Forum : Emploi et carrière
Vos expériences, le marché de l'emploi, les évolutions de carrière et des métiers...
de
cliodnu
le Mar 18 Nov 2003 13:30
-
cliodnu
- "Membre désactivé"
-
Oui - Entièrement d'accord avec ton ressenti. Je ne sais pas si nous avons raison ou si nous nous débrouillons comme des pots mais ils me semble qu'aucune place n'est faite aux diplômés juristes à moins d'avoir cumulé les formations annexes (langues, économie,...) et l'on qu'on nous embauche, nos compétences ne sont pas reconnues et sous-payées. Ma propre expérience se résume à "je te prends, je te jette"
Tout va mal en Europe...
de
o2_DRG
le Sam 29 Nov 2003 14:04
- "Membre"
-
- 0 messages
- Localisation: 75
Bonjour,
Alors que les Etats-Unis annoncent jour àprès jour le redressement fulgurant de leur économie (PIB de 8,2 % au 3ème trimestre, baisse du chômage...), chez nous, en Europe, le chômage explose, nous sommes en quasi récession...
Nous somme la vieille Europe et nous le resterons...
de
Hervé
le Sam 29 Nov 2003 14:19
- "Vétéran"
-
- 3913 messages
- Localisation: Etranger
-
Profession: Juriste
Euh, que comptez-vous faire? Immigere aux US? Faire une nouvelle révolution néo libérale type US?
Je vous rappelle le coût d'une telle croissance: crédit (ou surcrédit) à la consommation, déficit budgétaire plus que galopant, politique extérieure limite calamiteuse et dangereuse pour la stabilité de certaines régions, politique économique qui prône l'ouverture des autres en se fermant aux autres. PLutôt sympa, non?
Quand les cons voleront, il fera nuit en plein jour...
Soyons plus terre à terre Messieurs!
de
cliodnu
le Sam 29 Nov 2003 15:02
-
cliodnu
- "Membre désactivé"
-
Je sais bien que l'argent mène le monde depuis longtemps. Mais ce n'est pas parce que l'Europe va mal économiquement que nous n'avons pas d'emplois. La réponse est ailleurs. Peut-être dans la différence de définition que nous donnons du droit et de la justice et celle que donnent les employeurs?
Soyons terre à terre
de
Hervé
le Sam 29 Nov 2003 15:14
- "Vétéran"
-
- 3913 messages
- Localisation: Etranger
-
Profession: Juriste
Effectivement l'argent mène le monde. Effectivement, il peut y avoir une différence entre la façon dont nous pouvons comprendre le droit et la justice et celle qu'ont les employeurs d'appréhender ces notions.
Mais je relève une contradiction dans votre raisonnement. L'argent mène le monde. Et la plupart des décideurs voient actuellement les notions d'embauche et de droit à travers les notions de rentabilité et de coût. En conséquence, il nous faut arriver aussi à présenter l'embauche des juriste comme un poste de rentabilité et non comme un coût. Et le problème se trouve souvent là. Le droit et les questions juridiques en général ne sont pas complètement vus comme des postes de rentabilité à venir ou de garantie de rentabilité actuelle.
Quand les cons voleront, il fera nuit en plein jour...
Là, nous sommes d'accords.
de
cliodnu
le Sam 29 Nov 2003 15:49
-
cliodnu
- "Membre désactivé"
-
Parce que bien souvent vision à court terme rime avec profit, mais aussi avec dégringolade au moindre coup de vent. Je ne suis pas contradictoire mais réaliste, et, avec le temps, fataliste.
Si le droit n'est pas vu comme rentable ou potentiellement rentable, je me pose une question: qu'ont fait nos anciens? Le métier de juriste n'est pas si nouveau qu'on ne sache pas son utilité? Où n'y aurait-il pas un petit problème de classe ou d'esprit qui se serait corrompu au passage?
de
Hervé
le Sam 29 Nov 2003 16:13
- "Vétéran"
-
- 3913 messages
- Localisation: Etranger
-
Profession: Juriste
Disons que souvent les directions juridiques dans les grandes sociétés ont été vus comme les pires empêcheurs de travailler dans une entreprise. Cette situation a changé disons depuis environ 10-15 ans.
Pour ce qui est des avocats, force est de constater qu'ils on trop souvnet considéré que les clients sont à leur service et non l'inverse. Ca peut paraître dur que de dire ça, mais on peut se demander comment les avocats sont vus par les personnes qui ne donnent pas au droit une place importante dans leur processus décisionnel.
Souvent, vous allez avoir comme points négatifs:
- coût,
- manque de clarté et de réactivité dans les réponses,
- inadaptation des solutions au but recherché,
- absence ou au moins manque d'inforamtions sur le déroulement de l'affaire confiée.
Pour travailler dans une entreprise où nous sommes tous les jours en contact avec de nombreux avocats à travers la France, je peux vous dire que parmi les critères de choix d'un avocat (ou de tout autre professionnel du droit) externalisé, nous retenons non seulement la réactivité et la qualité du travail effectué (selon un rapport résultat-rquête-espor raisonnable) mais aussi selon le critère de l'information remontée chez nous.
Les avocats qui sont les principaux juristes à qui les profanes ont recours (avec les notaires et les huissiers) ont une fâcheuse idée de leur métier. Je veux dire par là qu'ils ont une haute image de leur profession et de leur statut. C'est une bonne chose tant que cela ne nuit pas à la qualité du service ou du moins à l'adéquation entre la demande de service et le service effectivement rendu. Aujourd'hui, je crois que trop nombreux sont ceux qui n'ont pas suffisamment conscience des exigences et des besoins de leurs clients. Si certains n'ont aucune envie de comprendre (et s'il est impossible de refaire un cours complet et précis de droit sur le point à traiter), au moins les aovcats pourraient-ils faire des efforts pour rendre leur savoir faire plus accessible pour rendre leur compétence et leur savoir faire plus clair et donc plus indispensable pour leurs interlocuteurs.
Je parle ici bien sûr en terme général et ne veux attaquer personne. Il est aussi possible que mes propos ne correspondent qu'à une infime marge des professionnels. Mais on parle ici beaucoup plus d'image et de place que prend le droit que de compétence. PArce que de ce point là dépend la reconnaissance et l'insertion des jeunes diplômés sur le marché du travail.
Quand les cons voleront, il fera nuit en plein jour...
Là encore, nous sommes d'accords...
de
cliodnu
le Sam 29 Nov 2003 16:29
-
cliodnu
- "Membre désactivé"
-
Mon expérience professionnelle juridique est minime au regard de mon expérience juridique étudiante. Mais si je fais quelques statistiques à la louche du comportement de ma promotion, cela ne présage pas d'une amélioration de l'image du juriste en général. Bien entendu, je ne parle pas de compétence, mais simplement d'attitude et de communication. En effet, ce que j'ai le plus retenu de ma dernière expérience, tout en sachant qu'il ne faut pas généraliser, c'est que le métier ne prête pas forcément à être un bon communiquant. Les difficultés avec la hiérarchie et les rétentions d'informations, dans ce cas, n'aident pas le juriste à être réactif et donc à rendre un avis rapidement. De mon point de vue, la réactivité doit être réciproque.
de
Hervé
le Sam 29 Nov 2003 16:42
- "Vétéran"
-
- 3913 messages
- Localisation: Etranger
-
Profession: Juriste
Evidemment, la réactivité devrait être réciproque. Mais elle ne sera devenue réelle que quand le droit aura pris la place centrale dans le process décisionnel. D'ici là, le droit n'étant qu'un accessoire ou un tracas complémentaire, on ne lui laissera pas plus de temps pour répondre.
Et concernant les juristes d'entreprise, il s'agit non pas de faire preuve de leur compétence (enfin, pas seulement). Il s'agit aussi de montrer qu'il est bon et rentable pour l'entreprise de passer par eux afin d'éviter des tracas. Mais cela passe d'abord par du pragmatisme de la part du juriste pour ne pas dire systématiquement non aux projets. Il s'agit de dire oui, mais si des points sont à voir. Enfin, je pense.
Quand les cons voleront, il fera nuit en plein jour...
Qui a du que le juriste était monsieur ou madame non?
de
cliodnu
le Sam 29 Nov 2003 17:24
-
cliodnu
- "Membre désactivé"
-
Si déjà on arrive à faire admettre que les mots "oui""cependant","néanmoins" ... "mais" ne veulent pas dire "non", on aura avancer. Quand à parler de pragmatisme, il faut être prudent. Les ouvriers morts dans une cabine de télésiège parce qu'on avait enlever la poulie de secours ont surement apprécié le pragmatisme de leurs supérieurs.On en revient toujours aux différentes fonctions ou natures du droit:défendre, aider, inciter, protéger... Néanmoins, il est vrai qu'un juriste doit descendre de sa petite chapelle pour voir ce que font ses camarades, comment ils le font et quels sont leurs problèmes pour pouvoir leur apporter des réponses un minimum pertinentes et qu'ils puissent entendre.
Au total il y a 27 utilisateurs en ligne :: 1 enregistré, 0 invisible et 26 invités (basées sur les utilisateurs actifs des 5 dernières minutes).
Le record du nombre d’utilisateurs en ligne est de 1718, le Jeu 26 Sep 2024 12:13