Cigarette électronique : pas de fumée sans feu...

Par Nadia, Rakib, Consultante.

3019 lectures 1re Parution: 5 commentaires 2.18  /5

Explorer : # cigarette électronique # réglementation # santé publique # entreprises

Loin de nous l’époque où la cigarette était un plaisir associé à la virilité masculine, à l’émancipation des femmes, à l’affirmation de soi des jeunes, à la convivialité des cafés, des cinémas, des restaurants… Oui, « Elle » est devenue une drogue qui tue et une addiction dont il faut se défaire. Mais, un autre feu s’est allumé avec une fumée plus dissipée…

-

Fort est de constater que depuis l’interdiction de fumer dans les lieux publics, la cigarette électronique s’est développée en tant qu’alternative à la cigarette classique, dont elle revêt l’apparence.

Quand on s’y penche de plus près, nous découvrons, ici ou là, de nouvelles petites boutiques en mode « chicha électronique ». Une nouvelle tendance qui n’a pas manqué de faire son apparition en étincelles dans les entreprises.

Quid : Alors fumer une cigarette électronique est-ce comme « se griller sa clope classique » ?

Il faut savoir que selon leurs revendications ou leurs concentrations en nicotine, ces « cigarettes de nouvelle génération » peuvent être considérées comme des médicaments ou des produits de consommation courante.

Toutefois, pour le moment, aucune cigarette électronique ne dispose d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). A ce titre, elles doivent répondre à l’obligation générale de sécurité conformément aux dispositions du Code de la consommation.

Quid : Les entreprises doivent-elles règlementer sur ce sujet ?

A ce jour, il n’existe pas de règlementation spécifique relative à la consommation de cigarettes électroniques.

De toute évidence, la cigarette électronique se démarque de sa rivale plus agressive sur le ring nicotinique. Pour autant, elle n’est pas une « pâquerette » puisqu’elle contient aussi des substances toxiques pour les poumons et le cœur.

En effet, même lorsqu’ils sont limités à 2%, les e-liquides peuvent contenir des quantités de nicotine susceptibles d’entraîner une exposition cutanée ou orale accidentelle, avec des effets indésirables graves, notamment chez les enfants.

De plus, comme pour « la bonne veille clope », consommer des cigarettes électroniques peut induire une dépendance et ceci quelque soit la quantité de nicotine contenue dans les cartouches. L’usage de ce produit expose donc les utilisateurs, qui n’étaient pas dépendants aux cigarettes et à la nicotine, à un risque de dépendance primaire.

Or, l’employeur est soumis à une obligation de sécurité de résultat concernant la santé physique et mentale de ses salariés. Aussi, il doit prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter les risques liés à la consommation de cigarettes électroniques sur les lieux de travail.

Quid : Comment combler le vide du législateur ?

Les entreprises doivent aligner leur raisonnement sur celui de l’interdiction de fumer dans les lieux publics. En l’occurrence, il s’agit de conduire une politique préventive en évaluant le risque et en l’intégrant dans le document unique.

Le règlement intérieur de l’entreprise doit aussi mentionner l’interdiction de consommation de cigarettes électroniques sur le lieu de travail tout comme dans tous les lieux fermés ou ouverts qui accueillent du public.

Actuellement, nos parlementaires veulent aller plus loin pour lutter contre la première cause évitable de mortalité en France avec environ 73 000 décès par an. Face à une consommation de tabac repartie à la hausse, des propositions ont été formulées pour étendre l’interdiction de fumer aux stades et dans les voitures.

Pour l’instant, elles sont restées « sans paquet législatif » mais, la réflexion poursuit son cours et nul doute que de nouvelles dispositions s’inséreront très prochainement dans une « cartouche règlementaire »…

Nadia Rakib
CLINDOEIL SOCIAL
www.clindoeil-social.com

Recommandez-vous cet article ?

Donnez une note de 1 à 5 à cet article :
L’avez-vous apprécié ?

17 votes

Cet article est protégé par les droits d'auteur pour toute réutilisation ou diffusion (plus d'infos dans nos mentions légales).

Commenter cet article

Discussions en cours :

  • Madame. Suis surpris de votre article, avez vous des compétences médicales pour affirmer la nocitivite de la cigarette électronique. Sommes nous le seul pays au monde à affirmer cela ? Vous n’avez aucune idée de la nocivité du tabac et tous les moyens pour arrêter sont les bienvenus. Je suis médecin et c’est la première fois qu’on nous propose un système efficace. Je vous rappelle que les gommes a mâcher et les timbres a nicotine sont autrement plus dangereux étant donné la concentration dans un seul dispositif. La seule interdiction dans les lieux publics est d’ordre économique, alors par pitié éviter de parler de la cigarette électronique et attaquez vous à l’interdiction du tabac autrement plus dangereux que la cigarette électronique.

    • Tout a fait d’accord avec ce Monsieur Medecin. J’utilise cette cigarette électronique de temps en temps et je pense qu’elle est moins nocive que les timbres ou gommes (allergie avec timbre et mal d’estomac avec les gommes).
      Je pense que les lobbies se sont reveillé par rapport au manque a gagner (industrie du tabac et laboratoires divers)

    • par darius1000 , Le 28 avril 2014 à 09:27

      Il est vrai que la nicotine est dangereuse si elle n’est pas utilisée conformément à l’emploi à laquelle elle est destinée : c’est à dire exclusivement à la consommation par combustion, comme pour la cigarette classique ou la consommation par vaporisation, qui est bien moins toxique. Ingérer de la nicotine par voie orale, c’est (presque) aussi mortel que avaler de l’eau de javel. Est-ce que l’on montre du doigt les produits détergents ? Comme pour ces produits de nettoyage, les précautions d’emploi sont précisées sur le flacon de eliquide et une tête de mort est mis en évidence. Rappelons que la nicotine est mortel à partir d’un certain dosage et les eliquides en propose divers taux. D’ailleurs, toutes les cigarettes électroniques ne contiennent pas de nicotine. Vous pouvez choisir une cigarette electronique avec un taux de 0mg/ml

  • Article de piètre qualité bourré de contre vérités pseudo consensuelles .

  • par myDragOOn , Le 28 mai 2013 à 16:51

    Ce rapport ne fait que confirmer ce qui est dit depuis longtemps. Il remet en cause essentiellement deux grands arguments marketing des vendeurs.

    1 – La vapeur est de la vapeur d’eau. Faux.
    Quand on sait comment une cigarette électronique fonctionne (http://youtu.be/Aob9ptUOH5g) et que l’on regarde la constitution des E-liquides ( propylène glycole 80% , glycérine végétale 20%) la vapeur générée ne peux pas être de la vapeur d’eau.
    La bonne nouvelle c’est que cette vapeur est juste une brumisation de l’E-liquide non modifiée par la température nécessaire à la transformation. Ce qui veut dire qu’elle n’est pas cancérigène et dans un sens plus large qu’elle n’est pas néfaste à la santé.

    2 – On peut fumer où l’on veut. Faux.
    Si la brumisation générée n’a qu’une durée de vie que de 11 secondes, c’est parce qu’elle se transforme en gaz. Et dans ces gaz on retrouve donc la nicotine (si l’E-liquide en contient) qui elle est persistante dans l’air ambiant. Donc à défaut de sentir mauvais, la vapeur rejetée même si elle n’est pas dangereuse peut générer un vapotage passif pour l’entourage. C’est pourquoi l’interdiction dans les lieux publics me semble inéluctable.

    En résumé, tous les fumeurs de cigarettes ont intérêt à amorcer une transition vers la cigarette électronique, ça ne peut être que bénéfique pour leur santé et la sécu. Ceux qui n’ont jamais fumé doivent rester non fumeurs. Et pour finir il faut préserver les enfants d’où l’interdiction de vente aux mineurs. C’est ce qui est déjà fait par la majorité des acteurs du secteur.
    http://www.mydragoon.fr

A lire aussi :

Village de la justice et du Droit

Bienvenue sur le Village de la Justice.

Le 1er site de la communauté du droit: Avocats, juristes, fiscalistes, notaires, commissaires de Justice, magistrats, RH, paralegals, RH, étudiants... y trouvent services, informations, contacts et peuvent échanger et recruter. *

Aujourd'hui: 156 340 membres, 27875 articles, 127 257 messages sur les forums, 2 750 annonces d'emploi et stage... et 1 600 000 visites du site par mois en moyenne. *


FOCUS SUR...

• Assemblées Générales : les solutions 2025.

• Avocats, être visible sur le web : comment valoriser votre expertise ?




LES HABITANTS

Membres

PROFESSIONNELS DU DROIT

Solutions

Formateurs