Au programme de cette nouvelle école : Cours de droit des affaires complétés notamment par un programme "d’humanités" (philosophie, géopolitique, anglais, orthographe, etc.), un projet social pour chaque étudiant, et deux stages en cabinets ou en entreprise. L’école fait polémique et divise (enfin de moins en moins à la date de parution de cet article...) autour de cette quetsion :
Faut-il autoriser les écoles privées de droit ?
Vous trouverez quelques motifs de "pour" et "contre" ici.
Nous avons de notre côté posé quelques questions aux initiateurs du projet pour en savoir plus.
Pourquoi proposer une nouvelle formation initiale pour les juristes ; il y
en a déjà un grand nombre ? (dont certaines de haut niveau) :
Réponse d’Aubépine Meunié, Estelle Segonsd-Domart et Agnès Pillet-Claude, pour l’
HEAD : "Notre but n’est pas de concurrencer les formations universitaires existantes dont certaines sont effectivement excellentes, et il y a nombre de collèges de Droit très performants.
La création d’une grande école de droit répond en fait à plusieurs besoins :
les étudiants interrogés dans une enquête IFOP, souhaitent un parcours sécurisé qui leur assure un accès au marché de l’emploi ;
et les professionnels du droit, avocats ou directeurs juridiques dont certains ont d’ailleurs participé à l’élaboration du projet, réclament des étudiants plus opérationnels et mieux préparés aux exigences du monde professionnel. "
Cette école sous partenariat public-privé suscite parfois l’étonnement voire le mécontentement (peut-être parce que l’on n’y est pas autant habitués que dans d’autres filières ?). Que dites-vous aux "opposants" ?
HEAD : "L’originalité d’HEAD est de faire intervenir des professeurs d’université reconnus pour leur enseignement exceptionnel et des praticiens du droit qui seront les futurs recruteurs. Cette complémentarité permet d’aboutir à une formation plus pragmatique. Les étudiants seront recrutés sur dossier et sur concours mais nous attacherons aussi une grande importance à la motivation et à l’ouverture d’esprit, sans distinction de moyens grâce à un fond de soutien.
Alors comment s’opposer à une école qui offre, en plus d’une excellente formation juridique, une formation pluridisciplinaire et qui a le soutien de nombre de professionnels ?
De plus, nous attacherons une très grande importance aux débouchés professionnels qui s’offriront à nos étudiants.
Mais nous sommes conscients des aspects novateurs de notre école et acceptons le débat que sa création suscite. En attendant, HEAD prend forme et nous serons prêts à accueillir les étudiants à la rentrée 2012. "
Où se dérouleront les cours, et pour combien d’étudiants la première année ?
HEAD : "Les cours se dérouleront dans des locaux dédiés, à Paris, 120 rue Lafayette et les promotions seront à terme de 200 étudiants."
L’engagement bénévole hebdomadaire au sein d’associations est original, sera t-il obligatoire pour tous les étudiants ? En quoi est-ce important pour vos futurs étudiants ?
HEAD : "Le but du projet social est d’inciter les étudiants à devenir acteurs de la société. Les associations choisies par HEAD oeuvrent dans tous les domaines : les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les personnes en situation d’exclusion, les personnes incarcérées, les enfants en difficulté.
Cette diversité permet à chaque étudiant de choisir une association qui lui corresponde et de s’y impliquer volontairement. Nous sommes convaincus qu’un bon juriste doit aussi développer ses qualités humaines et sa connaissance des autres. Il nous semble qu’un engagement associatif est un excellent moyen d’y parvenir. "
