Rachid Bouchama : « Le Maroc n’est pas en marge de ces transformations, et l’on remarque ces derniers temps la prolifération des fausses informations sur plus d’un plan. En réaction, plusieurs administrations se sont montrées réactives en réagissant le plus tôt possible à l’apparition de fausses informations les concernant directement ou indirectement » [5].
Cette manipulation de l’information, illustrée par des événements historiques comme l’opération Infektion, révèle les mécanismes complexes par lesquels la désinformation pénètre dans nos sociétés modernes. Il s’agit d’une opération de désinformation orchestrée par le KGB, les services secrets soviétiques, en collaboration avec la STASI, la police politique est-allemande. Comparable à un scénario de film hollywoodien, son objectif était de « mettre en lumière les dangers pour l’humanité liés à la recherche, à la production et à l’utilisation d’armes biologiques », tout en renforçant les sentiments anti-américains dans le monde et en provoquant des controverses politiques aux États-Unis, selon les déclarations du KGB et de la STASI [6].
La désinformation est un élément clé de la doctrine des mesures actives, utilisée pour l’affrontement informationnel. En 1923, Staline a établi un bureau de désinformation, le Dezinformatsiya, pour donner une apparence française à ce concept. La désinformation consiste à créer et diffuser de fausses informations pour nuire, utilisant diverses techniques de communication pour tromper et influencer l’opinion publique afin de protéger des intérêts politiques, économiques ou militaires. Elle se manifeste par des informations délibérément fausses ou accidentellement partagées [7].
Les mécanismes de désinformation englobent la création de faux narratifs, qui consiste à élaborer des histoires fictives crédibles, la manipulation des faits par la sélection ou la déformation d’informations réelles, ainsi que la propagation de ces contenus trompeurs sur les réseaux sociaux, où les plateformes numériques permettent une diffusion rapide.
Ces techniques exploitent souvent des émotions et des biais cognitifs pour renforcer leur impact. Au Maroc, l’intervention de certains influenceurs amplifie cette visibilité, rendant la situation plus complexe. D’après un expert en intelligence artificielle : « Avant ces 6 dernières années, cela demandait beaucoup de moyens techniques et financiers, mais désormais, avec des outils comme ChatGPT, n’importe quelle personne, avec un peu de connaissances techniques, peut se permettre de créer un deepfake ……. non seulement les deepfakes sont devenus moins coûteux et plus faciles à produire, mais aussi que la création de profils automatisés sur les réseaux sociaux est devenue monnaie courante » [8].
Ces mécanismes de désinformation, bien qu’efficaces dans leur propagation, engendrent des conséquences profondes et souvent dévastatrices pour les sociétés, tant sur le plan social que politique.
2. Conséquences sociales et politiques.
La désinformation a des conséquences sociales et politiques variées et profondes, affectant la structure même de nos sociétés modernes.
Des observateurs voient que dans notre ère numérique, la montée de la désinformation en ligne est devenue une préoccupation majeure, impactant profondément les sociétés du monde entier. Cette tendance, alimentée par l’expansion rapide des réseaux sociaux et des plateformes en ligne, pose des défis sans précédent en termes de fiabilité de l’information et de cohésion sociale [9].
La désinformation constitue un problème majeur dans notre société contemporaine, caractérisée par la diffusion intentionnelle de fausses informations. Ce phénomène s’est intensifié avec l’avènement des technologies numériques et des réseaux sociaux, où les rumeurs et les théories du complot se propagent rapidement. Les conséquences de cette désinformation vont au-delà des simples discussions en ligne ; elles affectent la politique, la santé publique et les relations internationales, tout en sapant la confiance dans les institutions démocratiques. En effet, la manipulation de faits avérés et la création de contenus trompeurs peuvent avoir des effets dévastateurs sur le comportement et les perceptions des citoyens.
La perte de confiance envers les médias et les institutions est une autre conséquence directe de cette désinformation. Les citoyens, confrontés à des sources d’information contradictoires, développent un cynisme généralisé qui peut mener à un désengagement civique. Un rapport de la London School of Economics a révélé que cette confusion peut dissuader les individus de participer à la vie démocratique. Par exemple, durant la pandémie de Covid-19, des informations erronées concernant les vaccins ont engendré une méfiance généralisée envers les autorités sanitaires, compromettant ainsi les efforts de vaccination.
De façon générale, les fausses nouvelles parviendraient à se répandre plus largement en exploitant des émotions fortes, comme la peur et le dégoût. C’est du moins ce que suggère une étude du Massachusetts Institute of Technology publiée dans la revue Science en 2018 [10]. Les résultats préliminaires d’une récente enquête sur la pandémie et ses impacts psychologiques et comportementaux, menée par une équipe de l’Université de Sherbrooke, montrent qu’un Québécois sur six serait susceptible de souffrir d’anxiété ou de stress post-traumatique lié à la pandémie, et que croire à diverses fausses nouvelles et théories du complot pourrait « accentuer les facteurs de stress » [11].
La désinformation constitue une menace sérieuse pour le processus démocratique, en altérant les élections et en sapant la confiance envers les gouvernements. Sur les réseaux sociaux, des campagnes orchestrées peuvent déformer la réalité et influencer l’opinion publique de manière indue. Au Maroc, par exemple, lors du séisme du 8 septembre 2023, des rumeurs infondées ont perturbé l’aide aux victimes et semé le doute sur l’efficacité des autorités. De même, pendant la pandémie de Covid-19, la propagation de fausses informations concernant le virus et les vaccins a exacerbé la méfiance envers les institutions médicales et accru les tensions sociales. Des analystes nous rapporte que c’est malheureusement désormais habituel : chaque nouvelle alerte de santé mondiale s’accompagne d’un certain nombre de fausses informations, relayées avec ou sans malice sur les réseaux sociaux. La plupart du temps facilement démontables, ces rumeurs conspirationnistes ne mériteraient pas qu’on s’y attarde, si elles n’avaient pas un effet délétère sur la santé publique. C’est le cas de cette désinformation qui prétend que « Les symptômes du mpox sont en fait ceux du zona et seraient un effet secondaire du vaccin contre le Covid-19 ». C’est l’une des fausses informations les plus largement diffusées sur les réseaux sociaux, en particulier sur X (anciennement Twitter). Par exemple, un tweet du 15 août 2024, publié par un utilisateur affichant une image de la première dame de France avec un masque simien, affirme : « Le pneumologue allemand, Dr Wolfgang Wodarg : Ce qu’on nous présente comme la variole du singe est en réalité souvent le zona, l’un des effets secondaires les plus courants du vaccin Covid. La variole du singe est utilisée pour dissimuler ces effets secondaires » [12].
Lors des élections américaines de 2016, des campagnes de désinformation ont été orchestrées à l’échelle internationale pour influencer les résultats, en diffusant des rumeurs sur les candidats et en manipulant des informations sensibles. Dans une étude de Hunt Allcott et Matthew Gentzkow, il est suggéré que les fake news devraient se propager sur les réseaux sociaux. Pour vérifier cette hypothèse, les chercheurs ont évalué la part de trafic des réseaux sociaux sur un panel de plus de 600 sites générant des fake news, révélant que ces plateformes représentaient 41,8% du trafic. Cela indique que les réseaux sociaux sont effectivement favorables à la propagation des fake news. La majorité de ces informations trompeuses étaient pro-Trump, avec une fréquence trois fois supérieure à celles pro-Clinton. Bien qu’il soit difficile d’établir si ces fake news ont influencé le résultat des élections, il est important de noter que les électeurs ont semblé être davantage exposés à une campagne de désinformation en faveur de Trump durant cette période [13].
Face à cette problématique préoccupante, il est crucial d’examiner des solutions tangibles pour lutter contre la désinformation. Au Maroc, des initiatives législatives commencent à voir le jour pour faire face à cette crise informationnelle. Ces mesures ont pour objectif non seulement de préserver l’intégrité des informations, mais également de rétablir la confiance du public envers les institutions. Il convient donc d’étudier comment le cadre juridique marocain évolue pour s’attaquer à ce fléau et favoriser une information fiable.
3. Stratégies juridiques de lutte contre la désinformation au Maroc.
Pour lutter contre la désinformation au Maroc, le législateur a entrepris d’adopter plusieurs lois visant à sanctionner les auteurs de fausses informations tout en facilitant l’accès à des sources d’information fiables.
Dans ce cadre, la Loi 88-13, relative à la presse et à l’édition, prévoit des sanctions pénales pour ceux qui diffusent des fausses informations. Les amendes peuvent atteindre jusqu’à 500 000 dirhams si les fausses nouvelles perturbent l’ordre public ou affectent la moralité des forces armées. Cependant, cette législation a également été mise en œuvre dans des contextes spécifiques, comme l’illustre le cas de journalistes condamnés pour leur couverture de mouvements sociaux. En juin 2018, six journalistes-citoyens, dont Mohamed al Asrihi, Rabiaa al Ablak et Abdelali Houd, ont été condamnés à des peines de prison allant jusqu’à cinq ans pour leur couverture du Hirak du Rif. Ils ont été accusés de "diffusion de fausses nouvelles" et d’"usurpation de la profession de journaliste" après avoir couvert des manifestations sociales [14].
La démocratisation de l’informatique et l’expansion d’Internet ont radicalement modifié les dynamiques de communication à l’échelle mondiale ainsi que le cadre juridique qui les entoure. La transition de l’analogique au numérique a engendré une véritable société de l’information, où les données sont devenues des ressources essentielles. En parallèle, l’émergence de nouveaux types de criminalité a rendu indispensable la création de lois spécifiques pour y faire face. La loi 07-03, qui concerne les systèmes de traitement automatisé des données, vient renforcer le cadre juridique dédié à la protection des données. Cela est particulièrement crucial dans le contexte numérique actuel, où la désinformation se propage rapidement.
Dans ce contexte de transformation numérique et de nécessité croissante de régulations adaptées, il est également important de considérer les lois qui garantissent l’accès à l’information. La loi 31-13 sur le droit d’accès à l’information au Maroc a été mise en place pour assurer un accès clair et efficace aux informations publiques. Elle oblige les administrations à rendre les documents publics disponibles dans des délais raisonnables. En facilitant l’accès à ces informations, la loi vise à renforcer la confiance des citoyens envers les institutions publiques. Toutefois, des interrogations majeures subsistent concernant la fiabilité des informations fournies par ces institutions.
Le gouvernement marocain a lancé des initiatives pour combattre la désinformation, en parallèle de nouvelles lois. Un guide élaboré par le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (CSCA) a été créé, offrant des ressources pratiques pour identifier et déconstruire les fausses informations. Ce guide comprend des check-lists et un dictionnaire des termes liés à la désinformation, soulignant l’importance du fact-checking pour valider les informations, en particulier celles qui circulent sur les réseaux sociaux. De plus, il propose des recommandations pour intégrer cette pratique dans les programmes des écoles de journalisme. Ce même conseil recommande la création d’une plateforme publique de fact-checking pour vérifier les informations officielles, ainsi que le soutien financier aux sites de vérification indépendants [15].
Conclusion.
La désinformation, un phénomène ancien mais amplifié par l’ère numérique, représente un défi considérable pour la société marocaine. Elle affecte la confiance du public envers les institutions et menace la stabilité sociale. Cet article explore les origines et les mécanismes de la désinformation au Maroc, ainsi que ses répercussions sur les plans social et politique. Nous avons également analysé les réponses institutionnelles et juridiques mises en place pour lutter contre ce fléau.
Les mécanismes de désinformation se manifestent principalement par la création et la diffusion de fausses informations, souvent amplifiées par les réseaux sociaux. Cette dynamique entraine une érosion de la confiance envers les médias traditionnels et les institutions, aggravée par des événements récents tels que la pandémie de Covid-19 et le séisme de septembre 2023. Les conséquences sont profondes : elles impactent non seulement l’engagement civique, mais compromettent également la santé publique et l’intégrité des processus démocratiques.
Face à cette situation alarmante, des stratégies juridiques commencent à émerger au Maroc. L’introduction de lois visant à sanctionner la diffusion de fausses informations, associée à des initiatives pour garantir l’accès à des données fiables, constitue un progrès significatif. Néanmoins, il est essentiel que ces mesures soient accompagnées d’une sensibilisation accrue du public sur l’importance de l’information vérifiée.
La lutte contre la désinformation requiert une approche multidimensionnelle qui combine régulation législative, éducation des citoyens et collaboration entre acteurs institutionnels et sociétaux. La restauration de la confiance du public ne pourra se faire qu’à travers un engagement collectif en faveur d’une information de qualité et d’une lutte active contre les fausses nouvelles qui menacent notre cohésion sociale et démocratique.