"La méprise" : les mensonges de Florence Aubenas sur l’affaire d’Outreau.

Par Michel Gasteau.

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Explorer : # désinformation # journalisme # manipulation # Monde de la justice

Ceux qui se sont intéressés à l’affaire d’Outreau se souviennent que Florence Aubenas, alors journaliste à « Libération » avait suivi les débats devant la Cour d’assises de Saint-Omer au printemps 2004 et publié, avant même que l’affaire ne soit rejugée en appel devant la Cour d’assises de Paris, un livre intitulé : « La méprise - l’affaire d’Outreau-reportage » qui prenait, sans aucune réserve, parti en faveur des accusés et prétendait, en quatrième de couverture expliquer « pourquoi et comment la justice avait déraillé ».

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"La Méprise" a été un véritable succès d’édition et il est vraisemblable que ce livre ait été lu par certains de ceux qui, quelques semaines après sa parution, ont été désignés comme jurés et ont jugé l’affaire en appel à Paris. Il n’est donc pas impossible qu’il ait, au moins pour une part, influencé leur vote.

Pus de dix ans après sa parution, le livre de Florence Aubenas, régulièrement réédité est encore en vente dans les librairies et il est certain que nombre de ses lecteurs considèrent toujours ce récit comme un reportage objectif de l’affaire et du procès de Saint-Omer.

On en est malheureusement très loin ; inventions, exagérations outrancières et mensonges éhontés se trouvent sans peine au cours des pages .

- Des inventions faussement anodines

Rappelons que l’ouvrage est intitulé « reportage » et non « roman » Or Florence Aubenas n’hésite pas à utiliser un rythme et des formulations qui laissent penser que soit elle rapporte des indications précises figurant sur des procès-verbaux d’instruction, ce qui n’est pas le cas, ou que soit elle était cachée dans le bureau du juge Burgaud pendant les interrogatoires ce qui est tout aussi inexact.

Ainsi, (p.48 de l’édition en livre format-poche Seuil « Points »de Septembre 2010) elle décrit le juge comme étant « un peu pressant »
(p.67) qu’il « sermonne »
(p.104) qu’il «  n’est pas content »
(p.107) qu’il « est exaspéré » puis « adouci »
(p.156) qu’il « fait la tête »
Ailleurs elle précise qu’il est « irrité », « insistant » voire même « souriant »

Elle laisse penser aussi qu’elle était présente lorsque la mère de Thierry Delay, un des accusés, a été entendue par « des magistrats » puisqu’en page 72 elle écrit que celle-ci « ponctue chaque question d’un ouiiiiiiiiiiiiii strident et modulé comme le cri d’un oiseau ».

Comment ne pas croire d’ailleurs qu’elle était chez le juge lors d’un interrogatoire d’Aurélie Grenon puisqu’elle décrit (p.104) qu’une « une mèche vaporeuse a glissé doucement sur son front quand elle a encore dit non avec la tête  » .

Elle était sans doute aussi présente chez Myriam Badaoui quand celle-ci , recevant des assistantes sociales leur a offert « du café clair comme du thé »(p.94)

Il est vrai que même quand Florence Aubenas est témoin direct d’un fait elle ne peut s’empêcher de broder :

ainsi (p.224) elle rapporte que Madame Legrand , répondant à une question du Président de la cour d’assises de Saint-Omer qui lui demande si elle reconnait quelqu’un parmi les accusés, à part son mari et son fils, a répondu : « non désolée »

Mais cela ne lui suffit pas, aussitôt elle ajoute « elle n’ose pas le dire fort parce qu’elle sent que ça déplait, elle secoue la tête et agite une petite queue-de-cheval blonde, plantée haut sur le crâne comme un souvenir de ce qu’était la Françoise Legrand d’il y a longtemps, celle qui avait rencontré Daniel au bal, celle qui accrochait des rideaux neufs à la maison en location-vente, impatiente que la vie commence. Elle est soudain si petite, si vulnérable avec son sac serré contre elle, mais pas trop fort, à cause du sandwich dedans qu’elle ira manger sur un banc tout à l’heure »

On pourrait en sourire, se dire qu’on est plus proche d’un roman à quatre sous que d’un reportage judiciaire mais en réalité tous ces faux décors dressés par Florence Aubenas ne sont pas innocents, il ne s’agit pas simplement de rendre le récit plus vivant, il servent à créer artificiellement une atmosphère, à mettre en place des réflexes de sympathie pour les uns et de suggérer la méchanceté des autres.

- Des exagérations si extrêmes qu’elles excluent toute bonne foi de sa part

Ainsi pour décrire (p.37) l’interpellation par la police de divers suspects et témoins faite le matin du 6 mars 2001 dans l’immeuble des Merles elle décrit une scène identique à celles que l’on connaît sur la rafle du Vel d’Hiv du 16 juillet 1942 : «  des bruits de godillots dans l’escalier ...des femmes échevelées qui trainent des enfants endormis vers des camionnettes ». Elle qualifie l’opération de spectaculaire et prétend que c’est la première fois qu’en France un coup de filet à la manière de la brigade des stups ou de l’anti-terrorisme est exécuté dans une affaire de pédophilie (et d’ailleurs pour faire bonne mesure, sans doute, Florence Aubenas triple le nombre des personnes de l’immeuble des Merles réellement « embarquées » ce matin là )

Il s’agissait, en fait, d’une opération réalisée normalement pour appréhender en même temps des suspects et pour recueillir des témoignages en évitant tout risque de pression ou de concertation mais il lui paraît tellement nécessaire à sa thèse de décrire une police et une justice inhumaine qu’elle martèlera les mots « rafle » et « grande rafle »tout au long de son livre (p. 42, 43, 57, 80, 89, 115, 119, 140 et 177)

- Un mensonge réitéré 30 fois dans son livre et ses articles dans « Libération »

On sait désormais grâce, notamment, au livre « Outreau, la vérité abusée » (édité par Hugo & Cie) écrit par Marie-Christine Gryson-Dejehansart, expert-psychologue sérieuse et compétente dont j’ai pu apprécier la qualité des travaux lorsque je présidais les assises du Nord et du Pas-de-Calais ainsi qu’au remarquable documentaire réalisé par Serge Garde « Outreau, l’autre vérité » (que l’on peut visionner sur internet) que contrairement à tout ce qui s’est toujours passé dans les cours d’assises de France depuis plus de deux siècles, les enfants (dont, rappelons-le, 12 d’entre eux ont été, définitivement, reconnus victimes de viols par la justice) étaient placés dans le box des accusés alors que les accusés étaient, eux, assis sur des chaises, à coté de leurs avocats, là où est habituellement placé le public.

Cette situation extrêmement choquante puisqu’elle installait les victimes à la place des accusés et que les accusés se retrouvaient, eux ,comme des spectateurs de leur propre procès n’a , de manière très surprenante, pas été critiquée ni même réellement signalée par des chroniqueurs judiciaires aussi expérimentés que ceux du « Monde » et du « Figaro ».

Mais Florence Aubenas va beaucoup plus loin et falsifie ouvertement la vérité. Ainsi dans les vingt-trois pages de son livre qu’elle consacre au procès elle situe expressément, à huit reprises, les accusés dans le box, ne lésinant pas sur les détails , comme à son habitude, par exemple :

(p.225) «  dans le box , Odile Marecaux, la femme de l’huissier »

(p.231) Myriam Badaoui « pointe (les accusés) les uns après les autres dans le box »

( id. ) « Un des accusés, David Brunet, s’installe dans le box en bermuda »

(p.235) «  Dans le box des accusés Myriam Badaoui s’agite »

( id. ) « D’un geste large, elle avait balayé le box »

( id. ) «  Dans le box on se poussait du coude  »

A la lire on ne pouvait pas douter que les règles symboliques de tout procès avaient été respectées en un mot que chacun y était à sa place à tel point qu’on pouvait se demander si ses souvenirs ne s’étaient pas altérés au moment où elle a écrit son livre . Mais la lecture de l’intégralité des articles qu’elle avait écrit pendant le procès, au jour le jour, pour le quotidien « Libération » montre qu’à 22 reprises, déjà, elle avait faussement décrit les accusés « dans le box »

Un mensonge volontairement répété 30 fois démontre une volonté acharnée de masquer une réalité qui dérange.

- Des mensonges sur le comportement de la police lors de la garde-à-vue de l’huissier Marécaux

Florence Aubenas prétend (p.131) que lors de la perquisition à l’étude de Maître Marécaux située à Samer, commune du Pas-de-Calais d’environ trois mille habitants, « les policiers se sont garés en plein centre du village, à l’heure la plus animée, l’ont fait descendre de la camionnette et lui ont fait traverser le bourg et la place principale les mains liées par des menottes (« enchainé » ajoute-t’elle plus loin) comme une armée exhiberait en trophée un prisonnier de guerre  » .

Or, Alain Marécaux lui-même décrit une scène bien différente à la page 144 de son livre (« Chronique de mon erreur judiciaire » Flammarion réédition de 2011). Il explique qu’il a été « placé à l’arrière d’une voiture banalisée » (et non pas dans une fourgonnette) et que les véhicules de police « se sont immobilisés sur un parking à proximité de ses bureaux » (et non pas en plein centre du village) et « qu’une fois ses collaborateurs sortis de l’étude on l’a fait sortir du véhicule  » Il précise, et on le comprend aisément, qu’il " craignait de rencontrer quelqu’un de cette commune où (il est)connu de tous  » mais ajoute-t’il « heureusement l’étude est excentrée ».

La description mensongère d’une humiliation publique et volontaire organisée par la police est, j’ose le mot, une véritable saloperie mais ce n’est pas la seule.

Plus loin dans son prétendu « reportage » (p.131) Florence Aubenas décrit, en effet, un policier se penchant vers lui «  avec le sourire » en lui disant « là, je viens de me faire un huissier, maintenant je vais me faire un curé  »
On imagine bien la scène : un policier sadique qui se régale...

Le problème c’est que Alain Marécaux dit exactement le contraire (p.52) quand il évoque un policier qui lui dit « qu’il n’est pas là pour se faire un huissier, n’ayant rien contre la profession  » et l’ayant informé qu’un prêtre est aussi mis en examen pour des faits similaires, le policier, rajoute Alain Marécaux, « se voulant rassurant, précise bien aimer les curés mais que cela ne l’empêchera pas de l’interroger dans les mêmes conditions »

- Un mépris affiché à l’égard des jurés de la cour d’assises de Saint-Omer

On atteint des sommets dans la manipulation de la vérité lorsque Florence Aubenas évoque, en une douzaine de lignes (p.221), le prétendu comportement de trois jurés

§ «  le juré suppléant, dans le fond, celui en marcel noir avec les tatouages sur le haut des épaules, essaye de ne pas rire  »

Ayant présidé près de cinq cents procès dans les cours d’assises de Saint-Omer, Douai, Rouen et Evreux, j’ai travaillé avec plusieurs milliers de jurés et je peux certifier qu’aucun d’entre eux ne se serait permis de siéger « en marcel ». En revanche cela est arrivé que des témoins viennent ainsi vêtus, mais imaginer qu’un juré vienne à l’audience aussi négligé c’est vraiment ne rien connaître à la conscience de ces citoyens qui, une fois dans leur vie, sont investis d’une responsabilité considérable dont ils sont parfaitement conscients et respectueux.

§ « à coté de lui, une autre, en baskets, distribue des clins d’oeil ; le premier jour elle avait sorti des gâteaux et une canette de jus d’orange comme devant la télé »

Là encore Florence Aubenas invente ; prétendre qu’un juré puisse se comporter comme si il était dans son salon est franchement insultant pour eux, d’autant plus que le premier jour ils sont tous très émus et stressés devant l’inconnu et la solennité de la charge qui leur incombe. Et puis pourquoi écrire que cette jurée était « en baskets » alors que, à Saint Omer comme dans toutes les cours d’assises, les accusés, les témoins et le public ne peuvent voir que le buste des juges et des jurés mais ni leurs jambes ni leurs pieds. Alors pourquoi, sinon pour dénigrer ?

§ « et dans les rangs des jurés monte une toute petite voix (disant) « ben oui, on y a droit quand même, une fois par mois »

Cette manifestation d’opinion d’un juré qui, selon Florence Aubenas, aurait de cette façon exprimé son approbation de la déposition d’un accusé est là encore une pure invention. Connaissant parfaitement la salle d’audience de Saint-Omer, je peux assurer qu’il est impossible que Florence Aubenas, assise sur un des bancs de moleskine verte, derrière les 17 accusés et leurs 18 avocats, ait pu entendre « une toute petite voix »venant de l’autre extrémité de la salle.
Il arrive, certes, qu’un juré chuchote une remarque à l’oreille de son voisin pendant l’audience, mais il est impossible que l’on puisse entendre « une toute petite voix » du fond de cette salle dont l’acoustique est d’ailleurs mauvaise.
La raison de cette invention ? Simplement, sans doute, pour mettre en relief un « ben oui » un peu paysan.

Il est temps de conclure en essayant de répondre à la question fondamentale : Pourquoi Florence Aubenas a-t-elle tant inventé, tant exagéré et tant menti dans ce qu’elle a présenté comme un « reportage »

Je pense que, sans doute sincèrement convaincue de l’innocence de 13 des 17 accusés et profondément déçue par le verdict de la Cour d’assises de Saint-Omer elle a décidé de mettre sa plume et son aura (rappelons qu’après sa libération l’ex-otage d’Irak était devenue une espèce de sainte laïque, une icône connue et respectée de tous) au service de ceux qui, selon elle, avaient été condamnés injustement.

Ainsi loin d’être un « reportage » sur l’affaire d’Outreau son livre est devenu un ouvrage de propagande et de combat ; seul semble importer le but final, gagner la bataille médiatique et ainsi peser psychologiquement sur l’opinion publique et sur les jurés susceptibles de la lire et enfin obtenir l’acquittement général.

Le livre, sorti en librairie le 14 octobre 2005 c’est-à-dire 24 jours avant l’ouverture du procès en appel devant la Cour d’assises de Paris accuse mensongèrement la police enquêtrice de faits détestables, cache la « configuration perverse de la salle d’audience » et présente les jurés du Pas-de-Calais comme des sortes de « ploucs » (en marcel ou baskets, prenant le casse-croûte à l’audience, se faisant des clins d’oeil et se croyant devant leur télé). C’est tout juste si Florence Aubenas n’a pas osé les décrire en train de tremper des tartines de maroilles dans des bols de chicorée façon « bienvenue chez les ch’tis ».

Approximations, inventions, silence absolu sur les éléments à charge du dossier, mensonges calomnieux et exagérations outrancières, Florence Aubenas s’est tout permis selon le vieil adage « la fin justifie les moyens ».

Les sept accusés qui avaient fait appel ont été acquittés par la cour d’assises de Paris car six au moins des quinze juges et jurés d’appel en ont décidé ainsi [1], en leur âme et conscience, et c’est le fonctionnement normal de la justice.

Il m’arrive seulement parfois de rêver à une société idéale où les journalistes informeraient objectivement et laisseraient aux juges citoyens la lourde charge de juger sans chercher à fausser la balance de la justice, en manipulant l’opinion, pour faire triompher leurs propres certitudes.

A quelques jours de l’ouverture du procès devant la cour d’assises de Rennes chargée de juger Daniel Legrand pour des faits qu’il lui est reproché d’avoir commis lorsqu’il était mineur, j’émets le souhait que la presse laisse, cette fois, les juges et les jurés se forger leur conviction selon les débats qui auront lieu dans la salle d’audience et là seulement, comme le veut la loi, sans chercher à leur forcer la main.

En présence de campagnes de presse partisanes en matière judiciaire, j’ai souvent pensé à ce grand avocat que fut Me de Moro-Giafferi qui disait aux juges en plaidant : « l’opinion publique, chassez-la !, cette intruse, cette prostituée qui tire le juge par la manche » et rajoutait « c’est elle qui au pied du Golgotha tendait les clous au bourreau »

Je déteste définitivement les chasses à l’homme (qu’il soit violeur, assassin, juge d’instruction ou policier, psychologue ou directeur d’école, maire ou député, coupable ou innocent) dont la presse écrite et la télévision nous abreuvent quotidiennement.

Michel GASTEAU

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Notes de l'article:

[1à l’époque il fallait que 10, au moins, des 15 juges et jurés votent « coupable » pour qu’un accusé soit déclaré coupable et il suffisait donc que 6 jurés sur 15 votent « non coupable » pour qu’il soit déclaré acquitté. C’est ce qu’on appelle les règles de la majorité « qualifiée ».

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Discussions en cours :

  • Tout est dit !
    Le silence s’impose la justice passe

    • par m.christine Gryson , Le 8 juin 2015 à 10:55

      On ne peut remettre en cause une décision de Justice mais on a le droit de la commenter.

      Lors du procès de Rennes ( Outreau III) la référence aux faux souvenirs a été soutenue par Hubert Van gijseghem, ce psychologue canadien en retraite controversé par tous les spécialistes de la parole de l’enfant. ( voir article sur ses dérives par Dominique Ferdières).
      Après le refus de la parution du SAP dans DSM IV par le consensus psychiatrique international et dont il avait fait la promotion en France, il a abondé dans le sens de cette autre théorie anti-victimaire qui, tout comme le SAP n’a aucun support scientifique. Il a été suivi par l’avocat général alors que ce psychologue entendu par visio-conférence lors du procès n’avait pas examiné les 3 victimes reconnues de l’affaire d’Outreau qui s’étaient portées parties civiles. Les charges rassemblées par leurs avocats contre Daniel Legrand, cité comme l’un de leurs agresseurs par les frères Delay, et qui comportaient entre autres, des aveux circonstanciés au juge et à l’expert et des révélations croisées adultes-enfants n’ont pas suffi à contrecarrer le dogme des faux souvenirs.
      Hélène Romano, une spécialiste de la mémoire traumatique, Docteur en Psychopathologie clinique et auteure de nombreux ouvrages de référence en victimologie est venue apporter les acquis de la recherche dans ce domaine, mais elle n’a pas été entendue.
      Tout cela était malheureusement prévu dès 2009 et en 2015, dans mon ouvrage "Outreau la vérité abusée" : "Quand une victime de cette affaire, une fois devenue adulte se manifestera de nouveau, on parlera de faux souvenirs. "

      Mais la Justice est passée, il faut la respecter : "elle a tranché, elle ne nous a pas été favorable mais il faut l’accepter," comme l’a dit douloureusement et dignement Jonathan Delay.

    • par m.christine Gryson , Le 12 juin 2015 à 17:45

      Il accepte le verdict mais il n’accepte pas la théorie des Faux souvenirs :

      http://blogs.mediapart.fr/blog/jacques-cuvillier/120615/apres-outreau-jonathan-conteste-les-faux-souvenirs

  • par INVICTUS , Le 23 mai 2015 à 18:40

    Lors de cette affaire, comme bon nombre d’affaires évoquant la maltraitance des enfants, j’ai toujours cru leur parole parce qu’un enfant abusé et maltraité ne ment jamais. Rien n’est plus pur qu’un enfant : un enfant ne se doute en aucun cas que des adultes et en particulier ses proches puissent le détruire ;

    Ces enfants : Chérif, Jonathan, Dimitri Dylan et les autres .....dont les noms n’ont jamais été mentionnés et qu’on a abandonné et une petite fille assassinée ?
    Ces enfants c’est l’avenir : ce que ces monstres leur ont fait subir c’est 15 fois la bombe d’Hiroshima.

    J’ai vomi lorsque ces pseudo avocats de la défense, ces pseudo journalistes, le ministre de la justice de l’époque... ont décidé de relaxer des criminels, de les laver de tout soupçon, et présenter les excuses.J’ai vomi lorsque le Juge Burgaud fut victime d’un lynchage médiatique en direct live, le seul qui voulait protéger ces enfants et leur rendre leur dignité.

    Pourquoi les psychiatres, vous-même, et tous ceux qui témoignent de "l’autre vérité d’Outreau ",’Me Rodolphe Constantino , pourquoi ce film n’est pas diffusé sur une chaine à grande écoute ; mais y-a-t-il encore des journalistes intègres ??
    Pourquoi Jonathan, Chérif et les autres enfants sont-ils si mal représentés ? Pourquoi personne ne leur apporte leur aide, pourquoi personne ne les protège ?
    Les psychiatres affirment que la France a fait un bon de 20 ans en arrière en baîllonnant la parole des enfants : les réduire au silence lorsqu’un adulte aura tout loisir de le maltraiter, de faire de son enfance un cauchemar, de détruire son âme d’enfant ( "plus de brigade des mineurs mais des brigades de protection de la famille" - l’autre Vérité d’outreau).

    Bon nombre connait cette vérité et a tout pouvoir (l’UNION FAIT LA FORCE) de faire éclater cette vérité au grand jour alors ???? Marécaux lui, écrit un ouvrage et le cinéma Torreton en tête d’affiche finit de le blanchir !!!!!???

    Mais dans quel pays, je vis, existe t-il encore des êtres "humains" dans ce foutu monde, je veux dire des personnes qui ont des valeurs et de principes ; une morale ?

    Comment ces enfants peuvent-ils réussir à vivre alors que leurs assassins se baladent dans la rue ?

    Alors si certains d’entre vous ayant eu accès au dossier de ces enfants, et me lisez et vous-même Mr Gasteau et avec tout le respect que je vous dois, je vous le demande, faites-en sorte que justice soit rendue afin que ces enfants soient qualifiés de VICTIMES et non de menteurs.
    Pour leur avenir et l’avenir d’autres enfants....

  • par Emmanuelle Cesari , Le 14 mai 2015 à 09:03

    Toujours un plaisir de prendre un avis éclairé.

  • par mchristine gryson , Le 10 mai 2015 à 07:21

    PS : Monsieur le Président, vous avez parlé du sérieux de mon travail par délicatesse plutôt que de redonner consistance au mépris affiché à mon égard, le même qu’à l’égard des jurés, je vous en sais gré. Toutefois comme je l’ai déjà évoqué dans «  Outreau la vérité abusée  », il me semble fort utile d’en reparler à la veille du prochain procès. Je n’ai pas été épargnée par le mensonges et les inventions-à l’instar de Me Dupond-Moretti dans « Bête noire  »- de cette journalistes nullement habituée aux procès d’assises et au respect des protagonistes du monde judiciaire. Il va de soi que je ne me suis pas présentée comme «  victimologue sans diplôme  » comme elle le prétend de manière insensée. Le discrédit à tout prix de l’expert la plus dangereuse pour avoir examiné les enfants au plus près des faits, l’a également amenée à m’affubler d’un stupide qualificatif « d’hypnologue ». Pire, je n’étais même plus dotée de parole puisque les heures d’explications et de réponses au harcèlement des avocats n’ont donné lieu qu’à un commentaire irrévérencieux «  Gryson fait bouffer ses cheveux  ». Pour comprendre cette manière de faire, j’ai retranscrit à la page 155 de mon livre la méthode journalistique que Florence Aubenas a décrite dans le sien qu’elle a écrit avec Miguel Benasayag et dont le titre est édifiant : « La fabrication de l’information  »( éditions la Découverte 1999) :
    « Le travail d’un journaliste ne consiste souvent plus à rendre compte de la réalité, mais à faire entrer celle-ci dans le monde de la représentations […] On triche pour faire voir. Il ne s’agit plus de jouer avec le fond mais avec la forme […] Le travail du reporter va alors consister, en une sorte de casting, à rechercher des personnages conformes à ceux qu’il a déjà façonnés. Pour que le monde soit crédible, il doit ressembler à la fiction. Pour que la situation soit lisible, il faut la jouer. Le réel n’est plus que cette chose fatigante et capricieuse qui semble s’évertuer à vouloir faire capoter l’histoire qu’on a écrite pour lui  ».

    Aujourd’hui, en mai 2015 après de nombreuses années de fiction sur l’affaire d’Outreau entretenue par « La Méprise  », le réel, « dans sa réalité vraie » va enfin repris le dessus, et c’est le reportage authentique des médias qui devra en rendre compte, pour que les citoyens puissent enfin, du moins si c’est encore possible, leur accorder leur confiance.

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