Mais, ils peuvent aussi suggérer à ces décideurs de se renseigner sur la manière dont cette Loi est appliquée par des sociétés comparables à la leur, de manière, non seulement à respecter la Loi, mais aussi à utiliser cette Loi comme une opportunité pour améliorer la composition de leurs Conseils.
Tout récemment publiée, une étude du cabinet Gouvernance et Structures permet de répondre à cette curiosité légitime.
Cette étude présente la situation à fin juin 2017 de 1.115 administratrices de 383 sociétés cotées sur Euronext Paris avec la particularité de traiter de nombreuses « Mid et Small Caps ».
La progression de la féminisation des Conseils s’est poursuivie et place ainsi la France en tête des pays.
Par contre, au moins plus d’une centaine de postes, sans compter les sociétés non cotées (déjà concernées),ni les renouvellements, sont encore à féminiser.
La vidéo de deux minutes, proposée ci-dessous, introduit l’étude G & S et un rapport complet commenté oralement donne des informations approfondies.
Plusieurs transparents de ce rapport décrivent le positionnement des profils des administratrices selon les capitalisations, telles les pyramides des âges. Par exemple, nettement plus étalée pour les « Small Caps ».
Sur l’un de ces transparents, les dirigeants peuvent noter que, malheureusement, chez les « Mid et Small caps » peu d’administratrices ont une nationalité étrangère alors que, si c’était le cas, l’internationalisation de ces sociétés en serait très vraisemblablement favorisée.
Si les administratrices avec un profil de généralistes expérimentées ou de financières, voire à un niveau nettement moindre de juristes sont nombreuses, on en trouve très peu avec une vraie expérience dans les domaines scientifiques, commerciaux, communication, Relations Humaines et RSE, alors qu’une diversité serait favorable.
Au CAC40, plus de 20 % des administratrices ont occupé un poste dans un organisme d’Etat (Ministères, Bruxelles, ONU,..).
Enfin le dernier article de la Loi oblige les Conseils à délibérer annuellement sur l’égalité professionnelle et salariale.
Dans les rapports annuels de ces sociétés, une telle délibération n’est notée comme ayant eu lieu que pour 55 % dans entreprises du CAC40 et plus la capitalisation des sociétés diminue et moins ces délbérations sont indiquées.
En conclusion de gros progrès ont été faits, mais des efforts sont à poursuivre quant aux nombre, mais aussi quant à la diversité des profils.