A titre liminaire, précisons que la régularisation des « sans-papiers » en France relève, pour partie, de la loi et, pour une autre, de conventions bilatérales dérogeant au droit commun. En matière de droit national, les dispositions à retenir sont les articles L. 313-11 alinéa 7 et L. 313-14 du CESEDA, qui motivent une très grande partie des mesures de régularisation ordonnées.
Le premier (313-11 al. 7) prévoit la délivrance d’un titre de séjour à l’étranger en situation irrégulière dont les liens personnels et familiaux en France sont tels que son éloignement forcé du territoire constituerait une violation de ses droits fondamentaux. On pense ici au respect de la vie privée et familiale, ainsi que défini à l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme.
Le second (313-14) enjoint aux préfets de régulariser le « sans-papiers » « dont l’admission au séjour répond à des considérations humanitaires ou se justifie au regard des motifs exceptionnels qu’il fait valoir ». Écrit dans des termes très généraux, cet article fonde, en pratique, les mesures de régularisation prononcées en faveur des travailleurs « sans-papiers ». On parle alors d’ « admission exceptionnelle au séjour par le travail ».
Une circulaire pour uniformiser la politique immigratoire dans les départements.
Dans leur rédaction actuelle, ces textes offraient une marge de manœuvre importante à chaque préfet, qui peut librement en interpréter le sens (bien sûr dans les limites du contrôle exercé par le juge administratif). Se sont donc installées des pratiques inégales dans les départements, jugées fantaisistes par certains. [1] Aussi, afin d’homogénéiser celles-ci, le ministre de l’Intérieur a jugé souhaitable de préciser les modalités d’application des articles L. 313-11 alinéa 7 et L. 313-14 du CESEDA.
C’est dans ce contexte que les préfets ont reçu la circulaire du 28 novembre 2012. Texte exhaustif, il dresse une liste – non limitative [2] - de cas de figure « ouvrant droit » à une mesure de régularisation. Les guillemets ne sont pas anodins, car le Conseil d’État a considéré que la circulaire était inopposable à l’administration par les demandeurs. Néanmoins, jusqu’à présent, les préfectures font une application relativement stricte du texte.
Un texte exhaustif qui balaie beaucoup de cas de figure
S’agissant de son contenu, la circulaire invite par exemple les préfets à accueillir favorablement les demandes présentées par :
les parents d’enfants scolarisés en France depuis trois ans, au moins, lorsqu’eux-mêmes résident sur le territoire depuis 5 ans, au moins ;
le « sans-papiers » conjoint d’un étranger en situation régulière ;
Etc.
Les décisions sont alors prises en application de l’article L. 313-11 alinéa 7 du CESEDA, raison pour laquelle les titres délivrés portent la mention « VPF ».
On découvre également dans la circulaire les conditions de fond permettant d’obtenir un titre de séjour « salarié », cette fois remis en application de l’article L. 313-14 du CESEDA. Il est par exemple conseillé aux préfets de régulariser le « sans-papiers » résidant en France depuis 5 ans ou plus, et qui, au demeurant, démontre avoir travaillé, a minima, 8 mois au cours des 24 dernier mois précédent sa demande.
Le demandeur devra, en outre, être muni d’une promesse d’embauche, valant pour l’avenir, concernant un emploi dont la durée ne saura être inférieure à 6 mois et le salaire égal ou supérieur au SMIC.
D’autres conditions sont exigées, telles que le caractère adapté du poste aux compétences du demandeur, ou encore l’engagement du futur employeur à acquitter, en cas d’acceptation de la demande, le versement d’une taxe auprès de l’Office français de l’immigration et de l’intégration.
Un texte fort utile pour apprécier l’opportunité d’une demande de régularisation.
En somme, la circulaire du novembre 2012 constitue une espèce de vade-mecum qui, bien qu’inopposable à l’administration, offre une bonne visibilité juridique aux demandeurs, compte tenu de l’application assez fidèle qu’en font les préfets. En effet, à sa lecture, l’étranger en situation irrégulière, sous réserves d’être bien conseillé, pourra apprécier l’opportunité de déposer ou non une demande de titre de séjour. Et ce n’est pas une mince affaire, car, en s’engageant dans cette voie, il prend le risque, en cas de refus, d’être frappé d’une obligation de quitter le territoire.
Discussions en cours :
Cher Maitre, qu’est-ce que vous entendez par "les liens personnels et familiaux en France ", si par exemple une personne"algérienne" a toute sa famille nucléaire en france"ses soeurs, sa mère malade,ses neveux, père décédé" avec une présence régulière de 3ans en france, est ce qu’elle a droit à une carte de séjour
Je suis tunisien je suis en france depuis 2013 jai plus de papier francais mais parcontre jai un permis de sejour italien (permesso de sejorno 2 ans renovelable ) jai tavaillee en noir en france depuis 2013 avec un patron francais en batiment .Le patron ma demander une fausse papier (nationalite italien ) et avec cette carte il ma fait la declaration et un contrat de travail .Depuis fevrier 2017 il me donne un fiche de paix et mon salaire par chec bancaire dans ce cas est ce que je peux regler ma situation avec la prefucture pour avoir une permis sejours francais ? Merci .
Bonjour je suis en France depuis 2000 et j ai une résidence espagnol de 5 ans renouvlable je me suis marié en 2007 et j ai fait un regroupement a ma femme donc j ai des preuve de présence depuis 2007 et deux fille qui sont née sur le territoire français qui ont 5 ans scolarisee depuit 3ans etla deuxiemme 3ans scolarisé depuis 1 an
Je me demande est ce que j aurais la possibilité d être régularisé
Bonjour je suis une algérien et je suis en France depuis 2013 et j’ai 3 enfants les 2 grand enfants sont scolarisés depuis 2013 et j’ai 1 enfants né en France en 2016
Et mon mari il est arrivé en France en 2014. Est ce que je peux poser une demande familiale sur le circulaire Valls de 3 ans de scolarisation et 5ans de présence merci de me répondre
bonjour je suis malien sans papier mais j’ai 4 sœurs et un frère français, est ce que je peux faire ma demande ?
Bonjour,
Je suis Tunisien j’ai 25 ans ma situation est irrégulière et j’habite avec ma famille (mon père, ma mère, mon frère et ma soeur) ils ont tous leurs papier depuis longtemps que moi je viens de les rejoindre. est ce que c’est possible d’avoir mes papiers ? car j’ai personne au pays d’origine.
Cordialement
Bonjour
je suis dans la même situation que vous est ce qu’on peut se mettre en contact pour échange d’informations ?
Bonjour maitr je suis present en france 4 ans et jai deux enfant scolarise 4 ans ,j ai une carte de sejour italienne illimité et contrat de travail,avec 6 fiche de Pais,s il vous plaît et ce que j ai le droit demande carte séjour si non quant j’ai le droit demander