Trop de pression fiscale sur le travail, trop peu sur l’environnement - Pour
Bruxelles la France doit trouver un plus juste équilibre fiscal.
Pour aider les États, la Commission européenne a publié, le 30 mai 2012, une série de recommandations. Le document de la Commission vise notamment la France pour laquelle l’organe européen fait un constat sans appel sur la structure de sa fiscalité : pas assez de fiscalité verte et trop de pression fiscale sur le travail. La Commission recommandant de réduire cette dernière au plus vite.
La Commission constate que les dernières mesures prises depuis la fin 2011 vont dans le sens d’un plus juste équilibre fiscal. En effet, l’augmentation de la TVA – passant de 19,6 % à 21,2 % – et celle des prélèvements sociaux sur les revenus du capital et sur les plus-values vont permettre de réduire la fiscalité du travail et ainsi réduire son coût.
Toutefois, la Commission relève que si ces mesures sont de bonnes nouvelles pour le travail en France, le relèvement des taux liés à la fiscalité du travail visant à augmenter les recettes de l’État, risque d’annihiler toutes ces mesures.
Simplification du système fiscale et réduction des dépenses sont les maîtres-mots.
Pour Bruxelles, le Gouvernement français doit prendre deux mesures principales : simplifier son système fiscal et réduire ses dépenses.
La simplification de la fiscalité doit s’accompagner d’un équilibrage de la pression fiscale. L’idée formulée par la Commission européenne est de réduire la pression fiscale pesant sur le travail et d’augmenter d’autres impositions. Ce type de mesures aurait pour conséquences de rendre la France plus attractive pour les entreprises qui souhaiteraient s’y installer et par voie de conséquence entrainerait une réduction du chômage, et donc des dépenses publiques.
Enfin, Bruxelles conseille à la France de continuer de réduire ses dépenses publiques et de les rationaliser en vue d’atteindre au plus vite l’équilibre budgétaire.
Le nouveau Président de la République et son Gouvernement n’ont pas attendu les recommandations de la Commission pour prendre un certain nombre de mesures avec comme double objectif de relancer l’économie et de réduire les dépenses publiques.
Si pour le moment les signaux sont au vert, notamment sur les marchés financiers sur lesquels les taux de la dette française continuent de baisser, la Commission européenne souligne le manque d’ambition de Paris dans les réformes.