La chasse est-elle contraire aux droits de l’Homme ?

Par Benjamin Brame, Avocat.

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Explorer : # droits des animaux # sécurité publique # propriété privée # chasse

L’actualité très controversée concernant le droit de chasse n’est pas sans relation avec la sensibilité de plus en plus accrue des êtres humains pour nos amis les animaux.

Mais une question n’a encore jamais été posée : le droit de chasse est-il en conformité avec les libertés fondamentales de notre République, socle de la fraternité ?

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Les droits de l’Homme doivent s’adapter à la société, c’est un principe essentiel !

Aujourd’hui l’action de chasser en France n’est plus une nécessité pour survivre mais un sport, ni plus, ni moins.

Une proportion de plus en plus importante de Français assure ne pas se sentir en sécurité dans la nature en période de chasse, 84% aujourd’hui contre 54% en 2009 (Sondage Ipsos).

Les libertés fondamentales peuvent être divisées en deux groupes. Il y a, d’une part, ce qu’on pourrait appeler les libertés « positives » (droit de…) et, de l’autre, les libertés « négatives » (droit de ne pas…).

Dans la première catégorie, on trouve la liberté d’expression, la liberté de religion, le droit à la vie, le droit de vote, le droit à un procès équitable, etc.

La seconde compte des libertés « négatives » qui se matérialisent par autant d’interdictions pour les autorités : interdiction, pour l’État, par exemple, de s’immiscer dans la vie privée de ses administrés, de violer leur droit de propriété, de les soumettre à l’arbitraire, de les priver de liberté sans raison légitime, de les torturer, etc.

À valeur constitutionnelle, consacré par les articles 2 et 17 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, le droit de propriété est un droit fondamental, qui s’exprime notamment au travers de la libre disposition de ses biens par un propriétaire, et du droit de chacun au respect de ses biens.

Attribut du droit de propriété, le droit de chasse appartient au propriétaire du fonds, qui peut se le réserver, le donner en location à un tiers ou le louer au preneur de l’immeuble rural, en même temps que le bien sur lequel il s’exerce, ou le confier à une association communale de chasse agréée (ACCA).

L’exercice de la chasse et du droit de chasse sont perçus tantôt comme une limite à la libre disposition des biens, voire une atteinte au respect même du droit de propriété, tantôt comme des éléments de valorisation et de protection de celui-ci.

Les rapports entre droit de propriété et droit de chasse sont nombreux. L’exercice de la chasse peut interférer également avec le respect d’autres réglementations, tel que, par exemple, l’accueil du public au sein du domaine de chasse, ou les mécanismes d’indemnisation des dégâts infligés aux propriétés par le gibier.

Après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans son arrêt Chassagnou c/ France du 29 avril 1999, le législateur français reconnaît enfin un droit de non-chasse. C’est ce qu’introduit la loi du 26 juillet 2000 relative à la chasse.

En effet, depuis juillet 2000, la loi Verdeille, relative à l’organisation des associations communales et intercommunales de chasse agréées, a été modifiée. Le droit de non-chasse a été reconnu et il est désormais possible à un propriétaire d’interdire aux associations le libre accès à ses terrains pour la chasse, sans limitation de surface.

La mise en refuge par l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) et l’interdiction de la chasse sont simples et possibles nonobstant ce que l’on peut entendre souvent concernant la pseudo impossibilité d’interdire la chasse sur un terrain privé.

En effet, selon l’article L.422-1 du Code de l’environnement : « Nul n’a la faculté de chasser sur la propriété d’autrui sans le consentement du propriétaire ou de ses ayants droit. »

En outre l’article 3 de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme dispose : "Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne."

Les nombreux et croissants accidents de chasse sur des humains, chasseurs ou promeneurs, rendent non conforme le droit de chasse à ce principe essentiel de pouvoir se sentir en sécurité qui trouve son fondement dans l’article 3 de la DUDHC précitée.

En outre, les chasseurs légitiment souvent leur sport se targuant d’être des régulateurs d’espèces, voire des protecteurs de la nature, des écologistes ! Mais en vérité, ils ne sont en rien des régulateurs de la faune sauvage ! Les chiffres sont clairs, aujourd’hui, au minimum, 25% des animaux tués proviennent d’élevages de gibier !

Et il s’avère encore plus faux de dire que les lâchers protégeraient les espèces sauvages, en grandissant leur nombre ! En effet, cette croyance peut être dangereuse car elle a pour seule vocation et conséquence d’encourager à prolonger la saison de chasse.

De plus, un sondage Ipsos révèle que 82% des Français estiment que la chasse représente une menace pour l’environnement.

Le statut de l’animal est en train de changer dans la conception des Hommes mais aussi dans l’esprit des lois. Aujourd’hui, l’animal est un "être vivant doué de sensibilité", selon l’article 515-14 du Code civil (voir mon article : "Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité", Village de la Justice)

Il est aussi définit dans le Code rural à l’article L.214 qui dispose : « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. »

Ce statut s’applique donc au bétail et aux animaux dits de compagnie. Cependant, les humains ont cherché des nouveaux animaux de compagnie, les NAC, qui ont élargi la conception classique des animaux pouvant être apprivoisés, si on en croit le Petit Prince.

Ainsi l’évolution de ce principe est rapide et maintenant les "êtres doués de sensibilité" peuvent être par exemple : les lapins, les furets ou bien d’autres animaux avant qualifiés de sauvages, comme des oiseaux par exemple. Et la liste ne fait qu’augmenter chaque année. En résumé, ce qui empêche réellement à un animal de devenir un NAC réside surtout dans le fait de savoir si son espèce est dite protégée.

Alors qu’est-ce qui empêcherait un cerf, un sanglier ou autres "gibier" actuel de devenir un NAC ?

On pourrait être contre cette thèse en arguant que les animaux sauvages doivent rester sauvages et n’ont pas à devenir des animaux de compagnie.

En effet cela se tient, surtout si on se dit l’ami des bêtes ! Mais s’il faut choisir entre tuer des animaux sauvages en les chassant, ou tout simplement les protéger en les apprivoisant ou en les sauvegardant dans leurs milieux naturels sans altérer leur nature sauvage, la décision semble évidente ; L’Homme qui pense tout posséder sur Terre a donc un devoir de protéger ses biens !

Actuellement 78% des Français soutiennent la reconnaissance du statut d’être vivant et sensible pour tous les animaux sauvages. Ils ont alors le droit de réclamer leur protection, la démocratie devant toujours l’emporter.

Ils ont le droit de demander la suppression des pratiques contraires aux intérêts qu’ils défendent. Les sondages actuels sur la chasse et encore plus particulièrement sur les pratiques infâmes comme la chasse à la glu, consistant à piéger l’animal, démontrent que si la France était une vraie démocratie, directe, la chasse disparaîtrait.

En effet, il est fort à parier qu’un referendum sur le droit de chasse supprimerait sûrement celle-ci en un jour !

Ainsi, la chasse, qui est l’action de chasser, de guetter ou de poursuivre les animaux pour les prendre ou les tuer, est alors contraire aux droits des hommes qui défendent la cause animale et qui sont aujourd’hui majoritaires en France.

L’article 7 de la Charte de l’environnement prévoit que le public a le droit à l’information et à la participation aux décisions touchant l’environnement. Il est donc troublant de constater que nonobstant le nombre colossal des contestations sur le maintien de ce droit de chasse, aucun referendum n’ait été mis en place, ou autre consultation populaire, à ce jour.

De plus, la France s’est faite plusieurs fois retoquée par les instances européennes, y compris la Cour européenne des droits de l’homme par exemple concernant le non respect de la loi Verdeille précitée concernant la violation du droit de propriété par les chasseurs.

Pour finir, la chasse à courre, quant à elle, depuis que les animaux "domestiques" sont reconnus comme des êtres doués de sensibilité dans le Code civil, revient alors à forcer l’instinct d’un chien, être vivant, qui a maintenant légalement un libre arbitre, conséquence directe de la sensibilité !

Cette pratique consistant à dresser des chiens de meute à tuer, parfois même en les affamant pour les rendre avides, était auparavant réservée aux monarques et autres sangs bleus ; l’évolution récente du statut de l’animal de compagnie devrait donc aujourd’hui rendre illégale cette pratique, d’un autre âge, consistant à transformer des êtres sensibles en armes par destination !

Après l’Allemagne en 1952, la Belgique en 1995, l’Écosse en 2002, l’Angleterre et le Pays de Galles ont interdit en 2004 la chasse à courre sur leur territoire. En France, cette chasse réservée à la noblesse sous l’Ancien Régime est tombée en désuétude à la Révolution puis a été réactivée par Napoléon en 1805.

Ouverte du 15 septembre au 31 mars, la chasse à courre totalise 15.000 journées de chasse et permet à environ 450 équipages (soit 10.000 pratiquants avec environ 100.000 suiveurs, 20.000 chiens et 7.000 chevaux) d’aller chasser le cerf, le chevreuil, le sanglier, le renard, le lièvre ou le lapin, sans pour autant participer à la régulation des espèces puisque le nombre des bêtes tuées par saison de chasse à courre est limité à environ 4.700.

Ce n’est donc pas tant la quantité des animaux tués qui rend abjecte cette pratique mais la manière et les conditions dans lesquelles ils sont chassés.

Des propositions de loi ont été déposées en 2005, puis en 2013 et en 2017 pour supprimer cette pratique, mais le Sénat a, tout au contraire préféré, cette année en 2019, créer un délit d’entrave pour sanctionner plus sévèrement l’action d’empêcher de chasser !

Cette réalité est aujourd’hui connue et décriée par le grand public. Dans un sondage Ipsos, réalisé à la demande de One Voice en 2013, 85 % des Français estiment que cette activité est cruelle. Ils sont d’ailleurs près de 80 % à être opposés à la chasse à courre et 75 % souhaitaient même son interdiction en France.

Outre la cruauté, les Français estiment que cette pratique est d’un autre temps (76 %) et qu’elle est dangereuse (72 %). En effet, non seulement, la chasse à courre fait courir des dangers aux automobilistes qui ne peuvent éviter un animal affolé qui traverse la route, mais elle nuit également à l’écosystème en poussant les animaux à quitter les bois et forêts pour « s’installer » à proximité des habitations.

En matière de chasse, la démocratie est donc constamment foulée aux pieds !

En conclusion de cet article plaidoyer, je citerai le Mahatma Gandhi, l’avocat et l’humaniste, qui disait en son temps : "On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux."

Et en allant encore plus loin, ce qui est le propre de la nature humaine, l’ Evolution ; il est fort à parier, que si l’Humain prenait enfin en compte l’idée, qu’en faisant cesser la barbarie de la chasse, il pourrait légitimer en sa conscience, la cessation de l’impulsion criminelle envers ses semblables ; alors oui, les Droits de l’homme en seraient grandis à n’en point douter.

Car il ne peut exister de distinctions d’espèces ou de races dans l’envie de tuer !

Le Monde entier envie et regarde la France, le pays des "Droits de l’homme" ! Alors, qu’attend l’Homme, ou tout au moins l’Homme français, pour montrer l’exemple aux autres nations et aux autres espèces ;

S’il y en a ?!

Maître Benjamin Brame

Avocat au Barreau de Paris

Droit des Contentieux Publics & Droit de l’Environnement et des Animaux

Site Web : https://www.brame-avocat.com/presentation-de-brame-avocat/

E-mail : contact chez brame-avocat.com

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Discussions en cours :

  • Cher Confrère,

    J’ai lu votre article avec beaucoup d’attention.

    Comme tout article innovant il est surprenant ! Dès le titre d’ailleurs qui a piqué ma curiosité.

    J’ai lu aussi certains commentaires et si je mets de côté la démesure abassourdissante de certain(e)s qui se reconnaîtront je pense, la majorité des autres semblent positifs.

    En conséquence j’en conclu qu’excepté les pros chasse, il semble que cette activité soit en effet devenue en désaccord complet avec les droits de l’homme, qui comme vous l’écrivez, ne peuvent avoir d’autre mesureur que la volonté générale issue de la majorité, puisque jusqu’à preuve du contraire nous vivons en démocratie.

    Enfin, je vois que certains commentaires précisent votre article et c’est chose rare dans ce genre de forum.

    Pour finir je vous dis donc bravo et je vais diffuser cet article le plus possible.

    Il nous faut clairement plus de confrères comme vous dans notre profession, vous avez raison c’est à nous non seulement d’appliquer mais aussi de faire avancer le Droit ! Nos DROITS !

    Votre Bien Dévoué

    Jean

    • par Benjamin Brame Avocat , Le 7 janvier 2020 à 10:48

      Cher Confrère,

      Votre commentaire m’honore.

      Mais surtout il honore notre noble profession.

      Merci à vous de votre partage.

      Votre Bien Dévoué

      Benjamin Brame
      Avocat

  • par Libéronslaruralité , Le 19 décembre 2019 à 18:36

    Certes quelques erreurs sont à corriger.
    Mais il faudrait même être plus vigoureux sur certains points et notamment ceux qui sont au fond des choses :
    1) les chasseurs se présentent comme des "régulateurs" sans qui tout irait à vau l’eau, c’est même leur argument essentiel.
    Il demande à être reconsidéré : la question de la régulation ne se poserait pas pour les ongulés (sangliers, cerfs, chevreuils, chamois etc.), qui sont les animaux à l’origine de dégâts agricoles et forestiers, si les chasseurs, pour alimenter leur passion, n’avaient pas recréé des populations qui avaient quasiment disparu. Il est possible de leur opposer des foules d’exemples s’ils en venaient à contester ce point. Et notamment venant des équipages de chasse à courre du cerf.
    Ce faisant ils détruisent même les espèces chassées : "cochongliers" (croisement pour faire du poids), cerfs aux trophées absurdes issus d’élevage spécialisés sélectionnant sur le trophée.
    Ils aiment tellement "réguler" qu’ils s’opposent aux forestiers, dont l’ONF, dès lors qu’ils veulent limiter les densités là où elles posent problème : il faut avoir beaucoup à réguler pour rentabiliser les locations et attirer des actionnaires. Ainsi l’actuel président de la fédération du Bas-Rhin a pu organiser une manifestation contre les forestiers à Strasbourg...
    La pire dérive se voit dans les chasses en enclos, commerciales, interdites dans tous les pays évolués, même ceux où le poids social des chasseurs est considérable, comme la Belgique. Il est même des équipages de chasse à courre pour y forcer cerfs ou sangliers sur peu d’hectares ! Sans parler des chasseurs à tir venant pour y tuer à l’épieu après avoir épuisé l’animal...
    Pour le petit "gibier" à poil, pour les volailles d’élevage, le côté corde qui soutient le pendu pour continuer à tuer est encore plus évident : on achète des animaux inadaptés à la vie dans la nature, juste destinés au tir, et pour cela on élimine les prédateurs susceptibles de se nourrir de ces inadaptés ! Ils sont piégés, tirés, empoisonnés. La nécessité d’une "régulation", et donc de "régulateurs", manque entièrement.

  • Dernière réponse : 27 décembre 2019 à 15:49
    par Victoria R , Le 23 décembre 2019 à 16:35

    Maître,

    Étant moi-même juriste de formation, je ne peux que constater la proximité de votre approche avec l’esprit des lois relatives aux droits des animaux et à la protection de la nature du Troisième Reich (notamment, la loi Reichsjagdgesetz du 19 juillet 1934).

    Je souligne qu’il s’agissait de la protection des animaux en tant que tels, aucune différence ne devant être faite entre les animaux domestiques ou d’autres types d’animaux.

    Vous datez l’interdiction de la chasse à courre en Allemagne de 1952, s’agit-il d’ignorance ou de mauvaise foi ?

    Car l’ignorance ou (et ?) la mauvaise foi se disputent la place dans votre article.

    Vous parlez de « l’actualité très contreversée concernant le droit de chasse ». Pouvez-vous préciser de quelle controverse s’agit-il ?

    Le grand malheur de notre temps, c’est que le débat d’arguments sur le fond factuel est remplacé par l’étalage d’émotions, de sentiments, de sensiblerie. La tendance n’est pas nouvelle : Aristote analyse bien la différence entre le discours (le « logos », ou, celui par lequel commence l’Évangile de Saint Jean) et les procédés relevant de la persuasion.

    Parmi les entorses aux éléments factuels dont votre article comporte un certain nombre, je ne relèverai que la séquence relative aux chiens qui a provoqué chez moi une hilarité presqu’indécente, étant donné le sérieux du sujet de notre discussion.

    Vous prétendez, Maître, que la chasse à courre « revient alors à forcer l’instinct d’un chien » ? Mais non, tous les chiens, TOUS, ont un instinct de prédation que l’humain a plutôt besoin de calmer dans certains cas. N’importe quel comportementaliste canin vous dira qu’il est mauvais de lancer une balle à son chien, puisque cela renforce l’instinct de prédation. Ce ne sont sans doute pas ces professionnels que vous avez l’habitude de fréquenter, Maître.

    Ni les maîtres de chien, d’ailleurs, parce qu’il faut avoir la connaissance du monde canin au-dessous du seuil de pauvreté pour prétendre que l’on « dresse » les chiens en les affamant.

    Quid de chiens formés à la recherche de produits stupéfiants ? D’armes et d’explosifs ? De billets de banque ?

    Faisant partie d’une association de protection animale et ayant eu l’occasion de m’occuper d’une bonne centaine de chiens, je peux vous dire que la vraie cruauté n’est pas là où vous pensez la voir. Un animal « protégé » selon vos critères, enfermé dans un appartement et ne sortant que quelques minutes par jour, pour faire le tour du quartier, toujours en laisse, n’est pas du tout « placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec des impératifs biologiques de son espèce » !

    Vous parlez des choses que vous ne connaissez pas, Maître. Le monde est grand, infiniment plus grand que les échanges sur les réseaux sociaux...

    • par Benjamin Brame Avocat , Le 26 décembre 2019 à 08:39

      Votre allusion au 3ème Reich ne peut donner envie de débattre avec vous, vous devriez avoir honte !

      Le titre et l’ensemble de mon article parle des droits de l’homme et des atteintes à ces droit par le droit de chasse actuel.
      Malheureusement à aucun moment vos critiques ne sont dans ce cadre.
      Quel dommage que vous cofondiez les réseaux sociaux dont vous parlez avec ce site du Village de la justice qui est un site juridique.

      Cordialement

      Benjamin Brame
      Avocat

    • par Coste , Le 26 décembre 2019 à 16:27

      À l’attention de Maître Victoria..je suis moi même issu de la campagne et j’ai grandi au milieu des animaux , j’ai toujours eu des chiens et de races différentes...donc je pense à 50 ans connaître les chiens... Contrairement à vous .,.je pense..!
      Les chiens ont effectivement un instinct de prédation..mais vous n’êtes pas obligé de le cultiver. Ensuite, lorsque vous vivez dans une maison avec vos chiens n’est pas la même chose que de les avoir dans un chenil. Vous n’avez pas la même complicité avec vos chiens. En résumé les meutes de chiens de chasse destinés aux chasses à courre, n’ont pas le contact de l’homme ou très peu. Ces chiens là sont "utilitaires" à l’homme. Contrairement aux chiens de gendarmerie pour les avalanches entre autre.. où là, il y a un vrai rapport de complicité animal/humain...Je ne suis pas avocate, mais je trouve que c’est normal d’apporter un peu de sensibilité dans ce sujet si difficile. On ne peut pas rester qu’en surface. On ne peut plus ignorer aujourd’hui la souffrance de ces animaux. Il faut ouvrir le dialogue et je trouve que c’est très bien que certains avocats le fassent et qu’ils dénoncent ce qui ne va plus en France depuis longtemps et cette chasse en fait malheureusement partie.. Pendant qu’il y a des pays qui mettent un point final à toutes ces pratiques d’un autre temps, nous , la France , continuons sans scrupules. Ce n’est plus acceptable et beaucoup de Français l’expriment. Nous ne trouvons pas normal de ne pas être entendu. Merci de m’avoir lu. Cordialement.

    • par Victoria R , Le 27 décembre 2019 à 15:49

      Par ailleurs, Maître, je réitère la question à laquelle vous n’avez pas daigné de répondre :

      Vous parlez de « l’actualité très controversée concernant le droit de chasse ». Pouvez-vous préciser de quelle controverse s’agit-il ?

  • Bonjour,

    N"étant pas juriste ni avocate de formation, je vais néanmoins répondre aux inepties écrites par Victoria. Malgré une plume assez agréable à lire, que de mépris à chaque ligne....

    Je ne sais absolument pas dans quelle association vous êtes ou étiez mais visiblement il y a encore du boulot à faire. La balle renforce la prédation ? c’est quoi cette foutaise ? Pour parler de comportementalisme et de maître chien, pas vraiment le même métier et consultez surtout des manuels d’éthologie. Sans parler de nombreuses avancées scientifiques...
    (Je précise que je participe à de nombreux projets animalistes et que je fais partie de plusieurs associations, j’ai des chiens et grande expérience des animaux, comportementaliste et éthologie)

    "Vous parlez de « l’actualité très contreversée concernant le droit de chasse ». Pouvez-vous préciser de quelle controverse s’agit-il" = vous devez habiter sur une autre planète.

    ET..

    "Le meilleur pour la fin... Étant moi-même juriste de formation, je ne peux que constater la proximité de votre approche avec l’esprit des lois relatives aux droits des animaux et à la protection de la nature du Troisième Reich (notamment, la loi Reichsjagdgesetz du 19 juillet 1934)" = Alors là je ne sais pas s’il faut rire ou pleurer. Comparer l’approche de Maitre Brame à ça.. c’est vraiment que vous avez l’esprit très raccourci et un pied (voire les deux) dans un passé, sans parler de vos références.

    Ici Maitre Brame ouvre une discussion sur la chasse, activité qui j’espère fera partie du passé dans le futur, je ne vois absolument pas où vous avez été cherché tout ça, si ce n’est une auto satisfaction d’étaler un "savoir" puisque vous dites qu’il est ignorant... qui selon moi est totalement bancal.

    • par Benjamin Brame Avocat , Le 26 décembre 2019 à 11:02

      Merci Valérie.

      En effet, "ans et faits" les pro chasses ne reculent devant aucun argument !

      L’intérêt d’un tel commentaire comme celui de Victoria R, si il s’agit de se vraie identité ? Est de démontrer par lui-même le totalitarisme de ceux qui négligent la démocratie pour assouvir leur passion.

      Que l’on ne reconnaisse pas le droit des animaux est bien malheureux, mais qu’on bafoue les droits de l’homme est inacceptable et condamnable, et c’est tout l’objet de mon article.

      Les lecteurs comme vous ne s’y sont pas trompés.

      Bien à vous

      Benjamin Brame
      Avocat

    • par Victoria R , Le 27 décembre 2019 à 15:21

      Madame,

      Ne vous déplaise, je n’ai pas l’habitude de parler dans le vide.

      Je vous invite donc à contester quelques « inepties » ci-dessous :

      « La balle : un substitut de proie »
      Marie Perrin, comportementaliste et éducateur canin formée par l’organisme Vox Animae

      « Chasser une balle, une fois, est un comportement de prédation tronqué qui induit un fort stress immédiat (pour réaliser les séquences de chasse et de saisie de la “proie”), donc une forte sécrétion d’hormones et un fort effet sur l’organisme, avec pour conséquence que le chien attrape la balle (la “proie”) avec succès et est en condition pour la manger. Une phase de repos qui suit permet aux hormones de stress de disparaître et l’organisme retrouve son état normal (homéostatique).
      Chasser une balle, plusieurs fois de suite, est une répétition de ce stress intense, de plus sans intervalle de repos qui permettrait à l’organisme d’évacuer les hormones. De fait, comme l’organisme n’a pas le temps de les évacuer et que la sollicitation à les produire continue, les niveaux d’hormones de stress continue d’augmenter, augmenter… ainsi que leurs effets, désirables et indésirables ».
      « Le lancer de balles ou autres jouets excite le chien et “allume” son instinct de prédation. Il faut plusieurs jours au chien pour retrouver un calme physiologique, les hormones de stress s’évacuant lentement. Les lancers contribuent à l’excitabilité, la réactivité, l’anxiété du chien ».
      Association « Éthique et chiens »

      « Alors que la science apporte un nouvel éclairage sur les jeux populaires de lancer, il est intéressant de constater que "rapporter" peut ne pas être aussi intéressant qu’on le pense pour certains chiens. Les chiens stressés en particulier peuvent prendre plus de temps à récupérer s’ils pratiquent cette activité.
      Le projet Dog Pulse en Norvège étudie également ce phénomène en mesurant la fréquence cardiaque d’un chien et identifie les points où la réaction d’agression ou de fuite du chien est déclenchée lors du jeu de lancer. Lorsque cet instinct de chasse est déclenché, le chien reçoit une poussée d’adrénaline. Tout comme nous le ferions, si nous faisions quelque chose d’extrême comme le saut à l’élastique. Après une exposition répétée à l’adrénaline, une autre hormone est libérée dans le corps, le cortisol. Le cortisol étant un type de stéroïde ».
      Aurélie Taquet et Loïc Michaud, éducateurs canins à Pau (éducation canine bienveillante)
      Clémentine Turgot, éducateur canin comportementaliste et rédacteur sur WooPets

    • par Victoria R , Le 27 décembre 2019 à 15:27

      Vous croyez avoir décelé du mépris dans mon écrit ? Je suis désolée de vous avoir blessée, sachez que ce n’était nullement mon intention.

      Il s’agirait plutôt d’une double méprise de votre part, dont les enjeux sont – heureusement – beaucoup moins dramatiques que ceux de la nouvelle de Mérimée.

      En premier lieu, nous ne communiquons pas dans les mêmes registres. Votre discours relève du paradigme émotionnel, tandis que je reste exclusivement dans le factuel. C’est sans doute une déformation professionnelle, puisque je passe mes journées à analyser / appliquer une réglementation des plus complexes que soient ; en utilisant des notions telles que réglementaire / non réglementaire, conforme / non conforme. Convenez que les « inepties », les « foutaises », ainsi que le questionnement sur le fait de « rire ou de pleurer » n’expriment que vos émotions et sont ainsi une réaction subjective aux éléments de l’ordre objectif que je tente à vous présenter.

      Ensuite, être factuel et sérieux n’empêche pas d’avoir recours au second degré, ce qui semble vous avoir échappé.
      Non, je ne vis pas « sur une autre planète » quand je demande des précisions relatives à l’expression « l’actualité très controversée concernant le droit de chasse ».
      N’ayant aucune prétention de lire dans les pensées des autres, et me méfiant des évidences (en souvenir de la définition qu’en donne Ambrose Bierce dans The Devil’s Dictionnary : « Self-evident. Evident to one’s self and to nobody else »), je préfère poser la question.
      Sinon, pourquoi serait-il illégitime de supposer qu’il s’agissait, par exemple, des péripéties du projet de réouverture de la mine de tungstène de Salau, le PPERMS étant soutenu par la fédération de chasse de l’Ariège ?... (Je précise, c’est encore du second degré).

      Quant à votre participation dans de nombreux projets animalistes, vous n’ignorez sans doute pas que d’autres peuples peuvent avoir une vision de relations homme / animal différentes de la nôtre. Notamment, les Évènes ou les Tchouktches, peuples animistes, faisant boire du sang de renne encore chaud aux bébés, en sollicitant ainsi la bénédiction de l’esprit du Grand Renne...

  • Bonjour , j’habite en zone de chasse et je ne supporte plus d’entendre les déflagrations toute la journée les jours de chasse . Le dimanche je suis réveillée en sursaut dès le lever du jour et supporter ces tirs à proximité de ma maison me stresse au plus haut point . Quid des nuisances sonores ? Sans parler évidemment de ce "loisir" qui consiste à tuer des animaux et qui me débecte au plus haut point .

    • par Maître Benjamin Brame Avocat , Le 6 décembre 2019 à 09:57

      Chère Laurence

      Vous avez raison concernant les nuisances sonores.

      Vous pouvez agir aussi contre cela.

      En faisant un recours civil contre l’association de chasse locale.

      Et éventuellement un déféré préfectoral adressé au préfet qui possède les pouvoirs de police en la matière.

      Bien à vous

      Benjamin Brame
      Avocat

    • par Victoria R , Le 27 décembre 2019 à 15:39

      Madame,

      Les nuisances sonores sont inévitables quand il s’agit d’activités humaines.
      Que proposez-vous aux personnes qui habitent le long des lignes du réseau métropolitain ? À proximité des aéroports ?
      Si vous êtes dérangée à ce point par une activité légale et très réglementée, ayez un peu de compassion pour ceux qui subissent des nuisances autrement plus graves, et ce, 7/7 et presque 24/24.

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