LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour à tous,

Je m'appelle Marion et je suis actuellement étudiante à l'université de Paris-Sud en master de Droit International et Européen.
Toutefois, j'ai quelques soucis concernant mon avenir professionnel et, pour ne rien vous cacher, tout me paraît flou concernant la voie à prendre.
En effet, je suis passionnée de droit International, qu'il soit public ou privé, mais aussi des droits de l'Homme.
Je souhaite donc poursuivre dans cette voie. Concernant mon métier futur, celui d'avocat me tente réellement.
Je me suis donc renseignée quant aux modalités à suivre pour devenir avocate en droit international, et peut-être avec une spécialisation en droits de l'Homme.
Or ce que j'ai lu sur internet m'a quelque peu refroidi : Un marché du travail très restreint, une grand concurrence de la part des avocats anglo-saxons, la nécessité de suivre une année à l'étranger et j'en passe...
Que faire donc ? Intégrer le master 2 à Assas en droits de l'homme puis passer le concours du barreau ? Tenter de suivre une année à l'étranger ? Passer le barreau outre manche ?
Il n'y a que très peu de masters concernant les droits de l'homme et j'ai bien peur que cela ne me ferme des portes, car j'apprécie vraiment le reste du Droit International Public.
Faire un Master à Science Po me paraît une bonne idée sinon.. J'ai quelque peu regardé ceux de l'IEP de Lille où les formations en droit international, relations internationales (avec dedans des cours sur les dH ), sont attrayantes.
Je m'excuse d'avance si mes propos ne se révèlent pas assez clairs, et je n'hésiterai pas à vous apporter davantage de précisions concernant mes choix.
Je précise que concernant ma maîtrise des langues étrangères, je prépare sur deux ans le TOEFEL. Je n'ai malheureusement pas suivi de cours en DU pendant ma licence, ce que je regrette vraiment.

tu as un très bon M2 de droit de l'homme à Aix... un truc nommé "NOHA" je crois... enfin c'est un master II erasmus mundus financé par l'Union Européenne si j'ai bine compris enfin c'est vraiment une valeur sure !!!

je suis en M1 droit international pour ma part... mais j'ai une question : Qu'est ce qui t'intéresse dans les droits de l'homme ? car tu parles d'être avocat en droit de l'homme mais quoi faire exactement ? car, c'est très cliché et je le dis pas de manière péjorative, un M2 en droit de l'homme à Science po où autre vise plus a aller nourrir des enfants dans le tiers monde...

Je te remercie tout d'abord de ta réponse... En licence, nous avons des cours de droit et liberté publiques, en cours de droit international, j'en ai eu aussi. J'ai, par ailleurs, trouvé une avocate dont une des spécialités est "liberté fondamentales et droits de l'homme". J'entends donc par "droits de l'homme" : la liberté matrimoniale, celle d'association, de non discrimination...Mais comment faire pour pratiquer ce domaine du droit tout en étant dans une structure internationale ? J'ai lu plusieurs articles à ce sujet sur, je cite, "l'extension des contentieux internationaux relatifs aux atteintes à la personne". Alors, comment dois-je faire ?

c'est bien ce que je pensais...

Mon humble avis, mais comme je t"ai dis je suis que en M1 peut etre je me trompe...

mais ne vas pas en M2 droit de l'homme type science po qui sont souvent plutot orientés vers les actions humanitaires...

pourquoi pas le droit international privé...? tu te spécialises ensuite en pratique... J'ai notamment l'amie d'une amie qui c'est marié à l'etranger avec un etranger dans un pays où le droit des femmes c'est pas une priorité dirons nous, et son mari est influent dans son pays et a demandé le divorce à ses torts exclusif et l'a spolié de tous ses biens labas... il reste un appartement (ou elle vit) en France, il faut qu'il y ait exequatur du jugement pour que son mari puisse l'atteindre...

pourquoi ne pas te spécialiser sur ce domaine, les problèmes d'exequatur notamment... par le droit international privé tu peux toucher à ca, tu peux aussi ajouter d'autres cordes à ton arc mais je pense que ce qui est droit des libertés fondas au niveau international necessite une certaine reputation, c'est plus politique...

en espérant t'aider et pas trop mal te conseiller

Bonjour,

Je ne veux pas être cynique, mais juste apporter une touche de réalisme dans le monde estudiantin parfois un peu coupé de la réalité.

Un cabinet d'avocat est avant tout une entreprise qui a pour objectif d'être un minimum rentable.

Il développe donc des activités qui lui permette d'assurer sa survie financière.

A cet égard, les "droits de l'homme", au sens large et le plus philosophique du terme n'est pas nécessairement rentable.

Il s'agit le plus souvent d'un droit appliqué accessoirement.

Par exemple, telle procédure pénale dont a fait l'objet un justiciable est-elle compatible avec l'article 6 de la CEDH ?

Ou alors, telle procédure administrative (comme par exemple les perquisitions appliquées en matière fiscale ou douanière) est-elle compatible avec la protection de la vie privée ou l'exigence d'un procès équitable ?

Les avocats qui soulèvent ces problématiques sont souvent des avocats d'affaire (ou pénalistes) ayant une bonne culture juridique en matière des droits de l'homme.

Mais se spécialiser uniquement dans les droits de l'homme ne me semble pas être un très bonne idée car les débouchés sont certainement plus que réduits (ce qui explique le nombre restreint de formations en la matière).

IL me semble donc que le mieux est d'avoir un diplôme suffisamment généraliste pour avoir un profil un minimum flexible sur le marché de l'emploi.

Ceci ne vous empêcherait pas, le cas échéant, d'acquérir une spécialisation dans le cadre de votre vie professionnelle.

Enfin, j'ajouterai que bien souvent, le métier que l'on pratique ne résulte pas d'un choix, mais d'opportunités qui se sont offertes à nous, qui font qu'on ne fait pas nécessairement le métier qu'on avait envisagé de faire à la fin de nos études.

Je confirme, pour avoir quitter depuis peu la fac, et envisageant de faire un M2 par correspondance à la rentrée prochaine (je tiens à préciser que c'est plus pour une satisfaction perso) que le monde étudiant est hyper idéaliste, les profs ne nous donnent pas la réalité du marché du travail.

In fine dans le monde du travail, c'est très dur de trouver "le boulot" que l'on veut et meme un boulot lambda.

Donc on fait ce qu'on peut et pas forcément ce que l'on veut.

Car il y a le diplome, l'expérience, les langues, l'âge........... qui sont pris en compte par les professionnels.

Donc ne vous faites pas trop d'illusions,

Voilà

Anne

D'une manière générale, le profil "droit de l'homme" se rencontre principalement chez des pénalistes, les deux matières étant liées, et l'aspect internationnal peut se retrouver à la Cour Européenne, ou au TPI, ds avocats sans frontière etc....mais comme l"a dit mon confrère plus haut, il ne faut pas compter sur cette activité comme principale pour vivre.

J'ai vu aussi des avocats spécialisés en droit des étrangers avoir des diplômes "droit de l'homme", mais là je ne peux vous en dire plus.

J'ai remarqué que certains cabinets pénalistes recruttaient des collab avec des M2 Pénal et Droits de l'Homme (Lombard par exemple...). Mais là plus d'internationnal....

Un domaine lié est le droit des étrnager (ça fait pas beaucoup de sous-AJ) au moins tu es pas loin de ton élément, et il y a des cabinets spécialisés dans la région parisienne (renseigne toi-j'ai pas de nom là).

Sinon, les droits de l'homme...je pense que le mieux comme il a été dit est de ne pas te spécialiser trop en amont à la fac, mais plutot quand tu travailleras. Une matière est différente en pratique, on développe d'autres gouts...Cela ne veux pas dire qu'il faut abandonner son projet.

Aux USA, il y a des oppportunité pour être payer dnas ces matières, dnas le cadre de fellowship, mais là c peut-être mieux d'être passé par un fac US avant pour être dans le milieu sinon peut être fais des recherches sur internet.

Le droit des étrangers est très spécifique.

Il se déroule tant en droit administratif (contentieux et recours titres de séjours, OQTF, APRF devant TA et CAA), qu'en droit civil face au juge pénal (oui, c'est tordu) : procédure du 35bis et 35 quater devant le JLD et le 1er Pdt de la CA.
Le tout reposant sur une grande connaissance du CESEDA, des nullités de procédure, des situations dans les pays concernés (pour l'OFRPA, la CNA et la CNDA)...
Bref, très spécialisé et exigent.

On peut gagner de l'argent tout de même, le taux d'aj n'est pas trop bas, et en y renonçant en cas de victoire et condamnant le perdant à montant des honoraires.

Matière à délais très court où il faut être très réactif.
Mais passionnant.