LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

cela ne me donne pas envie de rentrer bosser en france...
et il n'y a pas qu'a paris que cela se passe!!! une de mes amies avait commence a bosser entre le capa et la prestation de serment. son maitre de stage l'a paye 30% de moins que le tarif uja au motif que s'il l'avait embauche c'etait pour aller plaider et bien sur lui avait dit qu'elle serait payee la meme chose vu qu'il insistait pour qu'elle commence le plus vite possible!
heureusement cela n'a pas dure longtemps mais ces situations sont frequentes et perverses et quand on arrive dans ce metier on ne peut pas trop lutter...

Tous vos témoignages sont terriblement négatifs, ils doivent être connus puisqu'ils révèlent des situations réelles, mais au moment où des jeunes gens se préparent à préparer les exams dès cet été et débourser pleins de sous (comme moi), on aimerait qques témoignages plus optimistes sur le métier d'avocat ! Juste pour nuancer.

Jim

ce sont les aspects les plus negatifs. disons qu'il y a une partie des gens qui ont le capa qui vont devenir juristes apres. maintenant, il y a un certain nombre de choses qui sont positives. deja passer le cap des deux examens est important et surtout ( ca peut paraitre idiot mais bon) qunad on prete serment, on ne l'oublie pas, c'est tres emouvant! comme m'a dit mon batonnier ce jour la, il y a qq dates qui restent: naissance, mariage, enfants et prestation de serment!
on a le sentiment d'etre utile pour l'ensemble de la societe ( meme si ce n'est pas toujours drole ) et de pouvoir aborder des domaines completement differents avec la meme profession. et on peut developper sa propre clientele ( en theorie et selon l'endroit ou l'on se trouve!
malgre tout il y a d'enormes disparites. dans ma promo, ceux qui ont choisi l'exil dans des petits barreaux gagnent deux fois plus que ceux dans les grands grands barreaux car ils sont tres souvent de permanence et ont deja pu bien developper leur clientele perso!!!

Soyez rassuré, jim !

J'exerce depuis 31 ans et je constate que la profession reste dynamique et qu'elle recrute !

Les temps sont difficiles pour les jeunes diplômés mais j'ai moi-même connu ces temps de "vache maigre" où trouver un stage était difficile, où il n'y avait aucune protection pour le jeune avocat stagiaire, où il était parfois sans aucune rétrocession.......

J'en passe et des pires......

Il faut conserver courage et obstination........

Et j'ajouterais pour ma part, puisque je suis l'auteur de cette dénonciation, qu'il n'y a pas de quoi être pessimiste. Le but de mon propos n'était pas de décrier l'ensemble de la profession et les patrons de cabinet en général mais de dénoncer certaines situations tellement anormales, en 2004, qu'elles en deviennent suréalistes et consternantes.

C'est bien le problème Mr Mill ... : que vous ayiez connu ce type de situations, déjà anormales il y a 30 ans, est une chose... que ces situations existent encore aujourd'hui en est un autre ! C'est le signe d'un immobilisme et d'un conservatisme inquiétant pour une profession ! Certes, il fût un temps aussi où les jeunes avocats n'étaient carrément pas rémunérés du tout... mais c'était un temps où cette profession était réservée à une élite fortunée qui pouvait, grâce aux moyens familliaux, se passer de toute rémunération ... C'était un temps où quelques années de droit (et les effectifs en faculté étaient à l'époque miscroscopiques comparés aux légions de promotions qui sortent aujourd'hui chaque année) suffisaient, sans diplôme supplémentaire, pour l'exercer... Le vrai problème, mais ceci est un autre débat, est que depuis quelques décennies, on a fait croire, par un gigantesque et très démagogique mensonge, que tout le monde, ou presque, pouvait avoir le bac et faire des études supérieures et, surtout, en vivre ensuite... alors que le marché du travail n'est pas, en réalité, capable d'aborber ces dizaines de milliers de jeunes... et que de très nombreuses autres professions, déconsidérées, sont aujourd"hui en manque cruel de candidats... Le droit, aujourd'hui, est devenu un cursus d'étude très bannal qu'on peut finalement réussir sans trop se fouler... alors que dans beaucoup d'autre pays, c'est un cursus extrèmement difficile... Regardez par exemple aux Etats Unis : mener des études de droit relève réellement du parcours du combattant... il est réservé à une véritable élite intellectuelle (et non pas forcément favorisée)... seuls les meilleurs arrivent au bout après, je crois, 8 ans... D'où il ne faut pas s'étonner de la considération et des rémunérations faramineuses (pour nous !) des lawyers qui sont au top des professions...

Quant à la situation présente en France, et pour revenir au sujet de départ, naturellement, cela ne concerne pas la majorité des cabinets... mais suffisamment pour que l'on s'alarme ... Il faut juste que les jeunes qui vont entrer dans ce métier aient conscience de ces risques, qu'ils soient sur leurs gardes, ne se laissent pas endormir par certains discours et exigent tout de suite certaines garanties "minimum"... Après, une fois que l'on est déjà "en poste", c'est un peu tard et un peu compliqué à gérer, surtout lorsque, par ailleurs, comme c'est le cas de la plupart de ceux dont j'ai décris la situation, on est passionné par son métier et "admiratif" de son patron sur le terrain purement professionnel !

Soyez rassuré, jim !

J'exerce depuis 31 ans et je constate que la profession reste dynamique et qu'elle recrute !

Les temps sont difficiles pour les jeunes diplômés mais j'ai moi-même connu ces temps de "vache maigre" où trouver un stage était difficile, où il n'y avait aucune protection pour le jeune avocat stagiaire, où il était parfois sans aucune rétrocession.......

J'en passe et des pires......

Il faut conserver courage et obstination........

Et vous pensez qu'il suffit de conserver "courage et obstination" ? Personnellement j'ai d'autres ambitions que de passer les plus belles années de ma vie à me faire exploiter avec "courage et obstination" dans l'espoir qu'à 50 ans que je gagnerais peut être honorablement ma vie dans des conditions de travail décentes.

Je pense que la situation est extrêmement grave, (j'ai des amis qui ne reçoivent pas leur rétrocession pendant un, deux voire trois mois..........!) mais qu'elle est très mal connue des jeunes qui se destinent à cette profession. Je me fais un devoir de décrire le scandaleux statut du collaborateur aux jeunes étudiants qui me posent des questions. Je pense que le jour où il n'y aura plus de vivier de main d'oeuvre, il y aura enfin du changement.

Je n'ai nullement dit qu'il fallait persévérer dans l'exploitation pendant 25 ans !

Ceux qui veulent être avocats le peuvent.......

C'est difficile au début bien souvent..... et ça le reste dans certains cas....

On peut encore aujourd'hui vouloir être avocat et je le rappelais tout simplement...

C'est difficile au début bien souvent..... et ça le reste dans certains cas....
On peut encore aujourd'hui vouloir être avocat et je le rappelais tout simplement...

Je voudrais juste préciser qu'il y a une très nette différence à se trouver dans une situation "difficile" (comme vous la nommez), situation qui est bien normale et courante en début de carrière, quel que soit le métier, et être dans une situation "illégale" et "immorale" (comme je nomme celles que j'ai détaillées ci-dessus), ou à tout le moins, de no man's land juridique...

Mr Mill, je vous apostrophe en vous citant sans vouloir un seul instant "polémiquer", mais je voudrais que les choses soient vraiment claires dans l'esprit des jeunes qui nous lisent : quémander sa rétrocession et quelques jours de congés, ce n'est pas être dans une situation "difficile"... c'est être dans une situation illégale, immorale et, j'ajouterais, particulièrement dégradante pour ceux qui la vivent... Ces situations, dont on pourrait penser qu'elles sont le fruit de quelques margoulins vivant de l'immigration irrégulière dans les caves du Sentier ou du 13ème arrondissement de Paris, peut être le fruit de très honorables membres d'une très honorable profession, à Paris dans le 8ème arrondissement (comme sans doute ailleurs en Province également) : le statut flou de collaborateur (héritage totalement archaique d'un passé disparu) permet cela et il est tout à fait lamentable que la Profession et son Ordre laissent faire en toute impunité ! Dire cela, c'est juste prévenir les jeunes de ne pas se laisser abuser par quelques sourires aux dents blanches lors d'un entretien d'embauche... Ils ne doivent pas se dire "c'est normal, c'est courant, c'est juste un peu dur au début, tout le monde est passé par là alors je m'écrase". Mes amis se sont dit cela durant un mois, deux mois, trois mois... et, au bout de deux, trois ou quatre années d'exercice, ils le regrettent aujourd'hui amèrement...

Je ne cherche nullement à travestir la réalité que vous décrivez et dont je sais qu'elle existe.

Pour autant, lorsque je parlais de débuts difficiles, c'était bien évidemment déjà des situations anormales, immorales voire illégales......

Contrairement à ce que vous avancez, de jeunes avocats non payés dont j'étais ne disposaient pas d'un soutien financier familial et devaient trouver des sources de revenus dans l'enseignement notamment...

Ce n'est pas parce que j'ai vécu pareille situation que j'approuve les débordements d'aujourd'hui.

Bien au contraire !

Contrairement à ce que vous avancez, de jeunes avocats non payés dont j'étais ne disposaient pas d'un soutien financier familial et devaient trouver des sources de revenus dans l'enseignement notamment...
Ce n'est pas parce que j'ai vécu pareille situation que j'approuve les débordements d'aujourd'hui.
Bien au contraire !

Je n'en doutais pas mais je suis tout de même rassuré de vous lire !!! Quant à ce que je rappelais au sujet du temps où certains pouvaient se passer de rémunération, je ne faisais pas référence à l'époque de vos propres débuts (somme toute très récente !) mais à un temps que Daumier a pu croquer, autrement dit bien avant que vous ne soyez né !!!