Bank of America vient d’être condamnée par l’OFAC Office of Foreign Assets Control à payer 16 millions de dollars au Trésor Américain pour s’être engagé dans le blanchiment de narcodollars,
C’est nettement moins que les 8,9 milliards d’amende infligés à la BNP pour avoir conduit des transactions avec des pays interdits par les Etats-Unis.
On peut arguer fort justement de ce que les faits sont différents, ce qui est exact, ainsi que les montants incriminés. Cependant cette infraction de la Bank of America est une parmi d’autres commises par certaines banques américaines.
Bien sûr d’aucuns ne manqueront pas de faire remarquer que Citibank s’est aussi vue infliger une amende négociée de 7 milliards de dollars il y a quelques semaines par les autorités financières américaines également. Mais la comparaison ne tient pas, car l’amende de la Citibank portait sur la gigantesque mortgage fraud des MBA, les Mortgage Backed Securities, dont les montants cumulés entre les différentes banques américaines impliquées est plus proche du trillion de dollars, soit mille milliards de dollars.
La fraude en question menée par la Citibank et quelques autres banques américaines, amplifiée par la négligence aventureuse des mêmes banques avait tout simplement donné lieu à la crise financière de 2007- 2008 qui avait vu la chute de Lehman Brohers et la quasi faillite d’AIG.
La chute de Dexia et les immenses pertes européennes et asiatiques occasionnées par les emprunts toxiques en sont la conséquence directe. On se rappelle que ces emprunts toxiques contractés par les municipalités et collectivités territoriales dans le monde entier et tout particulièrement en France sont de fait payés par les contribuables asiatiques, européens et français aujourd’hui.
On se souvient aussi du fameux Too Big to Fail de Greenspan patron de la FED et de Paulson, Secrétaire américain au Trésor. Le résultat fut l’injection d’extrême urgence par le Congrès des Etats-Unis des fameux TARP pour un montant de 700 milliards de dollars en 2008.
Ces mesures furent prolongées, amplifiées et accompagnées de nombreuses prises de participation de l’Etats Americain dans le secteur financier et banques américain et accompagnées plus tard d’autres investissements publics massifs dans l’économie pour sauver notamment General Motors et les géants de l’automobile américains menacés de faillite.
Doit-on en tirer la conclusion qu’il y a à ici deux poids deux mesures ?
Peut-être.
Peut-être pas.
Pourtant en paraphrasant Geoge Orwell on peut avancer qu’en matière de pénalités bancaires Tous sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres.
Discussions en cours :
Pour ton information 16 Billions n’equivalent pas a 16 Millions mais plutot 16 Milliards
Bonjour Monsieur Germain,
La Bank of America a été condamnée à payer 16 Millions de dollars et non 16 Milliards de dollars.
L’article est donc exact et vous faites erreur.
Quant aux traductions de Billions en milliards et de Millions en millions elles nous sont familières et ont été ici correctement effectuées.
Votre commentaire est donc inexact et sans objet.
Cordialement,
Olivier Chazoule
Votre article n’est pas exact et l’erreur est de votre côté. Je pense qu’avant d’adopter le ton péremptoire de votre précédent commentaire, il aurait fallu vérifier vos sources (et ne pas avoir aveuglément confiance en vos familiarités).
Votre article est donc inexact et sans objet, Germain ne faisait que vous en informer et ne méritait pas une réponse qui frisait le mépris.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/08/22/bank-of-america-une-amende-pour-l-exemple_4475346_3232.html
Bonjour Nicolas,
Votre réponse, comme celle de Germain, est fausse.
Il s’agit de deux amendes différentes pour la même banque dans le même domaine mais s’appuyant sur des faits et des qualifications juridiques de nature différente.
Nos sources ne sont pas les hearsay ou commentaires de seconde main, elles sont les services juridiques à New York de la banque, le département de la justice américain et les autorités de contrôle administratives et bancaires du gouvernement américain. J’ajouterais aussi, je l’espère sans vous faire offense, que ce que nous disons tout le monde le sait ici…
L’article que vous citez ne dit pas le contraire, il expose les faits sur la seconde amende.
Merci de votre attention et de faire les corrections appropriées.
Olivier Chazoule