Quel est votre parcours ?
« J’ai découvert la profession d’huissier de justice au cours de ma licence de droit, lors d’un stage volontaire réalisé en période de vacances universitaires. J’ai immédiatement été séduit par cette profession de contact et de terrain. L’impression de passer de la théorie universitaire à la pratique… « la vraie vie ». Après la validation de deux licences (droit et affaires internationales), j’ai obtenu un Master Carrières Judiciaires. Tout juste diplômé, mon premier poste était Clerc assermenté dans une étude d’Huissier de Justice.
Intéressé par le droit du recouvrement et du crédit, j’ai poursuivi mon parcours dans des établissements bancaires d’abord comme rédacteur contentieux puis comme juriste expert.
En parallèle, j’ai rejoint l’AFJE Normandie en tant que membre du bureau, l’ANJB et j’ai eu la chance d’occuper deux postes de chargé d’enseignement à la faculté de Droit de Rouen en Droit civil et en Droit du crédit et des moyens de paiement. »
Pourquoi avoir quitté votre poste de juriste en entreprise pour vous engager dans la profession de Commissaire de Justice ?
« J’allais fêter ma 7ème année sur mon poste en entreprise. J’avais fait le tour du poste et ressentais le besoin de m’engager plus intensément dans ma vie professionnelle. Je tenais à continuer à travailler sur les mêmes thématiques mêlant droit et activité économique mais avec davantage de responsabilités et de façon plus opérationnelle : retour sur le terrain et au contact des justiciables. La profession d’Huissier de Justice ayant récemment évoluée, j’ai réalisé et validé la formation dite passerelle pour obtenir la qualification de Commissaire de Justice. »
Voyez-vous un point commun entre ces deux professions ?
« Le principal point commun est ma source de motivation : la satisfaction de mes clients par l’apport de solutions juridiques satisfaisantes et répondant de façon opérationnelle à leurs besoins.
En entreprise, il s’agissait de clients internes et aujourd’hui, il s’agit de clients externes, mais mon sentiment d’utilité reste le même, tout comme la satisfaction que je ressens lorsque j’apporte une réponse qualitative à une problématique donnée. »
Et quelle est leur principale différence ?
« Les modalités de travail : passer de salarié cadre à chef d’entreprise synonyme parfois d’isolement, de gestion, de management, de comptabilité… Heureusement, en rejoignant mon étude, j’ai été accompagné par quatre associés dynamiques, Commissaires de Justice expérimentés et engagés. Nous échangeons quotidiennement malgré notre éloignement géographique : deux étant basés sur notre étude de Chartres (28) et deux à Evry (91) tandis que j’ai la responsabilité de notre étude de Lille (59). »
Et si c’était à refaire ?
« Zéro regret ! Je ne regrette pas mes années en tant que juriste d’entreprise car c’est un poste très intéressant. Tout comme je ne regrette pas d’avoir quitté ce poste pour m’associer.
Je pense sincèrement que ces chemins croisés enrichissent les professionnels du droit qui osent les emprunter. »