Une profession toujours attractive …
Au 1er Janvier 2012, 56 176 avocats ont été recensés sur l’ensemble du territoire français. Cette augmentation est considérable : il y a 10 ans, ils étaient 39 454, la progression atteint donc les 42 % en une seule décennie.
Le barreau de Paris concentre à lui seul 41% de l’effectif total, avec 22 981 avocats.
Cette attractivité s’explique de différentes façons. De part son prestige et son aura dans un premier temps. En effet, longtemps réservé aux fils de bonnes familles, cette profession, comme le métier de médecin par exemple, évoquait la réussite sociale par excellence. Avec le temps, la profession est devenue une consécration de l’ascenseur social, qui permet aux personnes qui n’y étaient pas destinées socialement, d’accéder à un métier de renom.
Une des autres raisons de cet attrait toujours en progression pour la profession est la diversité, la polyvalence du métier, qui englobe pour un juriste de nombreuses compétences et qualités qui séduisent le plus grand nombre. C’est un métier de changement permanent, où chaque dossier constitue une aventure.
Une profession trop diversifiée …
Au-delà de la polyvalence et richesse du métier en lui-même, être avocat s’avère devenir un terme générique pour de nombreuses situations différentes.
Certains avocats exercent à titre individuel (environ 2 tiers des avocats soit 36.4 %), d’autres en qualité d’associés (29.4%), en qualité de collaborateurs (28.8%) ou enfin en tant que salariés (54%). Concernant le barreau de Paris, la majorité des avocats exercent en qualité de collaborateurs.
Il y a également des avocats inscrits dans un barreau étranger, 2 506 cette année, contre 798 il y a dix ans. La plupart sont inscrits au barreau de Paris.
Ainsi, même si la profession attire, sa compréhension et sa diversité pose certaines problématiques, démontrant un éclatement de la profession.
Une profession de renom aux inégalités marquantes …
Le métier d’avocat est un métier de prestige, certes. Néanmoins, le nombre grandissant d’avocats n’est pas sans laisser perplexe quant au devenir de la profession. Dès l’étude du salaire d’un avocat, entre 1118 euros et 11 060 euros, on remarque une disparité, une inégalité très prononcée. En effet, au-delà de l’aura de la profession, certains avocats n’atteignent pas la contrepartie attendue de cet attrait et se voient dans une précarité importante, s’efforçant péniblement de gagner un simple SMIC. La profession ne cesse de croître mais tous les avocats ne réussissent pas, et le métier devient un véritable carcan complexe pour ces derniers. La profession est donc à deux vitesses, elle permet de réussir socialement, de gagner très bien sa vie, mais elle peut, pour d’autres, s’avérer être une suite d’efforts peu gratifiés. Ainsi, doit-on se réjouir d’une augmentation constante du nombre d’avocats, qui creuse de plus en plus l’écart dans la profession même ?
La profession d’avocat est donc un véritable symbole des études juridiques mais doit être regardée de manière prudente, de par la difficulté du métier et surtout le surnombre de praticiens, laissant de nombreuses robes en difficulté.
L’ARES met un coup de projecteur sur la profession, à travers son Vade-Mecum, pour y comprendre sa diversité, mais aussi ses faiblesses, pour une approche pragmatique et une démarche qualité effective.