Fiscalité internationale et géants du numérique : entre dématérialisation et redéfinition des règles. Par Yasmine Bousrih, Etudiante.

Fiscalité internationale et géants du numérique : entre dématérialisation et redéfinition des règles.

Par Yasmine Bousrih, Etudiante.

84 lectures 1re Parution:

Explorer : # fiscalité numérique # optimisation fiscale # taxe gafa # réforme fiscale globale

Ce que vous allez lire ici :

La fiscalité actuelle est inadaptée à l'économie numérique, permettant aux géants comme Amazon et Google d'échapper à l'impôt. Face à cela, des initiatives nationales comme la taxe GAFA émergent, tandis que l'OCDE tente une réforme globale. L'avenir nécessitera un droit fiscal repensé et des juristes formés.
Description rédigée par l'IA du Village

Alors que les plateformes numériques déplacent leurs profits à travers le monde, les États tentent tant bien que mal de suivre. Entre impôt minimum mondial, redéfinition de l’établissement stable et taxes unilatérales, une nouvelle bataille se joue, à la frontière du droit, de l’économie… et de la souveraineté fiscale.
La dématérialisation de l’économie bouscule les fondements du droit fiscal international, traditionnellement fondé sur la notion d’établissement stable, telle que définie à l’article 5 du Modèle de Convention de l’OCDE : « L’établissement stable désigne une installation fixe d’affaires par l’intermédiaire de laquelle une entreprise exerce tout ou partie de son activité ».
Mais dans un monde où les données circulent plus vite que les capitaux, ce modèle est-il encore adapté ?
Le numérique oblige les États à repenser les règles du jeu fiscal.

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Une fiscalité taillée pour hier, pas pour aujourd’hui.

Pendant longtemps, la fiscalité s’est appuyée sur des choses très concrètes : un siège social, une usine, un entrepôt. Autrement dit, des bases physiques. Mais aujourd’hui, ce modèle montre clairement ses limites.

Des entreprises comme Amazon, Google ou Apple peuvent générer des millions (voire des milliards) dans un pays sans jamais y avoir de présence matérielle. Comment les taxer, dans ces conditions ? C’est tout le problème. Les règles actuelles reposent encore sur la notion “d’établissement stable”... mais comment parler de stabilité quand tout passe par des flux de données, des serveurs à distance, et des plateformes accessibles depuis n’importe où ?

Résultat : une grande partie de la richesse numérique échappe à l’impôt là où elle est réellement créée. Et même si les pratiques d’optimisation fiscale sont souvent légales, elles créent un sentiment d’injustice de plus en plus fort (chez les citoyens comme chez les gouvernements).

Réactions en chaîne : ripostes nationales et accord global.

Face à ce décalage, certains États ont décidé d’agir seuls. La France, par exemple, a instauré une taxe sur les services numériques (surnommée “taxe GAFA”), loi n°2019-759 du 24 juillet 2019, qui vise directement les plateformes réalisant du chiffre d’affaires dans le pays. C’est une manière de reprendre un peu de contrôle. Mais cette stratégie a aussi déclenché des tensions diplomatiques, notamment avec les États-Unis.

C’est dans ce contexte que l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a tenté de rassembler les États autour d’une réforme globale. En 2021, plus de 130 pays ont signé un accord structuré en deux piliers. Le premier redistribue une partie des droits d’imposition aux pays où les profits sont réellement réalisés, même sans implantation physique. Le second fixe un impôt minimum mondial de 15% pour les grandes entreprises, pour éviter le dumping fiscal.

C’est un tournant historique, mais la mise en œuvre reste fragile. Les intérêts divergent, certains pays manifestent encore des réticences, à l’image de l’Irlande ou de la Hongrie, soucieuses de préserver leur modèle fiscal attractif et dans les faits, beaucoup demeure à faire. Ce qui est clair, c’est qu’aucun État ne peut résoudre ce problème seul.

Et demain ? Un droit fiscal à repenser, et des juristes à former.

Ce que révèle cette crise, c’est que le droit fiscal tel qu’on le connaît arrive à un point de bascule. On ne peut plus ignorer la transformation numérique de l’économie. La question, ce n’est plus “faut-il changer les règles ?” mais “comment faire pour qu’elles restent justes et applicables dans ce nouvel environnement ?

On voit émerger des idées comme celle d’un “établissement stable virtuel” : une présence économique non matérielle, mais suffisante pour être taxée. C’est une piste, parmi d’autres. D’autres voix parlent de taxer les groupes de manière unitaire, en fonction de leur activité réelle mondiale.

Mais tout ça pose de vraies questions de souveraineté, de justice fiscale, et de faisabilité juridique. C’est là que les futurs fiscalistes auront un vrai rôle à jouer. Parce qu’au-delà des chiffres, ce sont des choix de société.

Pour en savoir plus :

  • Dossier complet sur Le Monde [1]
  • Analyse sur Les Échos [2]
  • Analyse doctrinale - Michel Aujean [3].

Yasmine Bousrih-étudiante en première année de droit-Université jean Moulin Lyon 3

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Notes de l'article:

[1Lemonde.fr Rubrique International Article « L’accord de l’OCDE sur l’impôt mondial »
https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/08/ocde-accord-historique-sur-un-impot-minimum-mondial_6097549_3234.html

[2Lesechos.fr Rubrique Fiscalité Article « La taxe GAFA : entre tensions et réforme mondiale »
https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/la-france-defend-sa-taxe-gafa-en-pleine-reforme-de-loecd-1342596

[3Dalloz.fr Revue de droit fiscal Article « La fiscalité à l’ère du numérique : défis et perspectives ».

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