Voir le changement comme un moteur et dégager les marges de manoeuvre.
Appréhender un changement, c’est trouver les chemins les plus efficients pour passer d’une situation A à une situation B.
La situation A correspond à la situation présente : un contexte en mutation, un décalage entre l’offre et la demande
La situation B correspond à l’objectif à atteindre : se rapprocher de ses clients, se positionner comme acteur de confiance
Le chemin correspond aux moyens de traitement des écarts entre la situation présente et les objectifs fixés : présence sur le web, transparence des honoraires, prestations fournies
Le « chemin » est la zone d’action privilégiée du cabinet. Dans un contexte de changement il est nécessaire d’envisager toutes les options d’amélioration, de mettre en concurrence divers scénarios d’évolution et d’extraire les solutions les plus pertinentes en terme d’impact, de budget et de faisabilité.
Si le cabinet se soumet régulièrement à cette analyse et active les bons leviers, le changement devient alors vecteur d’amélioration car chaque changement entraîne la recherche de solutions et le déploiement d’actions d’optimisation.
La relation client au coeur de la stratégie du cabinet.
La stratégie doit être construite en réponse aux attentes spécifiques des clients du cabinet. Plusieurs solutions sont possibles : stratégies de spécialisation ou de différenciation, maillage territorial...
Pour être en mesure de répondre aux attentes des clients il est nécessaire de bien analyser leurs besoins : quelles sont les demandes récurrentes ? Le cabinet a-t-il des difficultés à satisfaire ces demandes ? Quelles sont les compétences ou les services spécifiques que recherchent les clients en s’adressant à vous ?
Le cabinet doit analyser tous ces éléments afin d’offrir des prestations en adéquation avec les problématiques des clients et adopter les politiques de recrutement et de formation adaptées en conséquence.
L’organisation doit favoriser la remontée et le partage d’informations relatives aux clients du cabinet. Ainsi tous les acteurs connaissent les attentes des clients et sont en mesure d’y répondre de manière appropriée.
En période de bouleversements, la stratégie doit pouvoir s’appuyer sur la culture du cabinet et sur la personnalité de ses dirigeants pour guider les actions de changement tout en préservant l’authenticité et l’identité du cabinet.
Répondre à l’internaute-justiciable.
L’avocat du XXIè siècle doit être là où le client l’attend aujourd’hui : sur le web !
Bien que controversée, l’émergence de nouveaux acteurs du droit a révélé l’existence d’un réel besoins des citoyens : à l’ère numérique, les justiciables cherchent des réponses à leurs questions sur Internet. Le web présente en effet de nombreux avantages : accès facilité à l’information, mobilité, mais aussi mise en concurrence des prestations et des tarifs.
Face à ces nouveaux enjeux, l’avocat doit se positionner comme acteur privilégié pour répondre aux besoins juridiques des citoyens sur le Web. Parce qu’une action en justice ne se résume pas à la mise en place d’un processus et à l’envoi de lettres recommandées, l’avocat propose un accompagnement complet et éclairé à son client, même sur Internet.
L’avocat doit se former aux nouveaux moyens de communications et se placer comme tiers de confiance sur l’espace fluctuant qu’est le Web. Tenu sous serment, lui seul peut garantir à son client le respect de la déontologie et notamment la confidentialité des échanges.
Être présent sur le web, c’est aussi découvrir une nouvelle dimension de la relation client.
La question des honoraires reste souvent douloureuse lors du recours à un avocat par un justiciable.
Face aux prix attractifs des sites de conseil juridique, les avocats ne peuvent être compétitifs sinon sur le Web. Ce qui n’est pas possible dans le cabinet réel peut le devenir dans le cabinet virtuel !
Le web regorge d’opportunités pour les avocats de se rapprocher de leurs clients : blogs, réseaux sociaux, travail collaboratif, consultations en ligne... à condition bien sûr de s’assurer du respect des règles déontologiques et de choisir les bons outils. Des conseils et des recommandations à destination des avocats sont mis à disposition par la CNIL et le Conseil National des Barreaux.
Innover en cabinet : c’est possible... et ça marche !
De nombreux cabinets ont déjà franchi le pas et doivent aujourd’hui leur réussite à des projets innovants. La majorité de ces projets ont pour objectif l’optimisation de la relation client. Parmi les idées à succès on peut distinguer :
des activités de niches sur les nouveaux marchés : accompagnement spécialisé des startups, des entreprises innovantes
des services en complément de la prestation juridique : plateforme de travail collaborative, accès partagé au dossier
des services en ligne : information et prestations juridiques en ligne
des offres de proximité adaptés aux litiges aux enjeux modestes
des modes de facturation innovants.
Le changement apporte toujours avec lui son lot d’incertitudes et de zones d’ombres. Pourtant, c’est aussi du changement qu’émergent souvent les meilleurs idées...
Note sur le titre : "Face au monde qui bouge, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement" / Citation de Francis Blanche.
Discussions en cours :
Votre analyse et votre pertinence sur le sujet apporte chaque semaine un regard neuf sur la profession d’avocat.
Merci et félicitations pour votre travail.
Merci de cette analyse.
Des cabinets innovent en effet, voici quelques exemples :
http://www.innovation-juridique.eu/Decouvrez-les-innovations-des-9