L’avocat qui ne faisait pas grève contre la réforme des retraites.

Par Loïc Tertrais, Avocat.

7544 lectures 1re Parution: Modifié: 16 commentaires 2.81  /5

Explorer : # réforme des retraites # Éthique professionnelle # manifestations # Monde de la justice

[Fiction] Echange entre un jeune avocat et son oncle, ancien bâtonnier, sur les raisons de ne pas faire grève contre la réforme des retraites.

-

Cher Oncle,

Vous le savez, je viens d’intégrer la barreau de ma ville. Comme vous, j’ai prêté serment d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. Je me suis engagé en outre à respecter les principes rappelés dans le règlement intérieur de la profession : honneur, loyauté, désintéressement, confraternité, délicatesse, modération et courtoisie.

J’ai entendu dire que vous n’étiez pas en grève contre la dernière réforme de la retraite ? Est-ce vrai ? Je dois bien avouer que, jeune avocat, je ne me sens pas très concerné. Et puis, j’ai été frappé par certains comportements de confrères grévistes. Des avocats ont jeté leur robe à terre devant le Garde des Sceaux en signe de protestation. J’ai tout de suite pensé à un geste de reddition, revoyant Vercingétorix jeter ses armes aux pieds de César. Car la robe, n’est-elle pas le symbole de la dignité combative de l’avocat ? Et que penser de ces confrères qui se couchent par terre dans une salle des pas perdus ? Cela n’est pas un signe de résistance cela ! Expliquez-moi Bâtonnier, car moi je ne vois pas bien que ce que je « viens foutre » dans ces manifestions.

Cher neveu,

Tu dis juste. Je ne suis pas en grève contre le projet de réforme des retraites. Et pourtant, j’ai aussi régulièrement mes coups de flippe financiers, quand l’argent n’est pas au rendez-vous.
Tu as peut-être appris également qu’une santé fragile m’a contraint à lever le pied plus tôt que je ne l’aurais voulu. Au final, je vais devoir travailler plus longtemps. Ma retraite sera moins ronde que je ne l’aurais souhaité.

Et pourtant, je ressens la même gène que toi. D’abord, je ne comprends pas tout ce cirque d’avocats qui se couchent par terre ou jettent leur robe au sol. Opération de communication peut-être. Mais l’ avocat ne devrait pas être celui qui se dépouille. Il doit rester celui qui se dresse en rempart dans ses attributs de défense, la robe, affirmant le verbe haut comme Cyrano de Bergerac : « Henri IV n’eut jamais consenti, le nombre l’accablant à se diminuer de son panache blanc. »

Et puis, si je ne suis pas en grève, c’est pour une raison plus fondamentale. Ce qui me taraude, ce n’est pas avant tout mon niveau de retraite. C’est un sentiment d’absence de profondeur autour de moi. On se bat pour un hypothétique supplément de retraite mais surtout on évite de cultiver un supplément d’âme.
Est-ce que l’avocat ne pourrait pas d’abord faire grève parce que les réformes de la justice tuent l’intelligence, noient les auxiliaires de justice dans un flot de procédures et d’articles où la pensée n’a plus sa place ?
Et que servira à l’avocat un surcroît d’euros, peut-être à rouler en plus grosse bagnole, s’il est vide d’idées essentielles et plein de conformisme ? L’avocat, fer de lance de la liberté, doit plus que tout autre s’assurer une pensée libre et profonde avant de s’assurer davantage de picaillons.

Rappelle-toi les mots d’Antoine de Saint-Exupéry [1] : « On ne peut vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisés, voyez-vous ! On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour. (…) L’homme d’aujourd’hui on le fait tenir tranquille, selon le milieu, avec la belote ou le bridge. Nous sommes étonnamment bien châtrés. (…) Où allons-nous, nous aussi, à cette époque de fonctionnariat universel ? L’homme robot, l’homme termite, l’homme oscillant du travail à la chaîne système Bedeau à la belote (...) L’homme que l’on alimente en culture de confection, en culture standard comme on alimente les bœufs en foin. »

Alors, cher neveu, que nos institutions représentatives combattent un projet contestable de réforme de la retraite, c’est justifié ! Mais de là à en faire un combat premier, c’est se tromper ! Pour reprendre les mots de notre serment, il est de la dignité et de l’honneur de l’avocat de lutter d’abord pour gagner, non en beurre mais en profondeur.

Ton bien dévoué Oncle.

Commentaire de l’auteur suite aux nombreuses réactions suscitées par son article :

« Les humanités, la littérature, l’histoire, le droit, la politique ».

MCC,
Certains l’ont bien compris, l’article qui met en scène deux avocats est une fiction. Qu’est-ce qu’une fiction ? « Le roman se distingue de tous les autres genres littéraires, et peut-être de tous les autres arts, par son aptitude non pas à reproduire la réalité, comme il est reçu de le penser, mais à remuer la vie pour lui recréer sans cesse de nouvelles conditions et en redistribuer les éléments » (Marthe Robert).

Bien sûr, si je prends ma réalité :

Comme tous, je suis impacté par l’augmentation de l’âge du départ, les augmentations de cotisations, les réformes de procédures incessantes qui sous couvert de modernité nous dispersent de notre vrai métier ;

Comme vous, je m’interroge sur l’avenir de notre profession et dois faire un effort pour sortir de mes urgences pour me rendre, à l’initiative des incubateurs créés dans nos barreaux, à des réunions prospectives sur notre métier.

La profession d’avocat peut apparaître menacée par les réformes : dématérialisation avec décisions rendues en ligne, justice prédictive, réformes de la retraite ou des procédures.

Nous en avons tous cependant la conviction : la profession d’avocat est cependant indispensable et ne va pas disparaître. Elle doit vraisemblablement s’adapter, évoluer.

Une chose apparaît en revanche fondamentale. L’avocat ne doit pas s’enfermer dans la technique juridique. Sur ce terrain, c’est sûr, il pourrait se faire dépasser par un logiciel bien plus performant. Sa force réside dans sa créativité et la profondeur de son humanité rappelée dans le serment & les principes du RIN : dignité, conscience, indépendance, probité et humanité, honneur, loyauté, désintéressement, confraternité, délicatesse, modération et courtoisie, compétence, dévouement, diligence, prudence.

Ce n’est pas nouveau. En 1923 le Bâtonnier Henri-Robert, dans un dans un livre consacré à la profession d’avocat rappelait que : "L’avocat Camus (Armand-Gaston), né en 1740, fils d’un procureur au parlement, et qui eut, sa vie durant, une réputation extraordinaire d’intégrité, d’honneur, de talent et de conscience, nous a laissé, dans ses lettres sur la profession d’avocat, l’état des études considérées par lui comme nécessaires pour former un avocat digne de ce nom. Camus énumère les connaissances les plus nécessaires à son sens ; se sont : « les humanités, la littérature, l’histoire, le droit, la politique »" (Henri-Robert- L’avocat- Editions Hachette 1923).

C’est le sens de la réflexion portée dans cet article… sachant qu’un « conteur ne donne au lecteur que la moitié d’une œuvre, et il attend de lui qu’il écrive l’autre moitié dans sa tête en le lisant ou en l’écoutant. » (Michel Tournier).

Loïc Tertrais, Avocat,
Barreau de Rennes
Cabinet AVOXA
https://www.avoxa.fr/avoxa/loic-tertrais/

Recommandez-vous cet article ?

Donnez une note de 1 à 5 à cet article :
L’avez-vous apprécié ?

78 votes

Cet article est protégé par les droits d'auteur pour toute réutilisation ou diffusion (plus d'infos dans nos mentions légales).

Notes de l'article:

[1Lettre au Général X – Antoine de Saint Exupéry.

Commenter cet article

Discussions en cours :

  • Dernière réponse : 23 janvier 2020 à 14:34
    par Avokacolere , Le 19 janvier 2020 à 22:20

    Mon Cher Confrèr

    J’ai lu votre commentaire.

    Je pense que nous avions compris que c’était une fiction.

    Toutefois quel est le message de votre "œuvre" si ce n’est discrédité la mobilisation des avocats ?

    A aucun moment dans votre commentaire qui explique votre écrit vous ne reniez le fond. En gros votre fiction sert à dire que la mobilisation des avocats est incompréhensible. Et ça mon cher confrère je ne l’accepte. Surtout quand comme moi on gagne moins de 40 000 € par an et qu’on se prend cette réforme en pleine figure

    Votre bien dévouée

    • par Loïc TERTRAIS , Le 23 janvier 2020 à 14:34

      Ma Chère Consœur,

      Dans mon article je dis deux choses. La première, une opinion sur le jeter de robe. Je ne reviens pas là-dessus. D’autres ont écrit à ce sujet . La deuxième , une opinion sur la grève. J’ai conclu en disant faire grève, oui (je renvoie mes dossiers) mais ce n’est pas le combat premier (ce qui ne veut pas dire actuel) de la profession. Les expressions utilisées sont maladroites ? Peut-être ! Mais l’avocat a dans ses gènes l’impertinence.

      Pour aller plus loin, et vous donner mon opinion sur la réforme. Je ne suis pas contre un certain partage /distribution : nous avons une pyramide des âges bénéficiaires pour nous avocats mais demain, ce pourrait être différent. Alors la réforme actuelle, pas opposé, pourvu que cela reste raisonnable.

      Vous évoquez vos revenus et l’impact d’une réforme. Si la déclaration de patrimoine était obligatoire comme pour nos élus, on me verrait sans doute classé dans la tranche des revenus de la profession donnant droit aux réductions de cotisation de l’ordre. Alors, je n’écris pas de l’extérieur comme un avocat qui ne serait pas concerné par les réformes.

      La mobilisation des avocats ? Chacun est libre ou non de prêter à telle ou telle manière de se mobiliser. Renvoi des dossiers, manifestations… et également chacun est libre de dire si telle ou telle manière de manifester lui apparait adaptée ou non.

      Pourquoi je dis que le combat premier de l’avocat est ailleurs ? La vie d’un cabinet suppose un équilibre économique. Certes, le taux de charges personnelles a une incidence sur la vie de nos cabinets. Mais beaucoup d’autres éléments ont également un impact : le nombre de dossier, la rémunération par dossier (AJ, Barème PJ), la disparition de contentieux, la justice en ligne, le nombre d’avocats installé.

      Au-delà , lorsque je dis que le combat premier de l’avocat est dans sa déontologie, je constate que nos cabinets sont noyés sous des obligations/injonctions techniques de toutes sortes qui nous éloignent de notre vocation de base. RGPD et formations qui vont avec, réformes de la procédure qui conduisent à plaider des incidents de procédure parfois incompréhensibles pour le justiciable qui attend une réponse sur le fond. C’est en cela que je cite Saint Exupéry : stop au trop technique qui n’est pas la justice, stop aux procédures, stop aux process & obligations de toutes sortes qui nous conduisent à avoir moins de temps pour écouter et suivre un client qui demande justice et nous attend sur les valeurs de notre déontologie qui recèle de « poésie, couleurs et amour » pour reprendre l’expression de Saint Exupéry citée.

  • Dernière réponse : 23 janvier 2020 à 10:55
    par Valerie Thieffine , Le 18 janvier 2020 à 10:22

    Mon cher confrère,

    Votre article a suscité en effet un certain nombre de débats, ce que j’avoue ne pas comprendre, tant votre écrit manque de profondeur et d’analyse.

    Un résumé réducteur d’une grève qui est au-delà de la défense des intérêts de la profession (ce qui n’est pas tabou en soi, nous avons le droit de défendre nos intérêts).

    Visiblement ni l’oncle ni le neveu n’en ont perçu les conséquences pour le justiciable et donc pour les droits de la défense.

    Quant au port de la robe ou à son jet, je vous invite à lire l’article de notre confrère François–Xavier Berger https://www.actu-juridique.fr/justice/un-avocat-peut-il-jeter-sa-robe/.

    Votre bien dévoué confrère

    • par Loïc TERTRAIS , Le 23 janvier 2020 à 10:55

      Ma Chère Consœur,

      Qu’il y ait débats, n’est-ce pas mieux que de l’indifférence ? Je n’ai aucun doute : cela aurait été plus confort pour moi de rester silencieux dans mon coin.

      Comme je l’ai déjà dit, au-delà des maladresses ou formules lapidaires, même s’il faut laisser à l’avocat un droit à l’impertinence, au-delà des interprétations sur la situation/ intentions du rédacteur (voir ma réponse à Me SOULA -MICHAL), au-delà même de la réforme où je ne suis pas opposé à un certain partage /distribution (nous avons une pyramide des âges bénéficiaires actuellement mais demain, ce pourrait être différent) , au-delà de la question de jeter ou non la robe, au-delà de la grève que je suis en faisant renvoyer mes dossiers (même si je reconnais à chacun un droit à faire revenir une affaire), mon « coup de gueule » est de dire que le combat premier (ce ne veut pas dire actuel) est ailleurs.

      Sur le plan financier, le taux de charge est important pour un cabinet. La rentabilité passe aussi par le nombre de dossiers qui va parfois diminuant (moins d’accident de la route c’est une très bonne nouvelle pour notre société, moins pour les avocats spécialistes en la matière – plus de dossiers réglés à l’amiable par les compagnies d’assurances idem) , l’honoraire par dossier ( le niveau faible de l’AJ mais aussi les barèmes de PJ), le nombre d’avocats sur un contentieux.

      Depuis mon serment, l’activité a évoluée. Des contentieux disparaissent, des formes de règlements de litiges se développent (médiation ). Pourquoi demain ira-t ’on consulter un avocat ? Pour ses compétences techniques juridiques ? Sur ce terrain nous sommes concurrencés par l’accès facile à la règle de droit en ligne, par des plates formes juridiques. Pourquoi donc aller voir un avocat ? Peut-être de moins en moins pour l’application "bête et méchante" de la règle de droit » mais pour ce qu’il doit apporter en plus : un recul, une profondeur suffisante pour voir large, pour mettre en place une stratégie qui tiendra compte de la situation du client, de ses préoccupations, de ses désirs et pas simplement de la règle de droit, une écoute attentive des besoins qui peuvent se cacher derrière une demande de procédure (eh, oui, on est aussi psychologue ! ) . On s’adressera à l’avocat non pas pour sa technicité, qui est un présupposé, mais pour la profondeur de son humanité qui est rappelée par plusieurs mots forts dans notre déontologie d’ailleurs. Voilà sa plus-value. Voilà le combat premier de l’avocat à mon sens. Auxiliaire de justice est beaucoup plus qu’auxiliaire de droit.

  • Cher tonton,
    j’ai lu avec intérêt, curiosité mais aussi une certaine perplexité ton échange avec mon cousin.
    Vos considérations alambiquées et, parfois, obscures, sont naturellement un avis dont personne ne peut vous contester le droit et la légitimité.
    Il vous appartient et loin de moi l’idée de m’en insurger.
    Je me permets tout de même de rappeler un grand absent de votre échange : le justiciable.
    Puis-je suggérer que la question, l’enjeu ne sont pas seulement, ou plutôt, pas tellement, de ne pas pouvoir rouler dans une plus grosse bagnole, mais pour certains confrères, de manger tout court.
    La question n’est pas seulement, ou plutôt, pas tellement, de porter haut la robe, mais bien de garantir aux justiciables démunis la possibilité d’être tout simplement assistés et défendus.
    Comment en effet, pour les cabinets et confrères qui défendent avec dignité, conscience, indépendance, probité, humanité et le désintéressement évoqué par mon cousin, les sans dents ? Comment continuer à le faire sans risquer de ne plus pouvoir payer leurs charges et mettre ainsi la clef sous la porte ?
    Cela mérite donc, amplement, me semble-t-il cher tonton, de jeter la robe à terre et de s’allonger dans nos chers palais pour alerter et signifier la mort annoncée d’une certaine idée de la justice.
    Celle de Victor Hugo déclarant la guerre à la misère, celle d’Albert Camus qui avait « compris qu’il ne suffisait pas de dénoncer l’injustice, [mais qu’] il fallait donner sa vie pr la combattre ».
    Celle rendue par ceux qui sont peu de choses, mais qui font beaucoup pour ceux qui ne sont rien.
    Ta bien dévouée nièce.
    Sofia

    • par Loïc TERTRAIS , Le 20 janvier 2020 à 15:43

      Chère Nièce,

      D’abord merci pour ton humour !

      Sans compter les imperfections de l’article,un lecteur peut prêter toutes sortes d’intentions à son rédacteur : un confrère qui n’en aurait rien à foutre des difficultés des autres. C’est la limite de l’écrit. Les intentions du rédacteur et sa situation sont sujettes à interprétation.

      J’ai eu la surprise de recevoir quelques jours après la publication de mon histoire, un appel d’un Bâtonnier. Non pour approuver l’article, mais pour dire que devant la mise à mal de l’article et son auteur sur certains réseaux, il me soutenait dans mon libre droit d’expression. J’ai pris conscience par ce geste, de la grandeur de notre profession. Nous combattre à la barre, sur ce qui est juste ou injuste, c’est notre quotidien d’avocat. Nos oppositions fortes parfois sur le fond des dossiers (ou sur les réformes !), ne nous empêchent pas de nous respecter et de soutenir mordicus le droit de notre contradicteur à prendre la parole.

      Je me suis d’ailleurs interrogé : Suis-je légitime à écrire ainsi ? Tu rappelles mon droit et ma légitimité à parler. Je t’en remercie. Je ne serais pas surpris, si la déclaration de patrimoine était obligatoire comme pour nos élus, de me voir plutôt dans la tranche des revenus de la profession donnant droit aux réductions de cotisation de l’ordre. Alors, au-delà des maladresses, je me donne une vraie légitimité pour écrire.

      J’espère que nous avons au cœur de servir les intérêts de nos clients : adapter son honoraire à la situation du client, donner un conseil gratuit c’est l’ADN même de la profession. Qui peut dire qu’il sert et respecte plus ses clients que son confrère ? Secret de jugement dernier, Non ?

      Bien sûr, notre avenir passe par l’équilibre économique de nos cabinets. A quoi tient cet équilibre ? : Au taux de charge, au nombre de dossiers, aux réformes qui suppriment des audiences, à la création d’une justice en ligne. Qu’est-ce qui fait qu’on ira voir demain un avocat et non un autre professionnel ? La créativité, la profondeur/ humanité , rappelées dans notre déontologie : dignité, conscience, indépendance, probité et humanité, honneur, loyauté, désintéressement, confraternité, délicatesse, modération et courtoisie, compétence, dévouement, diligence, prudence. C’est cela le socle indestructible de la profession à cultiver. J’admets que c’est une idée trop longue à développer dans un article.

      Sur la réforme de la retraite ? Je ne suis pas contre une certaine distribution. J’ai rencontré trop de personnes sans le moindre avenir pour ne pas envisager de mettre un peu la main à la poche.

      Quant à ma robe, je suis de ceux qui pensent qu’elle a trop portée de causes pour que je puisse me permettre de la balancer à terre !

      Ton bien dévoué Oncle.

  • par Antimanuel de droit du travail , Le 13 janvier 2020 à 15:17

    Bonjour,

    En résumé cet article dit "que nos institutions représentatives combattent un projet contestable de réforme de la retraite, c’est justifié ! Mais de là à en faire un combat premier, c’est se tromper ! ".

    Contrairement à ce que pourrait faire accroire ce résumé, cet article tente en réalité de délégitimer cette grève.

    En effet, il s’agit d’une rhétorique consistant à soi-disant justifier la grève, mais en réalité à appeler à s’occuper d’autres combats qui seraient bien plus importants (selon cet auteur) :

    - soi-disant justifier la grève : en ne visant que les institutions représentatives et donc en niant la réalité que des avocats puissent individuellement manifester (ou quand ils le font, railler le mouvement en le traitant de "reddition", de non "combattant", etc.) ;
    - dire que d’autres combats seraient plus importants : c’est évident (et la faim dans le monde ? le réchauffement climatique ?), mais l’un n’empêche pas l’autre.

    Bref, vous ne faites pas grève parce que vous avez d’autres combats plus importants ? Et bien merci de nous en informer, mais ne vous moquez pas de ceux qui ont d’autres combats que vous.

    D’une part, parce qu’il y aurait toujours de plus importants combats à mener dans une vie. D’autre part, parce que rien ne vous dit qu’ils ne font pas grève lorsque "les réformes de la justice tuent l’intelligence, noient les auxiliaires de justice dans un flot de procédures et d’articles où la pensée n’a plus sa place".

    Cordialement,

  • par Avokacolere , Le 13 janvier 2020 à 23:30

    J’ose espérer que ce texte est une fiction qui n’a été écrit que pour susciter de l’indignation.

    On comprend à travers les lignes que les avocats ne sont que des égoïstes qui ne se battent que pour eux même.

    A quel moment peut on affirmer ce genre de choses ?

    Les avocats dénoncent régulièrement le manque de moyens octroyés à la justice. Ils étaient là à chaque fois qu’une réforme portait atteinte aux droits des justiciables.

    Il est honteux de dresser un portrait des avocats qui se batteraient pour défendre leur intérêts. Non nous nous battons pour exister...

A lire aussi :

Village de la justice et du Droit

Bienvenue sur le Village de la Justice.

Le 1er site de la communauté du droit: Avocats, juristes, fiscalistes, notaires, commissaires de Justice, magistrats, RH, paralegals, RH, étudiants... y trouvent services, informations, contacts et peuvent échanger et recruter. *

Aujourd'hui: 156 340 membres, 27877 articles, 127 257 messages sur les forums, 2 750 annonces d'emploi et stage... et 1 600 000 visites du site par mois en moyenne. *


FOCUS SUR...

• Assemblées Générales : les solutions 2025.

• Avocats, être visible sur le web : comment valoriser votre expertise ?




LES HABITANTS

Membres

PROFESSIONNELS DU DROIT

Solutions

Formateurs